Le Potentiel Suite à la faillite de la Sabena, l'hôtel Memling mis en vente Tous les hôtels où la compagnie aérienne belge, Sabena, possède des actions, sont mis en vente. C'est la conséquence de la liquidation judiciaire prononcée hier mercredi 7 novembre 2001 par Mme Spiritus Dassesse, présidente du tribunal de commerce de Bruxelles, Belgique. Kinshasa , 08.11.2001 | Economie Tous les hôtels où la compagnie aérienne belge, Sebena, possède des actions, sont mis en vente. C'est la conséquence de la liquidation judiciaire prononcée hier mercredi 7 novembre 2001 par Mme Spiritus Dassesse, présidente du Tribunal de commerce de Bruxelles, en Belgique. La nouvelle était déjà connue de par le monde et les différents hôtels concernés s'y attendaient. En effet, le directeur financier du groupe des hôtels Sabena, Gaston Truyens, a, à travers une circulaire, précisé que le sort final dépend du curateur que le juge belge devra nommer. Au nombre de ces hôtels figure le Memling de Kinshasa situé en plein centre-ville, dans la commune de la Gombe. L'information de sa mise en vente a été confirmée par des responsables contactés par Le Potentiel. Ici, l'on indique que des repreneurs se bousculent déjà au portillon, mais il faudra attendre la suite des événements, notamment les dispositions du curateur. Les activités se poursuivent normalement et aucune agitation n'y est encore observée. Car, selon la circulaire de M. Truyens, la faillite de Sabena ne devrait pas avoir d'impact majeur sur les hôtels. Il est simplement indiqué que le Memling, comme d'autres hôtels de la chaîne, devra mettre une croix sur les revenus des crews et du catering qui provenaient des vols Sabena. La décision du tribunal, prise sur demande du Conseil d'administration de la Sabena, met ainsi fin au sursis provisoire accordé lors du placement sous concordat de la Sabena le 3 octobre 2001. En même temps qu'elle consacre la fin d'une compagnie créée en 1923 considérée comme le meilleur ambassadeur de la Belgique dans le monde, mais qui, hélas, a fini par plier sous le poids d'une dette colossale estimée à 2 milliards d'euros. Depuis le 3 octobre dernier, en effet, la compagnie belge a tenté, sans succès, de trouver d'éventuels partenaires ou repreneurs et ce, même pour une partie de ses activités. Ses espoirs n'ayant pas abouti, Sabena a d mandé, par le biais de ses avocats l'application de l'article 24 de loi sur les faillites, c'est-à-dire ordonner la fin du concordat, prononcer la faillite et nommer un juge commissaire et un ou plusieurs curateurs. Aussitôt la faillite prononcée, le Premier-ministre belge Guy Verhofstadt, a annoncé la création d'une nouvelle compagnie basée à Bruxelles et financée par des capitaux privés à concurrence de 200 millions d'euros. Cependant la création d'une nouvelle société va entraîner, a-t-on précisé, la suppression de 5000 à 6000 emplois sur le 12.000 qu'offrait Sabena. C'est une catastrophe économique et sociale pour la Belgique », a déclaré la ministre de l'Emploi, Laurette Onkelinx, qui a rejeté la responsabilité de la faillite sur Swissair « qui n'a pas respecté les termes de la recapitalisation qui aurait pu sauver le transporteur Sabena ». La disparition de la Sabena où l'Etat belge détenait 51 % des parts et Swissair 49, laisse un arrière-goût amer non seulement chez des centaines d'employés de la compagnie, mais aussi chez bon nombre de voyageurs en Afrique où elle assurait un certain nombre de vols. Sabena au tapis, Concorde en l'air Tristesse et grincement des dents chez Sabena, ambiance de fête à Air France et British Airways où Concorde, l'avion le plus prestigieux et le plus rapide, a retrouvé les airs hier mercredi 7 novembre. Il était 10h30' lorsque le triangle volant français, avec à son bord 92 passagers dont le ministre des Transports et le Pdg d'Air France, a décollé de l'aéroport parisien Roissy Charles de Gaulle pour New York, aux Etats-Unis où il est arrivé à 14h25'. Ce premier vol commercial qui a fait la une de plusieurs quotidiens français et qui était précédé quelques jours auparavant d'un vol d'essai sur le même itinéraire, intervient après environ 15 mois d'immobilisation de tous les appareils Concorde, à la suite de la catastrophe survenue le 25 juillet 2000. Autant la longue immobilisation de Concorde a fait perdre à Air France et British Airways, toutes deux utilisatrices de l'avion supersonique, d'importantes sommes d'argent dont plus de 266 millions de Ff en ce qui concerne la France, autant les nombreuses modifications techniques apportées sur l'appareil ont coûté plusieurs millions d'euros. Mais à Air France, notamment, on préfère ne pas s'attarder sur ces détails financiers, l'essentiel étant, pour le personnel, d'assurer la survie de ce monstre volant dont le maintien tient plus au prestige qu'à la rentabilité. Quant à British Airways, elle a effectué, hier aussi, son premier vol d'essai sur New York tandis que la reprise de ses vols commerciaux est annoncée pour ce vendredi. Eddy Mukuna et Jonas Kota | Le Potentiel