Service de presse du PCN-NCP : EN REPONSE A LA CENSURE ET A L’EXCLUSION : QUATRE TEXTES A MEDITER SUR CE QU’EST REELLEMENT « ATTAC ». CA C’EST LE VRAI DEBAT QU’ « ATTAC » CHERCHE A EVITER ! (Lu sur le WORLD SOCIALIST WEB SITE et INDYMEDIA FRANCE) http://www.wsws.org/francais/corresp/2002/janv02/06janv02_corrattac.shtml UNE LETTRE DE FRANCE AU SUJET DU MOUVEMENT ANTI-MONDIALISATION ATTAC La lettre ci-dessus nous est parvenue suite à un article sur le premier congrès national du groupe d'Attac Allemagne, créé au printemps dernier. Cf. La conférence d'Attac à Berlin - Opportunisme débridé et confiance absolue envers l'État. Au même moment où se tenait à Berlin le congrès d'inauguration d'Attac Allemagne, l'association Attac Somme, implantée depuis plus de deux ans, organisait un colloque départemental dans le cadre d'une campagne d'information sur «les dangers pour la démocratie» de l'Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS) que veut imposer l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) et «qui vise à la libéralisation de tous les services, y compris les services publics». Fort soutenue par la confédération syndicale de gauche SUD, qui organise des débats conjointement avec elle, l'association héberge toute la gamme de membres d'organisations de gauche: Parti socialiste, Parti communiste, Ligue Communiste révolutionnaire, Confédération Générale du Travail, Fédération Syndicale Unitaire, etc. Les interventions de Marc Delepouve (Attac national), Vincent Espagne (Coordination pour le Contrôle Citoyen de l'OMC ­ un courant fondateur d'Attac issu de Droits Devant) et Philippe Clochepin (Attac Dieppe) ont insisté sur la mainmise sur l'OMC des bureaucraties gouvernementales des pays riches qui peuvent envoyer à Genève des équipes d'experts comprenant des centaines de fonctionnaires et qui tous sont au service des principales sociétés transnationales. Les 22 comités de l'OMC, qui siègent en permanence quasi quotidiennement à Genève et qui adaptent les règles du commerce aux besoins de ces mêmes sociétés, génèrent des tonnes de documents. Il faut d'énormes ressources pour suivre ces comités - impossible pour les pays pauvres. Le Burundi, par exemple, possède un expert pour toutes les agences de l'ONU, alors que les Etats-Unis en possède plus de 150 pour la seule OMC. Le principe de «l'horizontalité» fait que des décisions prises sur le commerce d'une certaine catégorie de produits peuvent être appliquées automatiquement à d'autre secteurs vaguement annexes. Les règlements pour les hôtels et le tourisme pourraient être appliqués aux hôpitaux, par exemple. Le colloque a bien porté sur les services publics qui, s'ils sont privatisés, représentent un marché potentiel énorme pour le capital à la recherche d'investissements juteux. Les conférenciers ont bien décrit la fuite en avant de la libéralisation et la déréglementation des marchés et leur domination par les sociétés transnationales mais aucune alternative progressiste ne fut présentée. Au lieu de cela, ils sèment de nouvelles illusions dans les institutions mondialisées de la bourgeoisie en affirmant pouvoir les réformer dans l'intérêt de la population laborieuse. Vincent Espagne a déclaré: «Nous ne sommes pas contre la mondialisation. Nous sommes contre la mondialisation libérale et nous ne sommes pas contre l'OMC, nous voulons que ses règles soient soumises à une hiérarchie de normes respectueuses des droits de l'homme.» Cette prise de position est détaillée dans le Courriel d'information d'Attac du 13 novembre 2001 dans un article d'Arnaud Zacharie du CADTM (Comité pour l'annulation de la dette du Tiers Monde): «L'OMC doit voir ses pouvoirs limités aux produits commerciaux et doit être subordonnée à l'OMDS (Organisation mondiale de développement social) ou, en attendant sa création, aux organisations onusiennes existantes (PNUD, CNUCED, PNUE, OIT, ECOSOC, etc.). Cela implique une réforme profonde de l'ONU et de son Conseil de sécurité.» Suite à cette prise de position, ils proposent d'introduire de nouveaux règlements dans le cadre du système, au moment même où il est déjà évident que tous les règlements antérieurs mis en place après la deuxième guerre mondiale ­ de Bretton Woods à l'AELE (Association européenne de libre-échange) et l'ALENA (Association de libre-échange nord-américain), etc. ­ se sont écroulés. Espagne a évoqué une série d'instances internationales qui pourraient être mises en place pour régler l'économie et le commerce mondiaux: «une cour de justice économique internationale et indépendante», «un conseil de sécurité«, «une agence internationale de l'environnement», «une agence internationale de médicaments». Les intervenants ont insisté sur le fait que «ce serait de la folie de quitter l'OMC. Se retirer, c'est catastrophique - l'isolationnisme.» Le programme d'Attac crée de nouvelles illusions réformistes dans le but d'empêcher tout développement de lutte de classe. Il représente l'espoir de toute une couche de bureaucrates d'obtenir des postes lucratifs. Un membre du public a posé aux représentants d'Attac une question sur les bombardements américains en Afghanistan. Référence était faite à la déclaration de Yann Galut, député du Parti Socialiste (PS) de la tendance Gauche Socialiste à savoir qu'«Il faut bien sûr une réponse militaire; mais qui n'ajoute pas de victimes». Ce membre du public a demandé si, après l'utopie réactionnaire des multinationales humanitaires, Attac voulait à présent nous bercer de l'illusion d'une gentille guerre impérialiste sans victimes. La réaction de Philippe Clochepin fut violente: «J'en ai assez de ces avant-gardistes de merde». Les organisateurs ont déclaré la question de la guerre d'Afghanistan hors sujet et ont refusé toute discussion là-dessus. Les remarques de Bernard Cassen, président d'Attac France dans une interview à l'Agence France Presse le 3 novembre: «Jamais le président américain George W. Bush n'a été si proche de nos positions (...) On peut dire que les gouvernements occidentaux se rapprochent de plus en plus de nous» ont bien trouvé leur écho à Amiens. TS ========================================== LA CONFERENCE D'ATTAC A BERLIN OPPORTUNISME DEBRIDE ET CONFIANCE ABSOLUE ENVERS L'ÉTAT Par Stefan Steinberg Le 26 octobre 2001 Le mouvement anti-mondialisation Attac (Association pour une Taxation des Transactions financières pour l'Aide aux Citoyens) a tenu le week-end dernier à Berlin sous le slogan «Un autre monde est possible» le premier congrès national de sa section allemande créée au printemps dernier. Bernard Cassen, un des fondateurs d'Attac et directeur du mensuel français d'actualités Le Monde Diplomatique, et Susan George, vice-présidente d'Attac pour la France et auteur de plusieurs ouvrages consacrés aux conséquences de la mondialisation, figuraient parmi les personnes qui ont pris la parole au cours du congrès. Un des principaux orateurs a été Oskar Lafontaine, l'ancien président du Parti social-démocrate allemand (SPD), et pendant une très courte période ministre de l'économie dans la coalition SPD-Verts du Chancelier allemand Gerhard Schroeder. Avec quelque 2.500 participants et pendant deux jours, le congrès était réparti entre plusieurs réunions plénières avec les membres d'Attac de premier rang, et entre toute une série d'ateliers mis en place par 70 différents groupes pacifistes, féministes, écologistes et radicaux ainsi que par des ONG (Organisations non-gouvernementales). Quelques membres importants de la bureaucratie syndicale allemande étaient également là, comme le cadre de IG Metall Horst Schmitthenner, Margaret Möhnig-Raane, cadre du nouveau syndicat Ver.di ainsi que des représentants importants des Verts, comme Daniel Cohn-Bendit. Dans son discours d'ouverture du vendredi soir, le psychologue Horst-Eberhardt Richter a précisé que l'audience potentielle d'Attac englobait tous ceux qui se considéraient comme pénalisés par la mondialisation. Malgré quelques rares échanges passionnés, le congrès dans son entier a mis en évidence le fait qu'Attac se caractérise par un opportunisme politique effréné. Au cours de quelques interventions, les membres influents d'Attac ont souligné qu'ils ne disposaient d'aucun plan ou perspective pour des changements fondamentaux de la société capitaliste. Au lieu de cela, leurs critiques se limitaient à ce qu'ils décrivaient comme les «conséquences irresponsables de la politique néo-libérale» et réclamaient un renforcement de l'État national en même temps que des organisations capitalistes internationales. Attac et l'État nation Les idées principales d'Attac ont été exposées par Ignatio Ramonet le rédacteur en chef du Monde Diplomatique dans un éditorial publié il y a quatre ans: «La mondialisation du capital financier est en train de mettre les peuples en état d'insécurité généralisée. Elle contourne et rabaisse les nations et leurs États en tant que lieux pertinents de l'exercice de la démocratie et garants du bien commun. [ ... ] En liaison avec les syndicats et les associations à finalité culturelle, sociale ou écologique, elle [Attac ndlr] pourrait agir comme un formidable groupe de pression civique auprès des gouvernements pour les pousser à réclamer, enfin, la mise en oeuvre effective de cet impôt mondial de solidarité» (12 décembre 1997). Dans un débat qu'il a tenu avec l'économiste de droite Thomas L. Friedman, Ramonet a été encore plus clair à propos du rôle d'Attac comme soupape de sécurité pour anéantir la montée de l'instabilité sociale. Ramonet a déclaré: «Afin de satisfaire leurs besoins vitaux, il y a des millions de gens de par le monde qui sont prêts à ériger des barricades et à faire usage de la violence. Je regrette autant que Friedman une telle solution. Mais si nous prenons garde, il n'est pas nécessaire que les choses aillent si loin. A la place, nous devrions mettre une minuscule part de la richesse du monde à la portée des "damnés de la terre".» Il a conclu ses remarques par cette question : «Que pouvons-nous faire? Comment pouvons-nous empêcher la moitié de l'humanité de se révolter et de se tourner vers la violence?» Pendant la conférence de Berlin, les orateurs et les délégués ont ouvertement exprimé leur inquiétude à propos du déclin et du discrédit des structures politiques nationales et ils ont également exprimé la nécessité du retour de la crédibilité et du renforcement des institutions démocratiques. La défense des relations de propriété capitalistes a été peut-être faite de façon plus nette par un des principaux orateurs, le juge Jürgen Borchert, dans un débat au cours de la réunion plénière d'ouverture. Il a décrit certaines des conséquences sociales provenant de la libéralisation des marchés de capitaux et il a ensuite lancé un appel en faveur d'un retour aux formes antérieures d'économie de marché qui, d'après lui, étaient basées sur un principe d'égalité. Il a continué son discours en plaidant pour un meilleur marché pour les petites et moyennes entreprises (PME) et il a terminé par l'avertissement inquiétant que la «première victime du mécontentement social était les valeurs d'argent». Borchert a partagé la tribune avec Barbara Unmüssig de l'organisation Weed (World Economy Environment and Development) et avec Bernard Cassen, dont nous parlerons du discours plus loin. Unmüssig a clairement laissé entendre que le but d'Attac se limitait à se faire entendre de l'establishment politique. Elle a déclaré que le mouvement venait de réaliser une percée importante, et que ses arguments en faveur d'une réforme économique étaient maintenant pris au sérieux par des journaux tels que le Frankfurter Allgemeine Zeitung en Allemagne et le Financial Times en Grande-Bretagne. En même temps, elle a souligné qu'Attac n'avait pas de théorie fixe, de vision du monde, ni de base religieuse ou idéologique. La priorité de renforcer l'état national afin de permettre à des mesures interventionnistes de mettre un frein au mouvement du capital international («jeter du sable dans les rouages du capital financier»), constituait le point central des débats du deuxième jour entre Oskar Lafontaine, Wolf-Dieter Narr, professeur de science politique à l'Université Libre de Berlin, et Ingeborg Wick, une féministe qui représentait les ONG de femmes qui travaillent dans les pays sous-développés. Au début de son discours, Lafontaine a demandé: «Quel pouvoir devrait décider du développement social?» Insistant sur la perte du pouvoir politique individuel de chaque nation comme conséquence de la mondialisation, il a souhaité un retour de l'État national et de la «primauté de la politique». Le mouvements du capital doit être réglé une nouvelle fois, a-t-il dit. La «re-nationalisation» des marchés financiers était la condition préalable pour maintenir un État providence. Pour ce qui concerne les relations internationales, il a souhaité le renforcement des Nations unies, et en particulier la création du conseil économique des Nations unies, qui pourrait intervenir dans les affaires économiques à l'échelle mondiale. Il a déploré que pendant la guerre du Kosovo, l'organisation des Nations unies aient été mis sur la touche. Lafontaine avait annoncé quelques semaines auparavant son adhésion au mouvement Attac, et en est sans aucun doute son supporter allemand le plus en vue. Depuis son abandon de toute position politique majeure à la suite de son conflit avec Gerhard Schroeder et avec la Bundesbank, au printemps de 1999, Lafontaine est resté régulièrement présent dans les médias, afin de plaider en faveur de la souveraineté nationale comme réponse à la mondialisation. Dans un article récent écrit pour le tabloïd Bild, Lafontaine a expliqué certaines de ses propositions pour l'État allemand. Sous le titre : «Comment devrions-nous agir après les attaques terroristes?» il a affirmé que des coffres publics vides et une politique de l'immigration trop libérale mettaient en danger l'État allemand. Il a critiqué le gouvernement Schroeder pour sa politique de «Green Card» de permettre l'immigration limitée de spécialistes étrangers qualifiés, laissant entendre que cette mesure facilitait l'entraînement de terroristes potentiels en Allemagne. Son article se terminait par cet appel : «Nous devons mettre fin à l'érosion de la crédibilité de l'État. Nous sommes l'État». Dans sa propre intervention, Wolf-Dieter Narr a critiqué la glorification de l'État par Lafontaine. Narr a déclaré que le problème n'était pas simplement le capitalisme mais la politique en général, que l'État représente «l'irresponsabilité organisée» et est inséparablement soudé à l'impérialisme. Le retour à une politique basée sur la nation était à la fois trompeur et naïf a-t-il affirmé. Le monde ne peut être organisé qu'à l'échelle mondiale. Il a ensuite évoqué la nécessité d'un mouvement de base, mais a peu parlé de sa nature. Il a terminé en exprimant son accord avec Oskar Lafontaine sur la nécessité du renforcement des Nations unies. Bien qu'elle soit assez confuse et peu directe, l'intervention de Narr a immédiatement provoqué la consternation parmi les autres délégués d'Attac. La première à parler a été Ingeborg Wick, qui a violemment rejeté toute critique des institutions en place. «Il n'est possible de parvenir à quelque chose qu'à travers ces institutions» a-t-elle déclaré. C'était une erreur de ne pas tenir compte de l'establishment. Lafontaine a ensuite proclamé son «dissentiment» avec les idées de Narr en ce qui concerne le rôle de l'État et il a évoqué la nécessité d'une «politique des petits pas». En réponse, Narr a tout de suite commencé à abandonner sa position précédente. Il admettait qu'il ne proposait aucune solution et en ce qui le concernait, il n'avait aucun problème avec l'État. Après tout, c'était le seul invité qui était officiellement employé par l'État. En plus de l'appel de Lafontaine et de Narr pour un renforcement des Nations unies, d'autres membres importants du mouvement allemand Attac ont également mis l'accent sur la nécessité de renforcer les organisations internationales existantes. Dans une interview récente avec le magazine Der Spiegel, Peter Wahl un membre du comité de coordination d'Attac a déclaré: «L'affirmation selon laquelle Attac rejette les organisations internationales est fausse. De plus en plus, les marchés mondialisés doivent être contrecarré par un réseau mondial de contrôle qui, une fois encore, place le marché tout puissant sous un contrôle démocratique. L'OMC (Organisation Mondiale du Commerce), le FMI (Fond Monétaire International) et la Banque Mondiale, peuvent être considérés comme des institutions adéquates pour cette fin.» Attac et la guerre des États-Unis en Afghanistan C'est à propos de la guerre en Afghanistan qu'on mesure le plus l'étendue de l'opportunisme politique qui sévit chez Attac. Dans son rôle de «groupe de pression gigantesque», l'organisation considère la guerre comme un élément pouvant favoriser son propre programme. Attac a fait deux courtes déclarations pour critiquer l'intervention militaire américaine en Afghanistan comme violation du droit international. Au cours du congrès, les principaux orateurs ont parlé de la guerre principalement pour se demander comment Attac pourrait exploiter le changement de situation après le 11 septembre afin promouvoir ses propres théories. Aucune des affirmations émises par Attac à propos de la guerre n'a essayé de traiter en profondeur du contexte économique et stratégique de l'agression menée par les États-Unis. Et si, au sein des ateliers individuels, des participants essayaient de soulever de telles questions, la réaction des membres d'Attac était clairement hostile. La prudence avec laquelle Attac aborde la question de la guerre, a été expliquée dans une remarque d'une participante lors d'un débat sur la tribune, Bettina Gaus, qui a reconnu que les avis sur la guerre étaient fortement divergents au sein d'Attac. Elle partageait la tribune avec Daniel Cohn-Bendit, un leader du parti des Verts au Parlement Européen et membre de la section française d'Attac depuis quatre ans. Dans un interview donné au journal allemand taz (die Tageszeitung), Cohn Bendit a déclaré préférer une opération militaire menée par les Nations unies, afin de renverser «le gouvernement taliban «fascistoïde» et anti-femmes» et de soutenir en même temps «la lutte de libération de l'opposition afghane avec des avions, des armes et des soldats». Aucun des quatre autres orateurs à la tribune n'a contesté les invocations de Cohn-Bendit sur ce qu'il a décrit comme la nécessité de développer une réponse paneuropéenne à la mondialisation menée par les États-Unis. «Bush n'a jamais été aussi proche d'Attac qu'aujourd'hui !» La raison de la position ambiguë d'Attac pour ce qui concerne la guerre devient évidente à la lumière d'un commentaire fait par son fondateur, Bernard Cassen. Dans un interview accordé au journal Tagesspiegel, Cassen a déclaré: «Bush n'a jamais été aussi proche d'Attac qu'aujourd'hui!» Quiconque pensait qu'il ne s'agissait que d'un lapsus est revenu de cette impression à la conférence de Berlin. La politique de guerre de Bush a été le sujet principal du discours de Cassen au cours du congrès. Les actions récentes du président Bush, a-t-il expliqué, «afin de tarir les paradis fiscaux» et de réguler certaines formes de pratiques bancaires spéculatives représentaient un changement de cap, qui «reflétait favorablement et légitimait même les idées proposées par Attac». Cassen a continué en disant que le fait que Bush insiste sur la primauté de la politique par rapport à l'économie - «l'économie doit être au service de l'État et non l'inverse» - représentait une réhabilitation du rôle de l'État, qu'Attac accueillait chaleureusement. De manière similaire, Cassen a également salué «l'annulation récente par les États-Unis de la dette de pays du tiers-monde comme le Pakistan». Précisément, le même point a été répété par un de ses collaborateurs les plus proches en France, Susan George. Dans son discours de clôture du congrès, elle a confirmée: «Même George Bush a reconnu que les paradis fiscaux sont nuisibles à l'économie. Merci George Bush, vous avez montré l'opportunité d'appliquer le programme d'Attac.» Les mesures économiques et fiscales prises par Bush en réponse aux attentats du 11 septembre, n'ont pas le moindre contenu progressif. Les subventions accordées par l'administration Bush aux compagnies aériennes et aux autres entreprises frappées par la récession économique et par les conséquences des événements du 11 septembre sont destinés à renflouer les actionnaires en permettant aux compagnies de réduire leurs emplois et de procéder au dégraissage aux dépens des travailleurs. En même temps, l'administration Bush continue ses subventions d'impôts qui accentueront davantage encore l'écart entre les riches et les pauvres dans la société américaine. Alors que Cassen et George n'ont que des commentaires positifs à formuler sur le «tournant» économique prit par Bush, ils, et en réalité le congrès dans son entier, n'ont fait aucun commentaire sur les attaques des droits démocratiques qui ont été entreprises par les différents États qui constituent l'alliance anti-terroriste. Au nom de la lutte contre le terrorisme international, les polices nationales et internationales et les services de renseignement se voient accorder des pouvoirs sans pareils pour surveiller, coordonner et contrôler les vies et les activités de millions de citoyens ordinaires, alors que les contrôles de l'immigration et les persécutions des travailleurs et des étudiants étrangers s'intensifient de par le monde. La physionomie politique et sociale d'Attac Il serait inexact de considérer comme un simple oubli le fait que de telles questions n'ont pratiquement joué aucun rôle au cours du congrès d'Attac pendant le week-end. La réunion de deux jours à Berlin a clairement révélé la physionomie politique et sociale du mouvement. Attac est un pôle d'attraction pour ceux dans la société qui sont profondément perturbés par la perspective d'instabilité sociale résultant de la dislocation des conditions relativement stables de l'économie et de la société d'après-guerre. Les forces entourant Attac ont la nostalgie d'une époque où les États capitalistes nationaux exerçaient un large contrôle sur l'économie et sur la société. La perspective d'Attac est complètement rétrograde. Les forces attirées par Attac brûlent de revenir à une période où l'État national capitaliste exerçait un contrôle sur l'économie et la société. Malgré l'importance qu'Attac accorde aux actions de protestation et aux manifestations, l'organisation est hostile à tout vaste mouvement de masse démocratique. Sa perspective se limite à exercer des pressions sur les institutions en place en cherchant à se faire entendre par les décideurs et à augmenter ainsi son influence au sein de l'establishment politique. Ceci explique son enthousiasme pour l'État et son indifférence par rapport aux attaques actuelles contre les droits démocratiques. Il a été possible de détecter quelques différences d'attitudes entre la génération vieillissante, aux cheveux gris, et les jeunes et étudiants, légèrement plus nombreux au congrès. De nombreux délégués plus âgés étaient à l'évidence des membres désabusés du parti des Verts ou des activistes d'organisations pacifistes avec trente ans de politique derrière eux. Ils voient dans Attac la chance d'un nouveau départ, même s'ils n'ont pas réussi à tirer la moindre conséquence significative de leurs activités antérieures. Les principaux leaders d'Attac à ce congrès - comme Cassen, George, le professeur de sociologie et membre de longue date du parti social-démocrate suisse, Jean Ziegler, ainsi que Cohn-Bendit occupent tous une position proéminente dans des universités renommées, des salles de rédaction ainsi que des organisations gouvernementales. Bien que le PDS [Parti du socialisme démocratique - parti qui a succédé au SED (Parti socialiste unifié d'Allemagne)] ne tienne pas un rôle de premier rang dans les discussions de podium, l'on a pu apercevoir des représentants du parti. Ce qui unit toutes ces forces, c'est la crainte que la crise économique actuelle pourrait donner naissance à un nouveau mouvement social, qui se développerait indépendamment des actuels partis politiques traditionnels dont la tendance vers la droite va grandissant. En dépit d'un appel à participer au congrès des syndicats allemands, les membres dirigeants de la bureaucratie y sont venus pour flairer le potentiel d'Attac de poursuivre leur propre campagne chauvine contre les «excès de la mondialisation». On trouvait également bien en vue au congrès deux groupes radicaux - le SAV (lié au Parti socialiste de Grande-Bretagne de Peter Taafe) et Linksruck (qui a des liens avec le Socialist Workers Party de Grande-Bretagne). SAV et Linksruck avaient tous les deux rejoint Attac, et s'étaient évertués à inciter leurs membres à venir au congrès. Les deux groupes ont une longue pratique de pénétration et de participation aux activités d'organisations politiques variées - le SPD, le mouvement de la paix allemand, les Verts et le PDS. Ils ont maintenant à l'évidence décidé d'opérer en tant que semblant de garant de l'aile gauche d'Attac. Il y a eu des indices d'une attitude plus militante parmi quelques participants plus jeunes, pour la plupart étudiants, qui applaudissaient bruyamment quand une critique était formulée contre la guerre en Afghanistan ou contre la politique de l'actuelle coalition «rouge-verte» en Allemagne. Cependant, il était évident que la plupart des jeunes dans l'assistance n'avaient que très peu d'expérience politique. Dans son discours de clôture, Susan George a essayé d'exploiter les limites de son auditoire en les mettant instamment en garde contre «l'intégrisme théologique et doctrinaire». Ce qui importait, a-t-elle insisté «c'était de se concentrer sur ce qui nous unit et de ne pas se perdre dans des débats sur des questions controversées». C'était un appel clair de ne pas troubler le fondement politique du mouvement tout à fait diffus et peu claire, et par là même de rendre la manipulation de ses supporters d'autant plus facile. Pour résumer, l'impression désagréable que donnait le congrès du week-end dernier était que les leaders d'Attac voulaient se servir du mouvement pour démontrer qu'ils étaient capable d'assurer la stabilité sociale à l'élite politique. ============================================= La conférence d'Attac à Berlin JÜRGEN BORCHERT : «SI ATTAC N'EXISTAIT PAS, IL FAUDRAIT QUE LES GRANDES ENTREPRISES L'INVENTENT» Le 26 octobre 2001 Stefan Steinberg s'est entretenu avec Jürgen Borchert en marge du congrès d'Attac Tout en étant un des membres d'Attac Jürgen Borchert (52 ans) est un magistrat spécialisé dans le droit social, et un des membres fondateurs du «Nouveau Syndicat des Magistrats». Il a partagé la tribune le premier jour du congrès avec le fondateur d'Attac, Bernard Cassen. Borchert est un expert des affaires familiales et sociales, et a des contrats en qualité d'expert avec des organisations allant du parti des Verts allemands au syndicat des petites et moyennes entreprises (PME), lié à l'Union chrétienne-sociale (branche bavaroise de la CDU - Union chrétienne-démocrate). WSWS: Au début de votre intervention au congrès, vous avez insisté pour citer des extraits de la constitution de l'Allemagne de l'Ouest d'après-guerre et de celle du Land de Bavière. Dans l'appréciation positive que vous avez faite de ces constitutions vous avez également dit que l'économie de marché était basée sur le principe d'égalité. Pourriez-vous expliquer plus précisément ces remarques? JB: J'ai souligné que la constitution de Bavière ainsi que d'autres constitutions comme celle de l'Allemagne de l'Ouest d'après-guerre, ont un très fort contenu égalitaire. L'économie de marché s'est développée sur la base de la liberté et de l'égalité. Avant l'économie de marché, il existait des formes féodales de société, basées sur la distribution des privilèges. Le virage vers l'économie de marché, cependant, a été rendu possible par le développement de la propriété privée et la disparition de tels privilèges. Des constitutions comme celles de l'Allemagne de l'Ouest et de Bavière sont des exemples d'outils démocratiques destinés à empêcher le développement de nouveaux privilèges. WSWS: Mais n'est-il pas vrai que le capitalisme et l'économie de marché sont aujourd'hui la cause d'inégalité pour la majorité, alors qu'une minorité dispose de privilèges? JB: A mon avis, le problème est ce que nous décrivons comme une politique néo-libérale, ou ce que j'appelle l'irresponsabilité du capitalisme. Quand nous parlons du néo-libéralisme, nous devons alors reconnaître que cela n'a rien à voir avec la forme originale de libéralisme décrite dans les oeuvres d'Adam Smith ou dans la politique de quelqu'un comme Ludwig Erhard le ministre allemand de l'économie d'après-guerre. Cela a été la politique libérale capitaliste de Ludwig Erhard, par exemple, qui a permis le miracle économique allemand des années 50 et 60. A cette époque, il y avait un taux d'imposition de 90% pour les hauts revenus et ceci même a joué un rôle majeur pour permettre le rétablissement économique de l'Allemagne. WSWS: Pensez-vous qu'il est possible de revenir en arrière? JB: Oui, c'est possible et nécessaire. Il est nécessaire de revenir à de telles concepts pour redessiner l'avenir. WSWS: Dans votre discours lors de la réunion plénière, vous avez évoqué les conséquences des politiques néo-libérales sur la classe moyenne et sur les PME. JB: C'est exact. Parmi les premières victimes de la politique actuelle, on trouve les patrons de PME. L'expérience avec les fonds de pension en est un bon exemple. Pris ensemble, ces fonds constituent des sommes énormes qui ont été tout d'abord investies pour profiter aux grosses firmes et aux actionnaires. En même temps, les PME n'ont pas eu accès à l'investissement et doivent payer des impôts dans des conditions où les grosses compagnies évitent de plus en plus de payer des impôts. WSWS: Vous avez aussi parlé dans votre discours des conséquences sociales dangereuses des politiques néo-libérales. Que vouliez -vous dire par là? JB: J'ai conclu mon discours en remarquant que le mécontentement social frappe en tout premier lieu les valeurs en espèces. On pourrait même dire que si Attac n'existait pas, il serait nécessaire, du point de vue des grosses entreprises, de l'inventer. En ce sens, notre organisation ressemble aux syndicats qui ont également joué un rôle important du point de vue historique en éviter le mécontentement social. Je vois Attac jouer un rôle semblable. =============================================== BERNARD CASSEN E SO UM CLIPS NOS ARRANJOS DA SOCIAL-DEMOCRACIA by Laerte Braga 12:57am Fri Jan 4 '02 (Modified on 12:09am Mon Jan 7 '02) http://brasil.indymedia.org/front.php3?article_id=14481&group=webcast Franceses, não são poucos, que têm participação política, ou são minimamente informados, estranham a postura de esquerda de Bernard Cassen. Nas décadas de 60 e 70 era ligado a ultra direita e a figuras, particularmente uma, dos serviços secretos franceses. Chèvenement, ministro da Imigração e responsável pelas políticas de repressão a imigrantes, das mais duras e cruéis da Europa, integrante da organização de direita “Patrie et Progrès”, é uma das figuras mais próximas de Cassen e desfilou no Fórum Social Mundial de 2001, com sua roupagem de esquerdista. Beneficiou-se, como o próprio Cassen em seus negócios, da fortuna de Schlumberger, uma das maiores da França e que “regou” toda a classe política em função de seus interesses. Quando morreu foi agraciado com um elogio fúnebre alentado de Bernard Cassen, no “Le Monde Diplomatique”. O fato intriga até hoje setores daquele país. Essas informações podem ser encontradas no “Reseau Voltaire”, na rede mundial de computadores. E ali também as várias gestões do fundador da ATTAC para manter-se como presidente mundial da organização. Os jeitos, as maneiras, as fórmulas usadas que, hoje, começam a revelar a sua verdadeira face. Para o resto do mundo, os que ainda não o conheciam. Cassen é como um clips a prender um determinado papel, no caso o Fórum Social Mundial que, neste momento e neste contexto, tem alguma importância para a social democracia européia (quatro ministros do governo Jospin/Chirac vão estar em Porto Alegre e não querem ver Fidel Castro nem pintado). É simples: querem descaracterizar o FSM como possível alternativa ao modelo capitalista, seja ele neo liberal, ou reformista (que é o que propõem) e viabilizar condições para que sobrevivam ao furacão texano, George Bush. Sabem que o apetite do “Moita” caminha na direção de muitos “sharons” nos governos europeus. Nada como tentar clones de Margareth Teatcher, seja na própria Inglaterra, na França, já os tem na Itália e na Espanha que, nessa briga de cachorro grande são pequenos e portanto só latem, não mordem. Como clips? Ora, a ATTAC francesa dispõe de recursos inestimáveis, conta com a boa vontade de vários setores ávidos de “ajudar”, integra o comitê de entidades e forças que organiza o Fórum, custeia uma parcela razoável da organização do FSM e, ocupa algumas posições chaves nessa organização. E não é só Fidel Castro que não querem por lá. Temem que organizações argentinas, entidades e o prêmio nobel Adolfo Perez Esquivel, virem um “complicador” se insistirem em culpar para além do suportável, ou do desejável, o FMI, o Banco Mundial, o governo norte-americano, pela crise naquele país. Preferem que o problema argentino seja analisado sob a ótica de propostas para reconstruir o país no receituário monetarista, neo liberal, deixando de lado as responsabilidades pelo estado atual, sobretudo o exame de alternativas para fazer frente ao processo de extermínio de qualquer vestígio de soberania em qualquer país da América Latina, transformando-nos a todos num México. Isso significa que cai o Muro de Berlim, sobe o muro para evitar que “chicanos” entrem no paraíso para engraxar sapatos, cumprir tarefas domésticas, etc, etc, etc. no sonho do “green card”. Disneyworld só na televisão. Ou como faxineiro, coisas assim. Os arranjos para o FSM correm por conta das mãos dadas da social democracia européia e a brasileira, por baixo dos panos e é isso que irrita os representantes de Bernard Cassen no Brasil: a máscara caiu. Fica difícil ser esquerda querendo discutir os efeitos da proteína da carne de rã na alimentação do brasileiro, como solução para a fome. O que era uma proposta de reforma, com características de reformista e nisso não há mal algum é problema de cada um, mas travestida de proposta de transformações sociais profundas vira problema, passa a ser enganação, além de usar e manipular centenas de pessoas interessadas sinceramente num mundo melhor. É, na verdade, um jogo de cartas marcadas, uma cunha das elites no maior evento mundial de contraponto ao neo liberalismo. A ATTAC hoje é isso: uma organização francesa a tentar manipular, valendo-se de meia dúzia de aliados, supostos esquerdistas, socialistas, maoístas, etc, tem de tudo, até que FHC, quando deixar o governo, assuma o controle do movimento e vá propor que Taxa Tobin, como disse em entrevista a “Isto É”, vire uma taxa não para fundos de combate a pobreza, mas fundos para pagar dívida externa de países como o Brasil. Qualquer banqueiro, por mais idiota que seja e não existe banqueiro idiota, pega logo, sabe que entra uma grana preta e fica tudo do mesmo tamanho. Por que o FSM? Vestir a camisa de força reformista no maior evento mundial de contestação ao capital, ao neo liberalismo, juntando as mais variadas forças ideológicas e transformá-lo num bem comportado auditório politicamente correto, onde os “marginais” não têm lugar com suas propostas “ultrapassadas”, seus discursos carbonários, serve aos interesses do capital, coloca à mesma mesa vetustos senhores preocupados com os destinos do mundo, no propósito de decidirem a melhor forma de abocanhar o botim. Nesse jogo há espertos, há vaidosos, como há Cassen de absoluta má fé, além de ingênuos, mas que começam a perceber na ingenuidade idealista e íntegra que a ATTAC de Bernard Cassen é apenas um clips, mas para ele, bem rendoso. Cassen, apenas retorna às origens, de onde, aliás, nunca saiu. E além disso quer um palco do tamanho de seu ego. Sempre vale mais nos “negócios”.Comente este artigo. TRADUCTION RAPIDE AUTOMATIQUE : French, they are not few, that they have political participation, or they are informed minimamente, they find strange the posture of left of Bernard Cassen. In the decades of 60 and 70 it was tied up the right ultra and you represent it, particularly a, of the French secret services. Chèvenement, minister of the Immigration and responsible for the repression politics the immigrants, of the hardest and cruéis of Europe, integral of the organization of right " Patrie et Progrès ", is one of the closest illustrations of Cassen and it paraded at the World Social Forum of 2001, with its garments of leftist. He/she benefitted, like own Cassen in its business, of the fortune of Schlumberger, one of the largest of France and that " watered " the whole political class in function of its interests. When he/she died it was favored with an encouraged funereal praise of Bernard Cassen, in he/she Reads it " Monde Diplomatique ". THE fact bestirs even today sections of that country. Those information can be found in " Reseau Voltaire ", in the world net of computers. It is there also the several administrations of the founder of ATTAC to stay as world president of the organization. The ways, the ways, the used formulas that, today, they begin to reveal its true face. For the rest of the world, the ones that didn't still know it. Cassen is as a clips to arrest a certain paper, in the case the World Social Forum that, at this time and in this context, he/she has some importance for the social European democracy (the government's four ministers Jospin/Chirac will be in Porto Alegre and they don't want to see Fidel Castro nor colored). It is simple: they want descaracterizar FSM as possible alternative to the capitalist model, be him liberal neo, or reformista (that is what propose) and to make possible conditions so that they survive the Texan hurricane, George Bush. They know that the appetite of " Moita " walks in the direction of many " sharons " in the European governments. Anything as to try clones of Margareth Teatcher, be in own England, in France, he/she already has them in Italy and in Spain that, in that fight of big dog they are small and therefore they only bark, they don't bite. How clips? Now, French ATTAC has invaluable resources, it counts with the good will of several avid sections of " helping ", it integrates the committee of entities and forces that it organizes the Forum, it finances a reasonable portion of the organization of FSM and, it occupies some key positions in that organization. And he/she is not alone Fidel Castro that you/they don't want for there. They fear that Argentinean organizations, entities and the prize nobel Adolfo Perez Esquivel, they come a " complicador " if they insist in accusing for besides the bearable, or of the desirable, the IMF, the World Bank, the North American government, for the crisis in that country. They prefer that the Argentinean problem is analyzed under the optics of proposals to reconstruct the country in the receituário monetarista, liberal neo, leaving the responsibilities sideways for the current state, above all the exam of alternatives to do front to the extermination process of any sovereignty vestige in any country of América Latina, becoming the whole ones a Mexico. That means that he/she falls the Wall of Berlin, it goes up the wall to avoid that " Chicanos " enter in the paradise to grease shoes, to execute domestic tasks, etc, etc, etc. in the dream of the " green card ". Disneyworld only in television. Or as cleaner, things like this. The arrangements for FSM run due to the given hands of the social European democracy and the Brazilian, underneath of the cloths and it is that that irritates Bernard Cassen's representatives in Brazil: the mask dropped. It is difficult to be left wanting to discuss the effects of the protein of the frog meat in the feeding of the Brazilian, as solution for the hunger. What was a reform proposal, with reformista characteristics and in that there is not any evil it is problem of each one, but travestida of proposal of deep social transformations sees problem, it becomes enganação, besides to use and to manipulate hundreds of interested people sincerely in a better world. It is, actually, a game of marked letters, one coins of the elites in the largest world event of counterpoint to the neo liberalism. ATTAC today is that: a French organization to try to manipulate, being been worth of half dozen of allies, leftist suppositions, socialists, Maoist, etc, he/she has of everything, until that FHC, when he/she leaves the government, assume the control of the movement and will propose that Rates Tobin, as he/she said in interview to " that is ", not turn a rate for combat funds the poverty, but funds to pay foreign debt of countries as Brazil. Any banker, for more idiot than it is and idiotic banker doesn't exist, it diffuses soon, he knows that enters a black money and it is everything of the same size. Why FSM? To dress the shirt of force reformista in the largest world event of reply to the capital, to the neo liberalism, joining the most varied ideological forces and to transform it politically in a good behaved auditorium correct, where the " marginal " ones don't have room with its surpassed " proposals ", its speeches carbonários, serves to the interests of the capital, it places to the same table vetustos gentlemen worried with the destinies of the world, in the purpose of they decide the best form of biting the boot. In that game there is smart, there is vain, as there is Cassen of absolute bad faith, besides frank, but that begin to notice in the idealistic and entire ingenuousness that Bernard Cassen's ATTAC is just a clips, but for him, well rendoso. Cassen, just comes back to the origins, from where, in fact, he/she never left. It is besides he/she wants a stage of the size of its ego. It is always worth more us " business " .Comente this article. =========================================