Communiqué de presse Madame Christiane VANDENBORGHT et Monsieur Mustapha BEN KASSOU, maman et papa du jeune tué hier soir par la gendarmerie à Wemmel s\'indignent de la façon diffamatoire dont la presse, notamment audiovisuelle, a relaté depuis ce matin les circonstances qui ont entouré la mort de leur fils. Sans le moindre souci de recherche de la vérité et en violant toutes les règles fondamentales de recherche de la vérité qui devraient guider le journalisme digne de ce nom, la presse a diffusé des rumeurs et de la désinformation. A titre d\'exemple, au journal télévisé de la RTBF de 13 heures, un message a été diffusé disant que Mehdi Ben Kassou était au volant de la voiture volée qui a été utilisée auparavant dans le cadre d\'une agression au moment où il a été tué. Il s\'agit d\'un mensonge pur et simple. Mehdi Ben Kassou a été tué au volant de la voiture appartenant à sa mère. Il a été dit à plusieurs reprises que Mehdi Ben Kassou et les jeunes qui l\'accompagnaient étaient armés. Il ressort des contacts que la famille a eus, encore hier soir avec un substitut du Parquet de Bruxelles, qu\'aucune arme n\'a été retrouvée ni sur la personne de Mehdi Ben Kassou ni dans la voiture qu\'il conduisait. La presse fait également état d\'une course poursuite après l\'agression commise par des inconnus à Wemmel. En réalité, une telle course poursuite n\' a jamais existé ; en tout cas Mehdi Ben Kassou n\'en a pas fait l\'objet. Mehdi Ben Kassou a quitté l\'appartement de sa maman peu avant 19 heures. Selon les informations dont dispose la famille à l\'heure actuelle et confirmées par le représentant du Parquet de Bruxelles, Mehdi a été repéré par des gendarmes qui observaient une voiture volée et abandonnée à la Cité modèle où Mehdi Ben Kassou logeait chez sa maman. Mehdi et les trois autres personnes qui l\'accompagnaient auraient fait quelques tours sur le site de la cité modèle et les gendarmes auraient estimé ce comportement suspect. Ils auraient suivi la voiture de Mehdi qui est sans doute parti en panique puisqu\'il ne disposait pas de permis de conduire. La gendarmerie aurait tenté de bloquer le véhicule un peu plus loin. Au moment où Mehdi qui essayait d\'échapper au contrôle en passant par le parterre au milieu de cette avenue, les gendarmes ont ouvert le feu. Au moins un des gendarmes qui visait la voiture a touché Mehdi Ben Kassou qui a poursuivi son chemin sur 150 mètres car il a perdu le contrôle de son véhicule suite aux blessures qui lui ont été fatales quelques temps après. Il a aussi été dit qu\'un gendarme aurait été blessé au moment où Mehdi Ben Kassou aurait essayé d\'échapper au contrôle d\'identité. Il a été confirmé à la famille que ce gendarme n\'ayant pas besoin de soins n\'a pas été transporté à l\'hôpital et il a participé à la reconstitution qui a été organisée par le Parquet et le juge d\'instruction deux ou trois heures après l\'incident seulement. Contrairement à ce qu\'affirme la presse, les quatre jeunes n\'ont donc en aucun cas été pris en poursuite à partir du lieu de l\'agression de Wemmel. Le qualificatif qui a été utilisé par une certaine presse, notamment la RTBF, comme quoi Mehdi serait un gangster, est synonyme de diffamations et les ayants droit de Mehdi envisageront toute action en justice nécessaire afin que cette campagne s\'arrête immédiatement. La famille de Mehdi ne comprend pas qu\'aucune mesure n\'a été prise à l\'égard du gendarme qui a tiré le coup de feu mortel. Il semblerait que selon les informations dont dispose la famille qu\'au moment où les gendarmes impliqués dans l\'incident et plus particulièrement celui qui a tiré le coup de feu qui a été fatal à Mehdi ont pu rentrer chez eux sans avoir été privés de leur liberté, aucun témoin indépendant de la scène n\'aurait été entendu. L\' interrogatoire d\'un des passagers du véhicule, appréhendé par la police n\' avait pas encore commencé ou était en cours au moment où les gendarmes responsables de la mort de Mehdi sont rentrés chez eux. Aucun citoyen normal ne bénéficierait d\'un tel privilège sans qu\'au moins les deux versions de l\'incident soient entendues. La famille de Mehdi craint qu\'un incident banal c\'est-à-dire un jeune qui craint un contrôle de police parce qu\'il ne dispose pas de permis de conduire a eu, une fois de plus, des conséquences dramatiques. Pour tout le moins, force est de constater qu\'un homme adulte qui a appris à se contrôler car souvent amené à être confronté aux réactions impulsives de jeunes a réagi avec une violence démesurée fauchant ainsi une vie qui n\'a pas eu le droit de fêter ses 20 ans et plongeant toute une famille dans le désarroi pour très longtemps. La société devrait réfléchir à une telle situation et la presse sensée informer la population et la stimuler à la réflexion devrait cesser de désinformer. Le minimum de respect qu\'exige la recherche de la vérité et le minimum de respect à l\'égard d\'une famille frappée par la perte d\'un enfant honorerait ceux qui sont sensés nous informer. La famille du jeune Mehdi demande que justice soit faite et compte se constituer partie civile entre les mains du juge d\'instruction au début de la semaine. Pour toute information supplémentaire contactez le conseil de la famille Jan FERMON Chée de Haecht 276 0475/44.18.96 N.B.: je vous rappelle qu\'une journée antiraciste aura lieu le samedi 25 novembre à la salle VCA, 24-26 rue de Veeweyde, 1070 Bruxelles (près du métro de St-Guidon) à partir de 14h. Le premier débat aura pour thème \"la criminalisation de l\'immigration\". Adel et Boulam du MIB (Mouvement pour l\'immigration et les banlieues) de Lyon parleront de l\'expérience française en la matière.