Le PTB à propos de la criminalisation de la Ligue Arabe Européenne (AEL) Le gouvernement a déclenché une campagne calomnieuse sans précédent contre la Ligue Arabe Européenne débordant largement la question des patrouilles citoyennes mises sur pied à Anvers pour surveiller les activités de la police. Un communiqué de presse du PTB. Parti du Travail de Belgique 23-11-2002 Du Vlaams Blok aux partis Verts, le monde politique en place a traité la Ligue Arabe Européenne (AEL) de «milice privée », «fondamentaliste », voire «raciste » et «terroriste ». Le gouvernement a déclenché une campagne calomnieuse sans précédent contre l'AEL débordant largement la question des patrouilles citoyennes mises sur pied à Anvers pour surveiller les activités de la police. Le Premier Ministre Verhofstadt a déclaré qu'il allait faire «radiographier de fond en comble l'ensemble des activités ainsi que toute l'organisation, y compris l'homme qui se trouve à sa tête ». Qu'il y ait un problème sérieux avec le contrôle des services de police dans ce pays, l'affaire Dutroux l'a démontré à suffisance. Ce contrôle est nécessaire. C'est pour cette raison qu'au début des années 90, quand les agressions racistes se multipliaient, le Parti du Travail de Belgique a mis sur pied une «Ligne d'Alarme contre le Racisme », un point de contact pour les victimes ou les témoins d'agressions racistes et d'abus policiers. Les patrouilles de l'AEL ne sont ni illégales, ni inconstitutionnelles. Le Soir du 21 novembre rapporte que ni la police fédérale, ni la Sûreté de l'Etat ne peuvent fournir des éléments juridiques permettant de qualifier ces patrouilles d'illégales ou de milices privées. En même temps, la Sûreté affirme ne posséder aucun élément permettant d'établir un lien quelconque entre la Ligue Arabe Européenne et un mouvement extrémiste. Le Parti du Travail de Belgique ne comprend dès lors pas l'excitation du monde politique à moins de prendre en considération que: Cette agitation se passe dans le climat de guerre latente que nous vivons depuis les guerres contre l'Irak, la Yougoslavie et l'Afghanistan et surtout depuis l'annonce par Bush de la guerre «globale » contre le «terrorisme». Dans la population belge, et surtout parmi sa partie d'origine immigrée, règne l'inquiétude, mais aussi la volonté de résistance contre cette menace de guerre. Cette résistance s'est exprimée, notamment à travers la manifestation du 10 novembre contre la guerre en Irak, organisée par la coordination STOP USA, dont font partie la Ligue Arabe Européenne, le Parti du Travail de Belgique et de nombreuses autres forces progressistes. Dans cette question, la Ligue Arabe européenne défend des positions anti-impérialistes et de soutien à la résistance des peuples irakien et palestinien. En jetant, de façon mensongère, la suspicion sur cette prise de position, le gouvernement veut manifestement intervenir de façon préventive contre toute forme d'opposition radicale à la guerre. En 1991, dans des circonstances similaires, Charles Picqué (PS), à l'époque président de l'Exécutif de la Région bruxelloise, avait menacé d'interdire les radios libres arabes parce qu'elles «mobilisaient les masses arabo-musulmans contre l'impérialisme»(sic) Les partis politiques sont entrés en campagne électorale et ils font de la surenchère à qui sera le plus «dur » contre le «terrorisme » ou «l'insécurité ». Question de piquer des voix au Vlaams Blok. C'est pourquoi le Parti du Travail de Belgique s'oppose à la diabolisation et à la criminalisation des activités de la Ligue Arabe Européenne. Quels sont les liens entre le Parti du Travail de Belgique et la Ligue Arabe Européenne? Le Parti du Travail de Belgique est aux côtés de l'AEL dans son opposition à la guerre en Irak, à l'impérialisme américain et dans son soutien à la résistance des peuples irakien et palestinien. Comme l'AEL, le PTB se bat contre toute forme de discrimination raciste, pour l'égalité des droits politiques et sociaux pour tous, Belges et non-Belges. Dans le cadre de la lutte contre les menaces de guerre, le PTB combat toute atteinte aux droits démocratiques, tels que le droit de s'organiser, d'informer et de s'exprimer. Dans ce sens il n'accepte pas les menaces d'interdiction de l'AEL ou de retrait de la nationalité belge à l'encontre de Dyab Abou Jahjah. Pour le reste, le Parti du Travail de Belgique a sa plate-forme, son cahier de revendications et son analyse de la guerre contre l'Irak et de la situation politique, établis dans une déclaration de son Bureau Politique de fin septembre 2002. Pour une analyse plus fouillée sur la criminalisation de l'AEL, vous pouvez consulter aussi l'article de Luk Vervaet, membre du Bureau Politique du Parti du Travail de Belgique sur www.ptb.be. Pour le Parti du Travail de Belgique Riet Dhont tél. : (02) 219.98.95 GSM : 0476-408041 email : riet.dhont@swing.be