En janvier, Peter Terryn, dit le `Ministre de l’Agitation`, webmaster du site http://e-communism.org, a reçu un fax annonçant la demande du Procureur du Roi Leen Wuyts au Computer Crime Unit (CCU) d’Anvers de rendre inaccessible son site ainsi que son adresse e-mail. En plus, le CCU lui a demandé de rendre inaccessible une page spécifique. Aucune accusation a été portée, mais dans le but d’éviter les problèmes inutiles, Terryn a modifié la page et transféré son originel à une autre addresse. Il s’agit d’un texte hilare qui - pointe d’ironie! - discute la liberté d’expression, ainsi que d’une image référant aux attaques du WTC. C’est l’avocat du Vlaams Blok, Rob Verreycken, qui est derrière la demande de faire fermer le site du `Ministère de l’Agitation’.

Fin janvier, le hôte qui a régistré l’url www.indymedia.be a reçu un coup de téléphone du CCU qui lui demandait d’enlever un certain nombre de liens. Notre hôte a refusé. Il s’agit d’ailleurs d’une action impossible puisque l’url connecte immédiatement à un autre site web. Nous n’avons aucune idée de quels `matériaux controversés` il s’agit. Néanmoins, nous avons certains soupçons …L’année passée, un collaborateur d’indymedia a été convoqué par la police en rapport avec des photos montrant des policiers en civil, photos parues à notre site à propos des actions D14 (le site de Peter Terryn, incidemment, contient des photos pareilles). Nous n’avons pas reçu de demande officielle d’enlever des matériaux. La convocation fut partie d’une enquête policière des Legal Teams, les gens qui offrent de l’assistance légale pendant et après les démos.

Les tâches du CCU consistent d’assister les services policières dans le cadre de dossiers judiciers. "Ils quêtent des informations relevantes pour les environnements ICT concernés, les préservent et les présentent aux rechercheurs sous forme lisible. Il s’agit entre autres de la recherche de traces menant aux sessions ‘chat’ et aux sites web, de la lecture de pda, de la fouille de bases de données, et cetera. Au même temps, les Computer Crime Unit s’appliquent sur la lutte contre toutes formes de criminalité ICT, comme la fraude qui utilise les technologies ICT."
A ce moment-ci, il y a dix-sept CCU locaux.

Entre-temps, on essaie de discréditer indymedia.be d’autres manières également. Dans la revue web politicsinfo.net, fréquenté entre autres par l’extrème droite, se trouvent des tuyaux indiquant nettement comment saboter Indymedia en avançant des faiblesses (incorrectes). Quelques exemples: “En effet, il s’avère très facile pour une personne malintentionnée de saper le fonctionnement d’Indymedia. Il suffit de visiter ce site et d’y publier des textes illégaux (p.ex. racistes) ou de faire retourner une discussion en introduisant des infos délibérément fausses… En se servant de telles publications, il est simple de paralyser le fonctionnement et la gestion d’Indymedia … “

L’affaire Indymedia.nl versus Deutsche Bahn a montré qu’un site d’information peut rencontrer des problèmes avec la justice. Indymedia.nl a perdu un cas contre cette société allemande des chemins de fer. Indymedia.nl fut contraint d’enlever tous les liens directs ainsi qu’indirects vers deux pages d’infos 'illégales’.

Mais toutes ces actions réussiront-elles à faire taire les voix dissidentes ? L’internet offre des tas de possibilités et heureusement, il n’est pas tellement facile à contrôler ce réseau. Néanmoins il est clair que la police tâte ses limites en matière du contrôle des sites gauches. Il vaut donc mieux de faire attention à ces tentatives de censure et de les rendre publiques.