EFFACER GÊNES !
Vous savez que je pense que le récent et parfaitement horrible terrorisme massif aux USA a été commandité par l'impérialisme américain. J'ai essayé sur mon site de dire le mobile du crime : justifier un giganteque coup d'État mondial qui donnera, si nous n'y prenons garde, le pouvoir absolu sur l'ensemble la planète à l'impérialisme américain. Et comme beaucoup l'ont dit, mais sans jamais, ou presque, accuser les services secrets américains de ce crime, les conséquences de ce terrorisme vont être terribles : le racisme anti-arabe et anti-musulman a déjà très nettement augmenté ; des mesures policières extrêmement sévères vont être acceptées par les populations de tous les pays occidentaux ; les gens vont maintenant assimiler les " antimondialistes " à des terroristes, puisqu'ils sont des " anti-américains ".
Il y a un mois et demi les gens disaient : « Il y a un avant Gênes et un après Gênes. », maintenant les gens disent : « Il y a un avant New York et un après New York ». C'est clair : New York a effacé Gênes ; Gênes était " anti-américain " mais New York est pro-américain. Sur ce coup, s'ils ne font rien, on peut dire que les " antimondialistes " auront perdu au moins une bataille, sinon la guerre !
Si j'écris ce mot aujourd'hui, c'est dans l'espoir de répondre ici à quelques questions qui m'ont été posées, ou à quelques objections.
Même George W. Bush, qui est pourtant un des hommes les plus dangereux de la planète, ne mérite pas qu'on le soupçonne d'une telle ignominie !
Non
seulement les maîtres de l'Amérique n'ont aucun scrupule à
propos de la vie des non-Américains, cela s'est vu pendant les bombardements
sur le Vietnam, bombes normales, bombes à billes, bombes au napalm, bombes
à la dioxine (agent orange) dont l'agriculture vietnamienne subit encore
les conséquences ; mais ils n'ont pas non plus de scrupules quand
il s'agit de la vie des Américains : ils ont envoyé à
la mort des milliers ou des dixaines de milliers de jeunes conscrits américains
pendant cette guerre ! Les maîtres de ce monde se foutent autant
de votre vie ou de la mienne que de celle des moutons ou brebis qui ont la fièvre
afteuse. Ils sont prêt à sacrifier même la reine pour sauver
le Roi !
La population terrestre
est divisé en deux : les paysans et le bétail. Vous et moi, on
fait partie du bétail. L'infime minorité des maîtres de
ce monde sont les paysans, et ils nous traitent avec encore bien moins de " respect "
qu'un vrai paysan en a pour son bétail. Quoique de toute façon,
les paysans n'ont pas peur d'amener leurs animaux à la boucherie (je
reproche rien aux paysans, les vrais, je veux dire, et j'adore la viande !)
de la même façon, les maîtres du monde sont prêts à
n'importe quelle boucherie pour sauver leur domination. N'oubliez pas qu'il
y a déjà eu des guerres mondiales !
Et plus particulièrement,
à propos de W. Bush, pour fêter son élection (il a été
élu par 5 voix contre 4 !), il a commencé par bombarder l'Iraq !
Après que j'aie dit : « Ce sont les chefs des Américains qui ont commandité ce crime, si vous prétendez que c'est faux, prouvez le ! Sérieusement, allez-vous prendre la défense des maîtres du monde ? » on m'a répondu : « la preuve doit être faite par celui qui avance la proposition ( à savoir l'attentat est commis par les Américains) »
Je ne confonds
pas du tout les Américains, que je plains vraiment, et leurs chefs !
Au cas où il faille le préciser, je n'accuse pas les Américains
dans leur ensemble, mais seulement leurs chefs.
Quand un premier
individu accuse un autre individu, c'est au premier d'apporter la preuve de
la culpabilité du second ; d'accord !
Mais l'État est
l'ennemi public numéro un, puisqu'il n'est rien de plus que les bandes
armées du capital, puisque son seul vrai but est de maintenir la domination
bourgeoise.
Aussi, quand l'État
attaque un individu, il doit apporter des preuves vraiment absolues.
Puisque l'État
a tous les moyens de fabriquer des fausses preuves, comment lui faire confiance ?
Le coup des Irlandais de Vincennes, où Capitaine Baril s'était
fait coincer avec ses fausses preuves, n'est que la pointe de l'Iceberg !
L'État se fait coincer rarement. Et quand il se fait coincer, ce sont
les lampistes qui prennent ! Il est presque toujours impossible de prouver
d'une façon tribunalesque les magouilles de l'État.
C'est pourquoi je dirais
que si un individu accuse l'État, c'est à l'État de prouver
qu'il n'est pas coupable !
L'individu, lui, peut,
je crois, se contenter de regarder à qui profite le crime. Et
comme bien des gens l'ont analysé sur indymedia, l'impérialisme
américain va sortir plus fort que jamais de toute cette histoire, les
marchands de canons vont faire fortune, les "antimondialistes" vont
être assimilés à des terroristes, les Arabes et les musulmans
subiront plus de racisme que jamais, Israël va pouvoir faire encore plus
qu'avant ce qu'il veut en Palestine etc.
Cet épouvantable
crime ne sert pas la cause Arabe, ni la cause musulmane, mais la cause de l'impérialisme
Américain ! Personnellement ce raisonnement me suffit pour dire
que ce sont les maîtres de l'impérialisme américain qui
ont fomenté ce terrorisme massif. Ce raisonnement devrait, j'espère,
suffir au moins à faire en sorte que les gens se posent des questions,
au lieu de croire bêtement tout ce que raconte la télé !
Ou bien le racisme anti-Arabe et anti-musulman est-il déjà suffisamment
puissant pour que tout le monde croit que les chefs des Arabes ou des musulmans
sont complètement débiles au point de s'être trompé
sur un raisonnement aussi simple ?
On peut cependant avancer
au moins un élément de preuve de type matériel : comment
se fait-il qu'à 9H du matin, à New-York, en pleine circulation,
et dans le gigantesque bordel provoqué par le premier impact d'avion
sur la première tour, comment se fait-il que les cameras professionnelles
(les images n'étaient pas du tout tremblotantes, ne bougeaient vraiment
pas, elles étaient parfaites à tout point de vue : les caméras
étaient sur pieds, c'est clair !) aient pu se déplacer suffisamment
rapidement pour être déjà présentes et bien installées
quelques minutes avant de filmer, et dans de bonnes conditions, le deuxième
avion qui se jetta, seulement 18 minutes après le premier, sur une tour
du World Trade Center ? ! Les journalistes professionnels étaient
forcément déjà là, à l'avance ! Je ne
dis pas qu'ils savaient ce qu'il allait se passer, mais qu'on leur avait dit
d'être là pour une raison ou pour une autre !
Il y a sûrement
bien d'autres choses à examiner, mais ce sera peut-être pour une
autre fois. En fait, quand on écoute la radio, par exemple France-Info,
les journalistes n'arrêtent pas de poser des questions génantes,
et un " invité " répond de façon à
éliminer les doutes. C'était comme ça sans arrêt
au début, et ça l'est encore pas mal. La simple existence du défilé
de ce type de questions-réponses, où, sans dire pourquoi, sont
examinés, et soit-disant détruits, un par un, tous les arguments
qui pourraient amener à penser que c'est la CIA ou la NSA qui est derrière
ce terrorisme, est en soit une preuve : ils ont peur d'être découverts !
Si j'ai donné l'élément de preuve du paragraphe au-dessus,
c'est parce que le pouvoir n'a pas encore pensé qu'il pourrait être
utilisé !
Il y a deja eu des manipulations de ce genre mais jamais de cette ampleur : poser une bombe est une chose, mais ce qu'il s'est passé mardi rend plus qu'improbable une intervention directe des services américains.
Je
n'ai jamais dit que les services secrets américains avaient fait " directement "
ces attentats ! Ils ont manipulé quelques fous de dieu !
Il y a déjà
eu, en effet, bien des manipulations de ce genre, la fRANCE (petit " f "
et grand " RANCE ") a cherché, dans un premier temps,
à faire croire aux Français que c'était l'Angleterre qui
avait coulé le Rainbow-Warrior ; en Italie, la Loge P2, qui était
une fraction de l'État italien allant de l'extrême droite au Parti
Socialiste en passant par le Vatican et les services secrets italiens, avait
commandité l'attentat de la gare de Bologne (80 morts !) ETC. Et
ce n'est que ce qui apparaît, ce dont on a pu avoir les preuves. On ne
voit que la pointe de l'iceberg ! Je le rappelle : l'État se
fait rarement coincer !
Il n'y a jamais
eu de manipulation de cette ampleur, m'a-t-on dit, mais vous savez bien, pourtant,
qu'en Amérique, tout est plus grand qu'ailleurs ! Et puis, il est
important de connaître l'histoire complète de Guernica. La voici :
Le
26 avril 1937, la petite ville de Guernica, symbole des libertés basques,
est détruite par l'aviation allemande (la légion Condor) au service
de Franco. Pour la première fois dans l'histoire militaire, une agglomération
civile est entièrement rasée sous un déluge de bombes au
phosphore. Ces dernières sont des bombes incendiaires, ce qui permit
à Franco de faire croire que c'étaient les anarchistes qui avaient
détruit Guernica par le feu !
En effet, dès
le 27 avril, à 21 h, la radio franquiste proclame : « Nos
aviateurs n'ont reçu aucun ordre pour bombarder cette population (...).
Ce sont les rouges [Note de do : Franco et Hitler assimilaient les anarchistes
à des " rouges "] qui, dans l'impossibilité
de contenir l'avance de nos troupes, ont tout détruit (...). »
Et d'ajouter avec un aplomb incroyable : « Il n'y a pas d'aviation
allemande ou étrangère en Espagne nationaliste (...). Nous n'avons
pas brûlé Guernica (...). »
Le 29 avril, vers
midi, les Franquistes entrent dans Guernica et font visiter, sous bonne escorte,
les ruines de la ville aux correspondants de presse étrangers. Les articles
de ceux-ci sont soumis à censure. Sous la menace des mitraillettes, tous
envoient dans leurs pays respectifs des articles expliquant comment et pourquoi
les anarchistes ont brûlé Guernica ! Tous les journaux Européens
reprennent alors cette thèse. Sauf un journal anglais. Bien sûr,
la plupart des rédactions ne furent pas dupes mais marchèrent
tout de même dans la combine parce que tous les États du monde
étaient alliés avec Franco contre la révolution espagnole.
Picasso lui-même,
qui, à l'annonce du bombardement, a peint son « Guernica »
pour le pavillon espagnol de l'Exposition internationale de 1937 à Paris,
sera un instant saisi par le doute tant la propagande franquiste, puissamment
relayée par celles des nazis allemands et des fascistes italiens, fera
des ravages.
Bien sûr,
au moins dès la sortie de la guerre, la vérité fut dite
partout... Sauf en Espagne !
En effet, en Espagne,
quiconque essayait de dire que c'était Franco qui avait demandé
à Hitler d'envoyer sa légion Condor (aviation) bombarder Guernica
avec des bombes incendiaires était immédiatement emprisonné,
torturé et passé par les armes. Sa famille se taisait de peur
de suivre le même chemin.
Il fallait que dans
leur ensemble les Espagnols croient que c'étaient les anarchistes qui
avaient commis un horrible et grandiose attentat terroriste à Guernica,
afin de justifier la dictature franquiste : « La dictature franquiste
est là pour éviter que les anarchistes recommencent ce qu'ils
ont fait à Guernica ! »
Ce n'est que très
progressivement que les Espagnols apprirent la vérité. Vers 1960,
ils eurent le droit de savoir que c'étaient les Allemands qui avaient
brûlé et massacré Guernica. Mais officiellement, Hitler
l'avait fait sans demander l'avis de Franco, sans même le prévenir !
Quelques années
plus tard, les Espagnols eurent le droit de savoir que Franco avait été
mis au courant par Hitler, que Franco avait refusé qu'un tel crime soit
commis, mais qu'Hitler n'avait tenu aucun compte de son avis. Encore quelques
années et les Espagnols surent que Franco avait donné son accord
à Hitler.
Bien sûr,
pendant toutes ces années, quiconque s'aventurait à dire toute
la vérité subissait immédiatement la répression
la plus dure.
Il fallut la mort
de Franco pour que les Espagnols aient enfin droit à toute la vérité :
Franco avait demandé lui-même à Hitler de bombarder Guernica,
de brûler cette ville et de faire un maximum de morts ; il lui demanda
de la bombarder avec des bombes incendiaires afin de pouvoir faire croire aux
Espagnols que c'étaient les anarchistes les coupables ! pour affaiblir
les révolutionnaires, et pour justifier la prise du pouvoir par Franco,
et sa future dictature !
La dictature franquiste se fonda sur le mensonge de Guernica.
[Note : ce passage sur Guernica était un extrait de mon journal N°54 intitulé " Les Basques sont basques ! "]
Aux USA, il y a eu, paraît-il, 5000 mort. A Guernica, il y en a eu " seulement " 1654 d'après l'encyclopédie Mourre, c'est moins qu'aux USA, mais c'est tout de même beaucoup... Voilà, c'était ma réponse au problème majeur de l'ampleur.
do
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