La pétititon pour un droit fondamental
C'est le droit des plus pauvres à avoir accès à des médicaments essentiels qui est au coeur du procès qui reprendra le 18 avril prochain à Prétoria en Afrique du Sud.
Ce procès, qui a débuté le 5 mars dernier, oppose 39 firmes pharmaceutiques au gouvernement sud-africain. Il a provoqué de nombreuses manifestations de soutien et a été relayé par les médias dans le monde entier. Les débats ont pour l’heure été suspendus et reportés au 18 avril. La décision qui sera prise par le tribunal sud-africain démontrera si les intérêts financiers des firmes pharmaceutiques primeront sur le droit à la vie.
En 1997, le gouvernement sud-africain a voté une loi destinée à améliorer l’accès aux médicaments essentiels.Dans un pays ou une personne sur cinq est atteinte par le virus du sida et où les traitements sont hors de prix, cette loi est une question de vie ou de mort. Cette loi permettrait à l’Afrique du Sud d’importer des médicaments de marque au prix le plus avantageux (principe de l’importation parallèle) et de promouvoir l’utilisation de génériques pour les médicaments qui ne sont plus sous brevet. La loi sud-africaine est parfaitement conforme aux règles et exceptions édictées par l’Organisation Mondiale du Commerce dont est membre l’Afrique du Sud.
Pourtant, ces considérations n’ont pas empêché 39 firmes pharmaceutiques, dont le consortium belgo-suisse Janssen - Cilag, de s’opposer à cette loi et de porter plainte contre le gouvernement sud-africain.
Dans son dispensaire des faubourgs du Cap, MSF rencontre chaque jour des patients qui ne peuvent acheter les médicaments qui permettraient de réduire leurs souffrances et d’allonger leur espérance de vie. Pourtant, des médicaments de qualité et peu coûteux sont disponibles sur le marché mondial, mais une fois encore, la population sud-africaine n’y a pas accès.
En
signant la pétition dès aujourd’hui, vous revendiquez le droit de la population sud-africaine d’avoir accès à ces médicaments essentiels.(seuls vos noms et pays d'origine seront transmis aux firmes pharmaceurtiques. MSF ne publiera pas publiquement les adresses de mail électronique).