Chères amies, chers amis, Je m’adresse à vous car j’ai vraiment besoin de vous. Permettez-moi d’abord de me présenter. Je m’appelle Maria Vindevoghel. J’habite Molenbeek et j’ai deux filles. J’ai travaillé pendant 18 ans à la Sabena, et je travaille toujours à l’aéroport  depuis octobre. Je suis une déléguée syndicale de la CSC depuis 17 années Mon travail est de nettoyer les avions. En 18 années, j’ai calculé que j’ai nettoyé environ 37.440 avions. Aujourd’hui, j’en ai marre d’être toujours réduite à seulement nettoyer des avions. Je veux aussi nettoyer le Parlement. C’est pour cela que j’ai décidé, avec d’autres ex-Sabéniens, d’introduire une liste à la Chambre. Je veux absolument être élue. Pourquoi ? La faillite de la Sabena a provoqué une catastrophe sans précédent pour l’emploi, la vie familiale, la santé, l’éducation des enfants pour des milliers de familles. Trois ex-Sabéniens se sont suicidés. Le plan social n’a même jamais été signé et certainement pas respecté. Malgré tout cela, la commission parlementaire Sabena a été une farce totale qui a épargné tous les responsables politiques de cette catastrophe. Aujourd’hui, les gens ne savent plus pour qui voter. 87% des Belges ne font plus confiance aux hommes politiques. Moi, avec ce que j’ai vécu et continue à vivre tous les jours, je ne peux que leur donner raison. Ces gens ne savent rien de ce que nous vivons, ils sont sur une autre planète, celle de la rentabilité à tout prix. Une logique qui nous tuera tous, ici comme au tiers monde. J’ai peur que le dégoût des gens pour la politique ne les pousse à voter pour l’extrême-droite. J’entends déjà ce genre de réaction au travail. Il faut une autre alternative. Je pense qu’il est temps que de simples travailleurs fassent leur entrée au Parlement, tout en restant travailleur et syndicaliste. Je veux donner un espoir aux gens et j’y crois. Je suis sûre que beaucoup des 700 ex-Sabéniens qui ont porté plainte avec moi contre la faillite frauduleuse se retrouveront dans ma candidature. Je pourrai aussi certainement compter sur l’appui de beaucoup de mes actuels collègues de travail. Mais je veux aussi faire le lien entre le monde du travail et le monde associatif, entre le monde du travail et ceux qui luttent contre le racisme et la guerre. C’est pour cela que j’ai besoin de vous. Je veux être élue, mais ce ne sera possible que si beaucoup de gens s’y mettent, vu que je ne pourrai pas beaucoup compter sur le soutien des médias. Amitiés, Maria Vindevoghel ---------------------------- PLATFORME Les gens en ont marre de ce que les hommes et femmes politiques sont devenus et ils ont raison. Commission Dutroux, commission Sabena : tout se joue entre eux. Ils ne nous représentent plus parce qu’ils ne nous écoutent plus. Nous devons nous représenter nous-mêmes. Quand Monsieur et Madame tout le monde commettent une erreur à leur boulot, ils risquent leur emploi avec toutes les conséquences et dégradations de la vie privée. Les dirigeants politiques et économiques qui ont condamné Renault à la fermeture et Sabena à la faillite (vous connaissez sans doute d’autres exemples) bénéficient d’une protection particulière. Alors que pour les travailleurs qui en sont victime, cela mène parfois jusqu’au suicide. Ce n’est pas normal, il faut que ça change. Les préoccupations principales des gens sont : avoir, trouver et maintenir un emploi, assurer l’avenir des enfants, ne pas subir de pressions au travail, gagner suffisamment pour entretenir sa famille, trouver une bonne école pour ses enfants, joindre les deux bouts et pouvoir encore avoir des loisirs. Nous voulons un système de protection sociale décent pour tous. Les services publics doivent être au service des usagers. Nous exigeons le maintien et le redéploiement des services publics afin qu’ils assurent un service de qualité que le privé ne peut offrir. Ils garantissent également un nombre conséquent d’emplois. Tous les enfants ont le droit de grandir dans un monde sans guerre. Nous ne voulons pas que les revenus de notre travail, que nos impôts soient employés à faire la guerre à d’autres peuples. Cela mène ici à la dégradation de la situation sociale, par exemple en matière d’enseignement, de soins de santé et soin aux handicapés. Il faut que les richesses produites par la société soient redistribuées d’une manière équitable. Chacun a droit à une qualité et dignité de vie. 7. La liste réunit, sur pied d’égalité, des travailleurs de tous les secteurs, des sans-emploi, des jeunes, des pensionnés, des handicapés, indépendemment de leur origine, langue, sexe ou religion et veut leur donner une voix..