Protestations à l'occassion du Sommet de Naples.
Ces derniers jours ont vu de nombreuses manifestations inonder les rues de Naples en Italie. Petit Aperçus en images..
Vendredi 16 mars, un groupes d'une centaine de manifestants se sont retrouvé en face du Mc Donald pour un pique nique nature comme forme de protestation. Action purement ironique, elle était pourtant bien entourée par la police.
Au menu : Vins, saucissons, fromages...

 

Manifestation réprimée par la police.

 

 
  è successo un conflitto a fuoco (video: realvideo)
Action Anti Big Brother.
il grande fratello (video: realvideo)
Les manifestants ont décidé d'aveugler à coup de peinture noire les caméras de surveillance dans le cadre de leur action anti Big Brother.
Appel pour l'anti-Global Forum de Naples Mars 2001 Du 15 au 17 mars 2001
Le troisième rendez-vous (après celui des Etats-Unis et du Brésil) du Global Forum sur la transformation de la "forme-état" et de l'e-government se tiendra à Naples. Au départ, il s'agit d'un rendez-vous spécialement demandé par les Etats-Unis pour optimiser l'apport des nouvelles technologies par rapport aux mécanismes administratifs du soi-disant nouvel ordre mondial. Il est probable que ce surprenant cumul des rendez-vous international en Italie soit la contrepartie demandée par les lobbies du pouvoir pour avoir été le porte-avion de l'agression mené contre la ex-Yougoslavie. Les thèmes qui seront traités à Naples par les délégués des pays membres portent sur la fonctionnalité et la modernisation de l'administration publique dans l'ère de la "new-economy". Il s'agit de questions brulantes d'actualité: l'e-government sera discuté sous l'angle des services aux citoyens et aux entreprises, mais également sous celui de la privacy, de la validation électronique des documents, de la communication et de la démocratie "on-line". La présence de plusieurs premiers ministres est prévue ainsi que celle de milliers de participants , les administrations locales, la Banque Mondiale ou l'O.S.C.E. que les entreprises, les cercles universitaires, les centres de recherche, le monde associatif sans but lucratif. En substance, c'est un passage important pour les organismes qui gouvernent la globalisation économique et qui, en fait, transforment les politiques nationales et les tissus mêmes des Etats de manière à renforcer autoritairement leur contrôle global sur la vie politique, économiques et sociale de quiconque. Désormais, les priorités économiques et sociales sont discutées et décidées, à l'échelle mondiale, par les grands lobbies et sont dictées aux gouvernements sous forme de "recommandation". Ces derniers sont censés détenir encore le pouvoir de redistribution des richesses, mais ils sont souvent réduit à un rôle de sombre exécuteurs des intérêts matériels du capital transnational. La "forme-état" même est donc l'objet de profondes mutations qui la transforme en "agence de services" pour les intérêts des entreprises et en efficace garente de l'ordre social. En attendant, les droits et les garenties obtenus par les luttes de générations de travailleurs sont sacrifiés sur l'autel de "la compétition international", de la flexibilité et de la déréglementation. La précarisation des conditions de vie et de travail augmente alors que chute progressivement le pouvoir d'achat des travailleurs. Le système de formation comme celui de la santé sont de plus en plus restructurés dans un esprit d'entreprise qui ne laisse de la place ni à la pensée critique ni aux besoins sociaux. Tout est subordonné au profit: les techniques toujours plus envahissantes et soustraites à toute forme de contrôle démocratique préfigurent de nouvelles frontières pour l'exploitation de l'humanité et de l'environnement, la propriété privée s'étend violemment jusqu'à la connaisance intellectuelle et aux codes même de la vie, la mobilité des êtres humains est conditionnée par les accords comme ceux de Shengen, qui établissent des quotas de migrants à se départager selon les mêmes lois qui existent pour les tomates ou les litres de lait. La disparité des conditions de vie entre les élites et l'énorme majorité des personnes que ce soit dans les pays riches ou pauvres ne cesse de s'accroître à vue d'œil. Mais face aux processus de globalisation du capital et à son réseau de moyens de contrôle, d'oppression et d'exploitation est née l'embryon d'un mouvement tout aussi global qui de Seattle à Melbourne, Prague et Nice a révélé aux yeux de tous l'existence d'un univers pluriel de mouvements décidés à s'opposer avec tous les moyens à cet état des choses. À l'occasion des forums des BM, FMI, OMC, OSCE un fil rouge s'est matérialisé qui a permis aux luttes syndicales, écologistes, à celles de tous les sud du monde de vivre ensemble, dans le même lieu physique, avec peut-être des formes diverses mais un seul objectif: rendre la vie impossible à ceux qui veulent gouverner notre vie! Si une construction collective d'analyse et une stratégie commune n'ont pas encore été mis sur pied, ces mouvements représenteront peut-être l'espion important d'une nouvelle tension œuvrant au changement de l'état des choses actuel, de manière à utiliser l'énorme potentiel technique accumulé par l'humain pour libérer et non opprimer et pour répondre enfin aux besoins de milliards de personnes contraintes à subir l'exploitation et la misère. Le choix de Naples permet aux patrons de s'auto célébrer dans la ville symbole d'une aire de sous-développement dans l'Europe de Maastricht. Une aire dans laquelle se développe une augmentation impressionnante de poches de pauvreté: le chômage des jeunes atteint des pics à 60% et le travail disponible est toujours moins qualifié. Naples est également une ville hyper militarisée puisqu'elle héberge le commandement sud de l'OTAN dans cette région méditerranéenne où se déterminent de plus en plus les enjeux géopolitiques de l'impérialisme avec les conséquences extrêmement dures pour les populations (comme le démontre l'actualité palestinienne). Une ville qui a connu ces dernières années une expulsion progressive des prolétaires vers des banlieues de plus en plus abondonnées à elles mêmes. Mais Naples est aussi la métropole dans laquelle, même ci cela peut-être contradictoire, s'expriment de fortes formes de résistence au contrôle et à la misère (comme l'expérience des mouvements de luttes des chômeurs). Nous vulons également que le Global Forum de Naples devienne un rendez-vous de lutte qui ferait converger des groupes et mouvements qui se battent contre les effets néfastes de la globalisation sur le peuple et l'environnement. Nous voulons que l'anti-Global Forum participe aux développements futurs des collaborations formelles ou informelles entre différents mouvements, collaborations qui sont en train de se ramifier au niveau global. Les revendications d'un salaire garanti pour les chomeurs et les personnes précarisées, la réduction du temps de travail à salaire égal, l'opposition aux processus de privatisation des systèmes de formation et de la santé, l'analyse de nouvelles formes de contrôle toujours plus dissuasives, la libre circulation des migrants, la lutte contre le copyright et les OGM, le frein de l'activité d'usuries des instituts de crédits internationaux, sont parmi les traces à approfondir sur le terrain de la confrontation politique, de la sensibilisation diffuse, de l'organisation et des connexions des luttes sociales dans les mois qui nous séparent de ce rendez-vous.