Les lecteurs de quotidiens sont désormais bien accoutumés aux appels incessants, directs ou indirects, de Yasir Arafat, à la destruction d’Israël. Ce qui pourrait ne pas apparaître clairement cependant, c’est que de tels appels – parfois prudemment murmurés par la voix de l’Autorité Palestinienne [AP], d’autres fois hurlés par la voix perçante des complices de l’AP, au sein du Hamas et d’autres groupes terroristes palestiniens - constituent un délit particulièrement grave au regard du droit international. De plus, comme ce crime est centré sur le génocide, les grotesques appels d’Arafat doivent avoir une résonance particulière et déterminante pour l’Etat juif. Le génocide a toujours été interdit par le droit international. Dans les termes de la Convention sur le Génocide, un traité multilatéral qui codifiait les règles postérieures à celles du tribunal de Nuremberg, et qui entra en vigueur en 1951, le genre d’actes préconisés par Arafat et compagnie sont très précisément qualifiés de génocide. Par exemple, le site Web de l’organisation du Fatah appelle encore ouvertement à l’«éradication» d’Israël. Cet appel fait écho aux anciens articles génocidaires de la Charte Nationale Palestinienne, restée jusqu’ici inchangée, dans les appels continuels en faveur de l’inqirad mujtama (l’extinction de la société israélienne), et dans la Charte du Hamas («Il n’y a aucune autre solution au problème Palestinien que par le Jihad… Je prête serment par ce qui tient l’âme de Mahomet entre Ses Mains ! Je souhaite en effet aller à la guerre au nom d’Allah ! J’attaquerai et je tuerai, j’attaquerai et je tuerai, j’attaquerai et je tuerai.» ) Nul besoin que guerre et génocide s’excluent mutuellement. Les préparatifs des Palestiniens en vue d’une bataille finale contre «Les Juifs» n’ont pas seulement pour objectif une guerre indispensable et inévitable, mais aussi – en définitive – l’extermination d’un peuple entier. A propos des liens avec l’OLP, la Charte du Hamas dit ce qui suit : «L’OLP fait partie des organisations les plus proches du Hamas, car elle constitue un père, un frère, un proche, un ami.» Pour ce qui est du primat de la haine à l’égard du Judaïsme, et non d’Israël, la Charte déclare : «Israël, en vertu du fait qu’il est juif, et qu’il a une population juive, défie l’Islam et les Musulmans.» En vertu du droit international, le fait que L’OLP et le Hamas appellent au meurtre des Juifs – soit indirectement par le Jihad, soit directement par les meurtres de masse – constitue autant d’appels au génocide. L’ironie est que les membres de l’Autorité Palestinienne, qui sont à l’origine de tels appels - dont, bien sûr, le Prix Nobel Yasir Arafat -, sont largement reconnus par la communauté internationale, en dehors des Etats-Unis, comme des émissaires officiels de la «paix». Il est temps que cette communauté, particulièrement l’Europe, reconnaisse que ces mêmes individus, qui appellent à commettre les crimes les plus éhontés du monde, ne peuvent pas être considérés comme les partenaires valables pour une collaboration et une réconciliation avec Israël. A la suite d’un récent attentat-suicide à l’explosif, le journaliste palestinien renommé, Fahd al-Rimawi – qui écrivait avec l’approbation évidente de Yasir Arafat dans le Amman al-Majd, célébrait l’acte de terreur génocidaire en ces termes: « Réjouissons-nous et applaudissons cette opération avec les chants et les cris (sic) les plus doux. Nous saluons cet action sophistiquée avec le plus doux des chants et nous disons adieux à nos audacieux martyrs qui ont illuminé la nuit de Jérusalem… et donné du lustre et du sens aux valeurs arabes… Nous ne nous excuserons pas pour le sang des Juifs qui sera versé, ni ne dénoncerons les actions héroïques des mujahidins qui représentent l’âme de cette nation et font percevoir le pouls des masses ainsi que la conscience du peuple palestinien…» Alors que la majeure partie de la planète, à l’exception de Washington et de Jérusalem, choisit d’ignorer de tels appels au crime génocidaire, le droit international a le ferme devoir d’en prendre acte et de les faire cesser. Les chefs des principaux Etats doivent invoquer les règles et les principes du droit international en politique mondiale, avant qu’il ne soit trop tard et que certains Etats Islamiques - qui possèdent des armes chimiques, biologiques ou même nucléaires – ne se croient autorisés a faire, des appels au génocide des Juifs d’Israël, le contenu concret de leur politique étrangère. L’autorité Palestinienne et ses partenaires ont l’obligation de s’abstenir d’inciter à la haine envers Israël. L’accord Intérimaire (Oslo 2) déclare, à l’article XXII, qu’Israël et l’Autorité Palestinienne «doivent chercher à favoriser la compréhension mutuelle et la tolérance et s’abstiendront, en conséquence, de toute incitation, y compris de propagande hostile, à l’encontre l’un de l’autre…" Dans la Note pour mémoire qui accompagne le protocole d’Hébron du 15 Juin 1997, l’autorité Palestinienne réaffirmait son engagement à "empêcher toute incitation et propagande hostile, comme spécifié à l’article XXII de l’Accord Intérimaire.» L’interprétation générale est que la Convention sur le Génocide ne considère pas comme criminels les seuls actes de génocide, mais aussi (Article III) tout complot conduisant à commettre un génocide, ainsi que l’incitation directe ou indirecte à commettre un génocide. Les articles II, III et IV de la Convention sur le Génocide sont entièrement applicables à tous les cas d’incitation directe et publique à commettre un génocide. Pour qu’il soit fait recours à la Convention, il suffit que l’un quelconque des Etats signataires convoque, par l’intermédiaire des Nations-Unies, une réunion rassemblant tous les Etats signataires (Article VIII). Bien que cela n’ait jamais été fait, les Etats-Unis devraient considérer très sérieusement la possibilité de faire ce pas tant qu’il en est encore temps. Israël devra évidemment faire partie, lui aussi, des Etats convoqués, mais il est peu probable qu’un gouvernement Sharon, pleinement conscient de l’indifférence générale continuelle à l’égard de la vie juive, cherche à un redressement de situation par le biais des conventions multilatérales étrangères. La Convention sur le Génocide n’est pas la seule autorité en matière de criminalisation à laquelle on puisse faire recours contre les appels palestiniens incessants et illégaux au meurtre de masse des Juifs. La Convention Internationale de 1965 sur l’Elimination de Toute forme de Discrimination Raciale pourrait également jouer un rôle bénéfique. Ce traité condamne «toute propagande ainsi que toutes les organisations qui tentent de justifier ou de promouvoir la haine et la discrimination, sous quelque forme que ce soit», obligeant, à l’article 4(a) les Etats signataires à déclarer comme «un crime punissable par la loi toute dissémination d’idées basées sur la haine ou la supériorité raciale, l’incitation à la discrimination raciale, tout autant que les actes de violence, ainsi que l’incitation à de tels actes à l’encontre de toute race ou groupe de personnes». L’Article 4(b) affirme que les Etats signataires «doivent déclarer illégales et interdire les organisations, ainsi que toute activité organisée et toute propagande, qui font la promotion de et incitent à la discrimination raciale, et qu’ils devront reconnaître que la participation à de telles organisations et activités constitue un crime punissable par la loi. » On peut trouver une disposition supplémentaire, permettant de réduire et de sanctionner les appels d’Arafat et d’autres Palestiniens à la destruction génocidaire des Juifs, à l’Article 20(2) de la convention internationale sur les droits civils et politiques : «Tout soutien apporté à une haine nationaliste, raciale ou religieuse, qui constitue une incitation à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence, devra être interdite par la loi.» L’intention des jugements rendus par le tribunal de Nuremberg était de garantir que tous les futurs crimes contre l’humanité soit identifiés, poursuivis en justice et punis. C’est cette intention qu’il faut avoir à l’esprit au moment où Yasir Arafat et ses alliés préconisent l’extermination génocidaire d’Israël. Les attentats-suicide, étant donné qu’il est clair qu’ils participent à cette extermination, sont eux-mêmes punissables en tant que crime contre l’humanité.