Observatoire Global des Médias, chapitre Venezuela - Communiqué
Nous nous adressons à l'opinion publique nationale et internationale afin de dénoncer les faits suivants: A partir de l'appel à la grève générale, et tout particulièrement au cours de ces cinq dernières journées, les médias commerciaux du pays, avant tout les chaînes de télévisions de Caracas, diffusent de manière permanente des messages qui incitent ouvertement à l'intolérance et à la violence, cherchant par là à maintenir ou à approfondir parmi les citoyens, un climat d'acceptation et de participation à une confrontation aux conséquences imprévisibles.
La retransmission fréquente des images des événements dramatiques qui se sont déroulés sur la Place Altamira, où un attentat terroriste a fait trois morts et de nombreux blessés; les déclarations de certains dirigeants de l'opposition et les opinions de certains journalistes; incitent à la haine entre Vénézuéliens et propagent l'intolérance.
Ils utilisent également l'image d'enfants pour appeler à des actions violentes et ils associent ces images avec la promotion de la dislocation sociale. La grande majorité des Vénézuéliens, y compris ceux qui ont une charge politique, ne veulent pas de guerre civile. Mais cette majorité n'a pas accès aux médias de masse. On ne donne la parole qu'aux dirigeants et aux activistes de l'opposition dont l'opinion concorde avec celle qu'assume les dirigeants de ces médias de masse et des journalistes à leur service. L'opinion de la majorité doit pourtant prévaloir et les citoyens doivent avoir le droit d'exiger aux médias qu'ils accomplissent leur devoir d'informer de manière équilibrée et pacifique. Nous demandons la solidarité de toutes organisations et associations de journalistes et des droits humains nationaux et internationaux afin qu'ils prennent des initiatives et prennent position face à cette situation dangereuse de manipulation médiatique.
Nous exigeons également des autorités qu'elles respectent le travail, dans l'exercice de leur fonction professionnelle, que réalisent les reporters. Nous invitons les citoyens à développer des actions pacifiques - des visites et des appels aux médias et aux journalistes par exemple - pour exiger qu'ils abandonnent leur politique éditoriale qui menace notre paix sociale et qui contribuent à ce que les problèmes du pays ne trouvent pas de solution pacifique.
Traduction : Ataulfo Riera, Bruxelles.
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