Ventes d'armes

L'imposture du chantage à l'emploi

Il suffit d'évoquer une réglementation stricte du commerce des armes pour que quelques barons socialistes ou syndicaux hurlent " Ne touchez pas à l'emploi ! " ou " Ne touchez pas à l'emploi wallon ! "… Quelques chiffres suffisent pourtant à révéler l'imposture de ce chantage à l'emploi :

L'emploi direct dans l'industrie belge de l'armement :

1980 : 30 000 travailleurs
1990 : 13 162 travailleurs
2001 : 6900 travailleurs

En région wallonne :

1980 : plus de 15 000 travailleurs
1993 : 4622 travailleurs
2001 : 3000 travailleurs

A la FN de Herstal :

1975 : 10 286 travailleurs
1990 : 1516 travailleurs (+ 1710 repris dans Techspace Aero)
2001 : 914 travailleurs (+ 1291 à Techspace Aero)

En 20 ans, sans que la loi se soit attaquée radicalement à l'exportation d'armes, plus de trois quarts des emplois directs ont été perdus. Autrement dit, ce qui menace l'emploi dans l'industrie de l'armement, ce ne sont pas les idées pacifistes. C'est l'inertie totale des pouvoirs publics, qui refusent d'investir dans la reconversion d'une industrie victime de la contraction des marchés de l'armement conventionnel.

(Les chiffres sont tirés de l'étude "Le commerce des armes et l'emploi en Belgique" publié le 22 nov. 2002 par le GRIP)