Appel à la solidaritée Bruxelles, le 15/12/2001 Fin 2000, quatre sénateurs de la Commission des Droits de l'homme du Chili ont, dans le cadre de l'année du Jubilé 2000 (de l'Eglise Catholique), initié un projet de loi de remise générale de peine. Ce projet, approuvé début 2001 par le sénat et par la chambre des représentants (gouvernement et opposition confondus) a été signé le 5 juillet de la même année par le président Lagos. Une partie de cette loi - en l'occurrence l'article 6 - a spécialement été rédigé à l’attention de Marcela Rodriguez Valdivieso afin qu’elle commute le reste de sa peine en exil, à la condition qu'un pays tiers soit prêt à l’accueillir. Cette femme de quarante-sept ans a été arrêté, et gravement blessé le 14 novembre 1990 par la police militaire lors d'une opération destinée à libérer un prisonnier politique de la dictature de Pinochet. Au cours de cette action, quatre policiers sont décédés et le prisonnier libéré a été exécuté par la police quelques heures plus tard. Marcela Rodriguez, atteinte par balle dans la colonne, est depuis dix ans emprisonnée dans un hôpital pénitentiaire où sa paralysie, et son état de santé en général, se sont gravement détériorés suite aux mauvais traitements et au manque de soins adéquats selon le "Colegio Médico de Chile". Les procédures de jugement établies à son encontre sont également critiquables. D'abord, elle a été soumise à deux tribunaux militaires distincts pour les mêmes faits, ce qui bafoue le principe international d'un procès juste. Ces "tribunaux" ne sont ni compétents, ni impartiaux, ni surtout indépendants parce que se sont les militaires, nommés par Pinochet, qui jusqu'à aujourd'hui jugent les civils. Ensuite, son droit à la défense a été bafoué: un avocat a été désigné d'office après sa condamnation en première instance. Son procès a duré plus de neuf ans, pour aboutir à deux condamnations de dix ans de prison chacune - non cumulables - et s'est déroulé dans des circonstances où aucune preuve n'a été présentée pour ses sentences. D'ailleurs, Marcela Rodriguez a porté plainte pour violation des droits de l'homme contre le gouvernement chilien auprès de la Commission Inter-americaine des droits de l'homme. Aujourd'hui Marcela Rodriguez espère simplement qu'un gouvernement l'accueillira pour des raisons humanitaires Il y a plusieurs mois déjà, et à plusieurs reprises - novembre 2000, juillet 2001 et le 8 août 2001 - une demande de visa pour des raisons humanitaires a été introduite auprès de l'ambassade de Belgique au Chili en raison du bon accueil réservé par le passé aux Chiliens qui ont du quitter leur patrie dans des conditions similaires et parce qu'il existe en Belgique une communauté chilienne qui est disposée à aider Marcela dans ses démarches quotidiennes. Solidarité Socialiste apporte son soutien à la demande faite aux autorités belges et son service social est prêt à suivre Mme Rodriguez dans toutes les démarches qu'elle devra entreprendre en Belgique tant en ce qui concerne sa demande d'asile que le volet social de son installation. Jusqu'à présent, le dossier de Marcela est en traitement au ministère de l'Intérieur de Belgique. Il est clair que l'accord d'un visa pour Marcela Rodriguez est une décision politique et humanitaire. Dans le cadre international actuel, nous comprenons qu'il pourrait y avoir certains doutes quant à accueillir une femme condamnée pour terrorisme. Mais, au Chili, il est de notoriété publique que les militaires Pinochetistes appliquent la loi terroriste à tous les prisonniers politiques, sans distinction et sans aucune preuve. Des dizaines d'entre eux se trouvent à l'heure actuelle en Belgique, avec le même type de résidence: l'exil obligatoire pour les années de peine qui leur restent. Cette même solution est l'unique possibilité pour cette femme handicapée de sortir de prison. Nous faisons appel, à votre solidarité pour nous soutenir dans la défense de ce dossier auprès du ministère de l'Intérieur. Nous restons à votre entière disposition pour tous renseignements complémentaires. Colectivo Europeo Contra la Impunidad Pour plus d'informations nous restons a votre disposition: Email: ceci-belgica@tiscalinet.be Tel: 02-218 11 18 Email: ricardo.bravo@euronet.be