AMARC-Afrique tient à rappeler que promouvoir la communication en Afrique signifie également fournir aux périphériques, aux communautés marginalisées et rurales les moyens de participer au développement national par la connaissance et l\'information. Pour le moment, Ceci ne pourra être achever que si la radio est disponible, libre et indépendante. Beaucoup des africains ne lisent pas les journaux, ils ne regardent pas la télévision et ne peuvent pas aller au cinéma; ils n\'ont pas la télématique, les vidéos ou les téléphones mais ils écoutent la radio. Le seul moyen pour instruire la population. Source : ARCO Couriel : reveilfm@mail.aton.cd DECLARATION DES MEMBRES DE L\'ARCO PRESENTS A KINSHASA, SUITE A LA MENACE DE FERMETURE DES RADIOS ET TELEVISIONS PRIVEES DU BAS - CONGO AU 30 JUIN 2001 Réunis ce jeudi 7 juin 2001 à Kinshasa ; Nous, membres de l\'Association des Radios Communautaires de la République Démocratique du Congo (ARCO) présents dans la capitale, avons analysé avec une attention particulière la menace de fermeture des radios et télévisions privées dans la province du Bas - Congo. Cette menace est contenue dans la lettre n° AB.MIN/COM.PRES/09105/2001 du Ministre de la communication et presse adressée aux responsables des stations de radio et chaînes de télévision concernées. Vu les répercussions que cette mesure va provoquer dans les milieux dans lesquels ces médias émettent à cause de leur enclavement médiatique, Tenant compte de leur importance et du rôle que ces outils de communication sociale jouent auprès des populations de cette province, Considérant que la commission de conformité censée veiller au respect de la loi en matière de création des stations de radios et des chaînes de télévision a été mise en place par les anciens locataires du ministère de la communication, Sans toutefois bannir le principe de la continuité de l\'Etat, demandons : 1. Que le ministère de la communication et presse prenne son temps pour examiner minutieusement le cas des médias en général à cause de l\'environnement socio-économique très précaire qu\'est le leur, 2. Que les dossiers des stations de radio et chaînes de télévision communautaires soient dissociés des ceux des médias commerciaux, Se basant sur les conditions de vie assez précaires des membres de la communauté du Bas-Congo censés apporter un appui matériel et financier pour le bon fonctionnement des médias communautaires, Reconnaissant l\'avenir très sombre des médias privés, commerciaux et communautaires, dans un environnement socio- économique sinistré qui est le nôtre, Se rappelant de la destruction des restes du tissu économique de cette province du Bas - Congo lors du passage des rebelles en 1998 à Moanda, Boma, Inga, Matadi où sont implantés le plupart de ces moyens de communication de masse, Sollicitons du ministère de la communication : 1. D\'accorder une exonération à toutes les radios et télévisions communautaires qui oeuvrent bénévolement pour la formation, l\'information, le divertissement des populations pour obtenir le récépissé, 2. D\'accorder un délai de grâce d\'au moins 2 ans aux radios et télévisions commerciales pour régulariser leur situation financière 3. Aucune radio ni télévision de la province du Bas-Congo n\'est à mesure de payer 5000$ pour obtenir un récépissé car aucune station commerciale ne peut réunir ce montant en un ou douze mois dans une province sinistrée comme celle du Bas- Congo, 4. D\'aider ces différentes stations de radios et télévision à se moderniser car la majorité d\'entre elles utilisent le matériel artisanaux et aident l\'Etat congolais à combler les défaillances dans le domaine de la communication en désenclavant leurs milieux médiatiquement, Nous avons la ferme conviction que l\'état gagnera plus en aidant ces stations de radio et chaînes de télévision à continuer à fonctionner pour l\'intérêt de nos compatriotes. Fait à Kinshasa, le 7 juin 2001 Pour les membres de l\'Association des Radios Communautaires du Congo présents à Kinshasa : - Freddy MULONGO, Président de l\'ARCO - Rycky MAPAMA, Réveil FM - Paul MAKIESE, Radio Sango Malamu - Clément NZAU, Radio catholique Elikya - Jean NDOMBASI, Radio communautaire de Moanda - Herbert TSHIBANDA KADIEDIEM, Kasaï Horizons Radio Télé Jour moins 15 pour que s\'installe radios et télé silence dans toute la province sinistrée qu\'a connu les affres de la guerre en 1998 ; la province du Bas- Congo. Au total 8 radios communautaires sont menacés de fermeture par le Ministre de la communication et Presse, si elles n\'ont pas un dossier complet notamment le récépissé du Ministère de la communication qui coûte au bat mot 5000$ US ou 1 million 700 mille francs congolais au taux de 340 pour 1 dollar US. Aucune radio communautaire de la province agricole et sinistré du Bas - Congo n\'est à mesure de payer cette fortune au ministère de communication et presse. Les bas-congolais réapprennent à vivre grâce aux radios communautaires qui font de la communication et qui donnent la parole à tous sans écusson, ni titre de mérite . Notons que la radio et télévision nationale ne couvre pas la province du Bas-Congo. Plus que 15 jours de vie pour les radios qui jusque là ont informés, sensibiliser et éduquer leurs populations avec des informations de proximité et dont les animateurs et journalistes sont souvent des bénévoles. Le Ministre de la communication et presse a décidé de fermer toutes les radios de la province du Bas- Congo ; le 30 juin 2001, jour du 41e anniversaire de l\'indépendance de la République Démocratique du Congo. L\'Abbé Evariste Pini Pini, Secrétaire général de l\'ARCO est arrivé hier de Kikwit pour soutenir les radios de la province du Bas-Congo. Nous envoyez une copie : reveilfm@mail.aton.cd Téléphone : + 243 99 11 632 Freddy MULONGO Président du Groupement des Radios Communautaires de l\'Afrique Centrale (GRAC) Président de l\'Association des Radios Communautaires du Congo - RDC (ARGO)