Droits des étrangers Régularisations. L'opération de régularisation sur base de la loi du 22 décembre 1999 a permis de régulariser environ 40 000 personnes, soit près de 80 % des 52 000 pour lesquelles une demande avait été introduite. Ces chiffres, plutôt positifs , ne sauraient cependant masquer une réalité bien moins réjouissante. D'une part la loi de 1999 n'a pas permis à la moitié des personnes en situation illégale en Belgique à cette date de bénéficier de la possibilité d'être régularisés. En cause : les délais très courts d'introduction des dossiers, une certaine méfiance (légitime, voir la " petite ruse " de l'affaire Conka) à l'égard des autorités, et des critères complexes de régularisation. Le gouvernement opta pour une régularisation au cas par cas, à partir de critères stricts, alors que les expériences menées dans d'autres pays avaient indiqué qu'" une campagne générale de régularisation ne pouvait réussir que si elle était menée sur un critère simple, par exemple la présence dans le pays à une date déterminée " . D'autre part, la nouvelle politique d'immigration et d'asile " humaine et réaliste " ne s'attaque pas au développement de la clandestinité : elle la perpétue, en ne mettant en place aucun mécanisme de régularisation permanente. Cette approche à court terme et finalement très répressive de la question de l'immigration fait qu'aujourd'hui la question des sans-papiers se pose comme elle se posait en début de législature. Et des dizaines de milliers de personnes continuent de fournir une main d'uvre très bon marché et sans droits au patronat de la construction, de l'agriculture, de l'horeca |