Le Mont du Temple de Jérusalem constitue le lieu le plus saint pour le peuple Juif. Le roi Salomon a bâti le temple, ou Beit Ha-Miqdash, sur le Mont Moriah. Le Temple avait une partie dénommé Saint des Saints où se trouvait l’arche d’alliance, qui contenait les Dix Commandements et la Torah. Durant son existence, les Juifs étaient tenus de faire un pèlerinage à Jérusalem 3 fois par an. Après que le 1er Temple eut été détruit par les Babyloniens, en 586 de l’ère chrétienne, les exilés Juifs revinrent à Jérusalem, en 538 de l’ère chrétienne et achevèrent la construction du second Temple, en 515. Après la destruction du [second] Temple par les armées romaines, en 70 de notre ère, c’est en direction du site du temple que les Juifs prièrent. La purification du Temple à Jérusalem est le thème central de la Fête de Hanoukka. Aussi, d’après la tradition juive, la sainteté de la zone du Mont du Temple reste intacte malgré la destruction des Temples. En fait, le Rav A.I.Kook, le premier grand rabbin de l’époque du Yishuv pré-étatique, a confirmé que la sainteté éternelle du Mont du Temple restait en vigueur. 1 Le manque de respect de l’Islam pour l’héritage des autres La destruction par les Talibans du patrimoine antique de la culture bouddhiste dans la Vallée de Bamian, en Afghanistan, en 1998, aurait dû constituer un avertissement d’un bout à l’autre du monde concernant le mépris que l’Islam intégriste nourrit à l’égard de l’héritage religieux des autres. L’extrémisme des Talibans était en partie le résultat de l’influence de leur hôte, Oussama ben Laden, et plus généralement de celle de leurs bailleurs de fonds saoudiens wahhabites. 2 Israël a été le témoin d’un déploiement d’actions, similaire mais plus étendu, de la part des Islamistes à l’appui d’une revendication islamique dominante, si ce n’est exclusive, sur la Terre Sainte : A Nazareth, des fanatiques musulmans ont tenté, depuis 1997, de construire une grande mosquée, qui éclipserait la basilique chrétienne de L’Annonciation. 3 Le 7 octobre 2000, après des attaques constantes par des foules palestiniennes, le lieu saint juif de la tombe de Joseph, à Naplouse (Shechem), fut saccagé et brûlé, et par la suite converti en mosquée. Cinq jours plus tard, l’antique synagogue Shalom Al Yisrael, de Jéricho, fut saccagée et brûlée par les Palestiniens. 4 La tombe de Rachel, à la limite de Jérusalem et de Bethléem, subit des attaques constantes de tireurs palestiniens. En avril 2002, les Palestiniens armés des Tanzim, du mouvement du Fatah d’Arafat, ont pris d’assaut l’église de la Nativité, à Bethléem et en ont gardé le contrôle pendant plusieurs semaines sous la menace des armes. Cependant, les activités du Waqf musulman et du mouvement des Musulmans israéliens sur le Mont du Temple représentent une tentative sans précédent de nier la légitimité de l’antique héritage juif de Jérusalem. Après septembre 2000, le Waqf musulman a totalement fermé l’accès du Mont du Temple au Département israélien des Antiquités. Puis, afin d’achever la construction de nouvelles mosquées souterraines sur le site, il a fait transporter dans une décharge publique quelque 13 000 tonnes de gravats extraites du Mont du Temple, dont certains vestiges archéologiques datant des périodes du Premier et du Deuxième Temple. Le but de l’opération est de transformer l’enceinte de 18 hectares du Mont du Temple en un site exclusivement musulman, en effaçant tout symbole, signe et souvenir de son passé juif, y compris en détruisant des vestiges archéologiques qui prouvent ce passé. Dans un pays où des projets de construction peuvent être gelés pendant des mois par par souci de préservation d’antiquités, le fait qu’on laisse les mains libres au Waqf qui détruit des vestiges juifs sur le lieu le plus saint du judaïsme est difficile à comprendre. Le Mont du Temple en 1967 A la suite de la guerre des Six Jours, en 1967, Jérusalem redevint une ville unifiée. Le 27 juin, la Knesset vota un amendement qui étendit la souveraineté israélienne à la partie est de la ville, et incluant la Vieille Ville où se trouve le Mont du Temple. 5 En même temps, la Knesset adopta aussi la loi de protection des Lieux Saints, qui statue : "Les Lieux Saints doivent être protégés contre toute profanation et tout dommage, et contre toute tentative d’entraver la liberté d’accès des membres des différentes confessions à leurs lieux sacrés, ou la liberté de leurs sentiments concernant ces lieux. En d’autres termes, la liberté d’accès des différentes religions à leurs Lieux Saints est inscrite dans les lois de l’Etat et dans les décisions de la Haute Cour de Justice. 6 Tout de suite après sa conquête, le Ministre de la Défense, Moshé Dayan, remit les clefs du Mont du Temple aux autorités du Waqf musulman du Royaume Hachémite de Jordanie, en signe de respect pour les droits des musulmans sur ce site. 7 En août 1967, les Grands Rabbins d’Israël, Isser Yehuda Unterman et Yitzhak Nissim, en accord avec d’autres rabbins éminents, affirmèrent que "pendant des générations, nous avons mis en garde et nous nous sommes abstenus de pénétrer dans n’importe quelle partie du Mont du Temple". En conséquence, la plupart des Juifs observant s’abstiennent de pénétrer sur le Mont du Temple. Au lieu de cela, ils prient en masse au Mur Occidental 8. Plus tard, cependant, les Grands Rabbins Mordechai Eliahu et Shlomo Goren exprimèrent l’opinion que les Juifs devraient être autorisés à entrer et à prier dans certaines parties du Mont du Temple, où le Temple n’était pas situé, notamment dans la partie nord et sud du Mont 9. Après la mise en application, par Israël, de l’accord d’Oslo de 1993 conclu avec l’OLP, l’Autorité Palestinienne (AP) de Yasser Arafat, nouvellement fondée, se mit à ouvrir des bureaux à Jérusalem, qui, d’après l’accord, restaient sous la seule juridiction israélienne. Le traité de paix du 26 octobre 1994 (article 9) entre Israël et la Jordanie déclare qu’"Israël respecte le rôle spécial actuel du Royaume Hachémite de Jordanie sur les Lieux Saints musulmans, à Jérusalem. Quand les négociations sur le statut permanent auront lieu, Israël donnera une haute priorité au rôle historique de la Jordanie sur ces sanctuaires". 10 Pourtant, après Oslo, la pénétration de l’AP se renforça, comme en témoigne la nomination d’un ministre palestinien pour le Waqf, Hasan Tahbub, et d’un mufti de Jérusalem, Ikrimi Sabri. Durant cette période, la Jordanie se dessaisit régulièrement de son autorité religieuse sur le Mont du temple, cédant le contrôle aux fonctionnaires palestiniens nommés. Au moment où Yasser Arafat déclencha sa violente Intifada contre Israël, en septembre 2000, la prise de contrôle de l’autorité sur le Mont du Temple était totale. En conséquence, la Direction des Antiquités israéliennes fut empêchée de pénétrer dans la zone du Mont du Temple, étant donné que le Waqf, en tant que gardien du site, dans les faits, était habilité à décider qui pouvait ou ne pouvait pas y pénétrer. La Direction des Antiquités admet que la situation sur le Mont est grave et que des antiquités ont été détruites. De plus, les autorités religieuses islamiques dénient tout aux non musulmans toute relation avec le Mont du Temple et empêchent les archéologues d’étudier ce site, qui est l’un des plus éminents trésors antiques du monde. Bien qu’Israël ait admis son incapacité actuelle à explorer activement le Mont du Temple, une chose est de s’abstenir de fouiller, mais c’en est une autre de passer au bulldozer des structures antiques, sans aucune supervision d’archéologues. Les Musulmans changent le Status Quo En 1996, les autorités palestiniennes ont changé le status quo admis qui avait été préservé durant des générations, et ont transformé deux structures souterraines de la période du Second Temple en une nouvelle grande mosquée. Les deux structures, connues sous le nom d’"Ecuries de Salomon" et de "Corridor Oriental de la Porte de Hulda" n’avaient jamais été des mosquées auparavant. La nouvelle mosquée couvre une zone de 1,5 acres et est devenue la plus grande mosquée d’Israël, capable d’accueillir 10.000 personnes. En 1997, une autre structure souterraine de la période du Second Temple, connue sous le nom de Corridor Oriental de la Porte de Hulda, a été transformée en une nouvelle mosquée. En novembre 1999, les Autorités islamiques ont ouvert ce qu’ils ont appelé "une issue de secours" pour la nouvelle mosquée. Après trois jours et trois nuits, "l’issue" s’était transformée en une cavité béante d’une surface de 59 000 m2 et d’une profondeur de 118 m. Des milliers de tonnes du contenu antique du site, trouvées ensuite par des archéologues israéliens et contenant des objets remontant jusqu’à la période du 1er Temple, ont été déversées dans la Vallée du Cédron. En février et mars 2001, une ancienne structure en arc adossée au mur oriental de l’enceinte du Mont du Temple a été rasée par des bulldozers pour permettre d’élargir "l’issue de secours" de la nouvelle mosquée des Ecuries de Salomon. En outre, sans aucune supervision archéologique, environ 6000 m2 du niveau de surface du Mont du Temple ont été nivellés par des tracteurs, pavés et déclarés mosquées ouvertes. L’ancien responsable de la direction des Antiquités a qualifié cette action de "crime archéologique". Aucun officiel israélien n’a vu le moindre plan, ou n’a imposé la moindre restriction au travail en cours. Alors que les fonctionnaires du gouvernement israélien déclaraient qu’ils fermeraient les portes du Mont du Temple aux équipements lourds, comme les camions et les tracteurs, et que les matériaux et équipements de construction ne seraient pas admis sur le Mont, et que ni terre ni gravats ne pourraient être déversés dans une décharge, des matériaux de construction tels que des pavés, de la maçonnerie, des planches, des tiges métalliques et des échafaudages ont continué à affluer sur le Mont du Temple. Une vaste zone de 15 000 m2 (15 dunams) dans la partie est du Mont du Temple est s’est révélée être un gigantesque chantier de construction sur une longueur de 250 m, de la porte des Ecuries de Salomon jusqu’à la Porte de la Charité. Dans le même temps, se poursuit le transfert de terre et de gravats, y compris des vestiges archéologiques, qui sont perdus à jamais pour la science et la culture. Les Musulmans prétendent que le Mont du Temple est une ancienne mosquée datant de l’époque d’Adam et Eve. Aussi, leur but est de transformer la zone entière en une mosquée géante et en une zone exclusivement musulmane. Ils ont travaillé avec zèle à effacer et détruire tout vestige et trouvaille archéologique qui puissent attester de la moindre étincelle juive ou du moindre lien juif avec ce lieu. Leur intention est de changer le status quo de l’endroit en transformant toutes les zones du Mont en lieux saints musulmans, mosquées et lieux de prière, dans l’intention d’empêcher quelque présence juive que ce soit à l’avenir. La fosse Entre octobre 1999 et octobre 2000, une immense cavité (de 50 m de long, 25 m de large et 12 m de profondeur) a été creusée dans le Mont du Temple, au nord de la structure souterraine connue sous le nom d’Ecuries de Salomon. Cette construction est une enfilade de salles souterraines situées à l’angle sud-est du Mont du Temple, et elle est entourée du mur extérieur de ceinture du Mont. Les derniers à avoir utilisé cette structure a furent les Croisés à l’époque médiévale. Le système de salles a été rénové au XIIe siècle par l’Ordre des Chevaliers du Temple de Salomon (les Templiers), dont les membres, qui étaient des moines guerriers, donnèrent à ces salles le nom d’"Ecuries de Salomon". Le Roi Croisé Baudouin confia ce lieu aux Templiers et ils le transformèrent en écuries pour leurs chevaux. Après le grand tremblement de terre de 1033, le plafond a été reconstruit mais personne ne peut dater avec sûreté la construction d’origine. On ne sait pas avec précision ce qui se trouve sous les Ecuries de Salomon. Nous savons qu’il existe un couloir souterrain sous le niveau de la Porte Unique (conduisant jadis aux Ecuries de Salomon) qui est construite en blocs de style hérodien. Le couloir aboutit, à son extrémité nord, devant une embrasure conduisant à une structure située sous les Ecuries de Salomon. La plupart des spécialistes prétendent que cela a été construit à l’époque du Second Temple. Le Roi Hérode construisit cette structure souterraine quand il nivela l’esplanade du Mont. Des policiers du Mont du Temple ont rapporté avoir observé le démantèlement d’un canal d’eau à voûte, sur le côté ouest de la fosse, à une profondeur de 2 à 3 m, une structure ancienne réalisée entre l’époque du Second Temple et l’époque musulmane. Les débris et les vestiges Les matériaux qui se trouvent dans la décharge de El-Azaria et de la vallée du Cédron ont la même composition, c’est-à-dire de la terre grise poussiéreuse. La terre contient un mélange de nombreuses pierres de différentes périodes. On a trouvé également beaucoup d’antiques pierres de maçonnerie, certaines carbonisées, et beaucoup de pavés et de dalles modernes, qui sont probablement des morceaux du pavement actuel de l’esplanade. Au premier coup d’œil, il semble que la terre ne contienne pas de tessons de poteries, mais, après une bonne pluie, on voit facilement que la terre est pleine de tessons. Les antiquités retrouvées dans les décharges incluent une jambe de bas-relief d’une colonne de l’époque du 1er Temple ; une poterie du 1er Temple (le plus ancien tesson identifié date du VIIIe siècle avant l’ère chrétienne, et la poterie, du Second Temple), outre des vestiges de l’époque hellénistique et du début de l’époque romaine. D’après un ouvrier du Waqf, qui a participé aux travaux de construction de 1996, des pierres comportant des décorations et des inscriptions ont été retaillées afin de détruire les marques. Il a vu des inscriptions en ancien hébreu. Il a vu aussi des étoiles à 5 branches sur des pierres, dont nous savons qu’il s’agit d’un emblème asmonéen que l’on trouve couramment sur des sceaux du second siècle avant notre ère. Au cours des récents travaux sur le Mont du Temple, on a vu des centaines de camions déblayer de la terre. Les camions ont été suivis jusqu’à la décharge municipale où leur contenu a été mélangés avec les ordures locales, rendant impossible un examen archéologique. Quand le responsable de la décharge a été informé que les camions contenaient de la terre ayant une valeur archéologique, il les a dirigés vers une zone propre, mais après avoir redirigé 4 camions, ils cessèrent de venir à la décharge. Le soir suivant, aux environs de minuit, ils déversèrent par camions des tonnes de matériau de fouilles dans la vallée du Cédron. Le lendemain, des archéologues arrivèrent à la nouvelle décharge et prirent des échantillons de poterie. Le Dr Dan Bahat en a daté au moins la moitié de l’époque du Second Temple. Des matériaux collectés dans la décharge d’ordures ont également été examinés par les archéologues, Dr Gabin Bari et Dr Aren Maeir. Un plan pour faire venir de "l’Eau Sacrée" de La Mecque Le Cheikh Rayadh Salah, chef du mouvement islamique israélien et citoyen israélien est l’homme fort qui est derrière toutes les activités de ces dernières années. Salah est à l’origine d’un projet ambitieux qui a pour objectif de nettoyer et rénover 37 espaces souterrains vides, dont certains comprennent de grandes salles de chacune 100 m2 et plus de 10 m de haut. Il a trouvé des financements et des donations dans l’ensemble du Monde arabe pour soutenir ces efforts. Un travail intense se poursuit pour nettoyer 10 réservoirs d’eau afin de stocker de l’eau de la rivière sainte Zamzam, de La Mecque, en vue d’accroître la sainteté du Mont du Temple aux yeux des musulmans et augmenter ainsi son importance comme lieu central spécial de prière aux yeux de tout le Monde musulman. Le programme secret du mouvement islamique est de rehausser la sainteté de Jérusalem dans l’islam pour la mettre sur pied d’égalité avec La Mecque et Médine, en Arabie Saoudite. Tous les espaces souterrains du Mont du Temple sont anciens, certains sont peut-être cananéens et d’autres datent de la période du 1er Temple et de l’époque des Asmonéens et d’Hérode. Certains ont servi d’anciennes portes d’accès au Mont du Temple et d’autres de bains rituels pour les prêtres en état d’impureté. Ces espaces souterrains constituent le lien archéologique le plus important pour notre connaissance du Mont du Temple et pour les recherches de ses origines. Il est impossible d'imaginer un quelconque travail dans ces réservoirs sans un contrôle archéologique. Des appels publics pour faire cesser les destructions Bien que quelque peu tardifs, des efforts publics ont été lancés en Israël pour exiger l’arrêt des constructions modernes et des destructions sur le Mont du Temple. Des lettres urgentes ont été envoyées au Premier ministre et aux autres ministres, mettant en garde contre "un acte grave de vandalisme et de destruction irréparables, réalisé sans supervision et en violation de la loi". Une lettre ouverte au Premier ministre a été signée par de nombreuses personnalités hautement respectées, y compris l’ancien maire de Jérusalem, Teddy Kollek, et le maire actuel, Ehud Olmert, les écrivains Amoz Oz et Haim Gouri et 82 membres du parlement israélien. Les Israéliens sont scandalisés de ce que la loi exigeant la protection des Lieux Saints soit ignorée sans vergogne sur le Mont du Temple. Le Comité pour la Prévention de la Destruction d’Antiquités sur le Mont du Temple a été fondé, en janvier 2000, pour protéger les antiquités qui s’y trouvent. C’est un groupe de bénévoles, sans affiliation politique nationale ou religieuse, composé de personnalités publiques, d’archéologues, d’écrivains, de juristes et des membre des services de sécurité. Le Comité exige que le gouvernement israélien : 1. Arrête la destruction sur le Mont du Temple. 2. Ouvre le Mont du Temple aux média israéliens et internationaux. 3. Permette à l’Administration des Antiquités d’accomplir sa tâche et de veiller sur les antiquités dans l’Etat d’Israël. 4. Contrôle le respect du Status Quo sur le Mont du Temple et s’assure que toute modification entreprise ne détruise pas des vestiges antiques. Dans une requête en ce sens à la Cour Suprême, en mars 2001, le Comité a présenté les avis de quatre premiers experts de la sécurité, dont un ancien ministre de la sécurité intérieure et deux anciens hauts fonctionnaires des services généraux de sécurité, ainsi qu’un ancien conseiller en matière de terrorisme de deux Premiers ministres. Tous ont attesté qu’il est possible d’arrêter le travail du Waqf et du mouvement islamique. En fin de compte, le gouvernement a décidé d’arrêter certains projets et a empêché l’introduction d’équipement de construction nécessaire à la poursuite du travail. Le mur méridional est sur le point de s’effondrer Si la destruction à grande échelle de vestiges a bien été arrêtée et si les camions ont cessé de transporter des tonnes de débris, il n’y a toujours aucun signe de supervision sur le Mont du Temple. En outre un bombement de plus en plus dangereux apparaît de manière évidente sur le mur méridional du Mont du Temple, qui peut s’effondrer si les fonctionnaires du gouvernement n’y prêtent pas attention par négligence. 11 D’après l’archéologue de l’Université Hébraïque, le Dr Eilat Mazar, auteur du Guide complet des fouilles du Mont du Temple, "Nous n’avons aucun moyen de savoir ce qui se passe clandestinement dans les grands souterrains où le Waqf fait des changements majeurs. Le mur méridional commence à se bomber à cause des destructions entreprises par le Waqf. Il est sur le point de s’effondrer : c’est une question de mois et peut-être même de semaines ; j’ai du mal à croire qu’il résistera jusqu’à la fin de l’hiver, et il pourrait s’écrouler sur ceux qui se trouvent en contrebas". La protubérance du mur est clairement visible, mais rien n’est fait, puisqu’on empêche les autorités israéliennes d’entrer. "Ces murs n’ont pas été construits pour supporter le poids des tracteurs et des camions chargés. La trajectoire de l’eau de pluie a également été modifiée durant le processus et l’eau s’écoule sur les murs et les érode. Le Waqf a placé quelques échafaudages pour essayer de soutenir le mur, mais n’entreprend aucun travail pour le réparer. Quand la catastrophe se produira, Israël sera accusé, et peut-être à juste titre, puisque nous ne faisons rien pour l’empêcher", dit Mazar. "La seule chose qui résoudrait le problème, c’est un tollé public contre la destruction du Mont du temple", conclut le Dr Mazar. Qu’y a t-il à faire Le Comité a fait une proposition détaillée pour empêcher d’autres destructions d’antiquités sur le Mont du Temple : Arrêter immédiatement toutes les opérations de construction, de creusement, de taillage de pierres et de travaux entrepris dans les espaces souterrains par le Waqf et le mouvement islamique israélien, y compris "le nettoyage" de citernes d’eau. Empêcher l’introduction d’équipement de construction et de matériaux y compris de tracteurs, de camions et de machines lourdes aussi bien que des pièces de rechanges et de l’essence pour les équipements. Enlever immédiatement les tracteurs, le matériel pour tailler les pierres, la grande quantité de matériaux sur l’esplanade et tous les autres équipements et matériaux en rapport avec les travaux. Empêcher le transfert de pierres, de terre et de déchets sans la pleine supervision de l’Administration des Antiquités. Inspecter tous ceux qui entrent et sortent du Mont, y compris tous les véhicules, pour empêcher le transfert d’antiquités en dehors du site. Rappeler immédiatement les inspecteurs du Bureau des Antiquités pour surveiller le Mont du Temple et mettre en place un inspecteur permanent comme cela est prévu et établi par la loi pour tous les autres lieux en Israël. Elargir significativement le pouvoir de la police sur le Mont du Temple et modifier la composition des unités (actuellement seule une minorité de policiers dans les unités est juive) de façon à ce que ses membres ne soient pas vulnérables aux pressions. Renforcer la surveillance et les patrouilles par la police sur le Mont en tous lieux et temps. Etablir un administrateur pour tous les permis de travail sur le Mont du Temple, dans le cadre du status quo et empêcher tout travail non autorisé par l’administrateur. Enquêter et renforcer la loi contre la destruction des antiquités, en particulier à la lumière des travaux entrepris sur le Mont du Temple. Ouvrir le Mont du Temple à un examen entier, libre et régulier par les média nationaux et internationaux comme cela est accepté parmi les nations démocratiques et cultivées du monde libre. De plus, bien que le dommage soit irréversible, des fouilles de sauvetage devraient être entreprises sur le Mont, même si la fosse est déjà recouverte de ciment. Toutes les pierres et les vestiges spéciaux conservés sur le Mont après le tamisage de la terre par le Waqf devraient être examinés. Les autorités du Waqf empêchent actuellement tout accès à ces pierres. Enfin, tous les débris déversés dans la vallée du Cédron devraient être examinés. Cela pourrait être fait en quelques semaines avec un outillage spécial. Comme ces débris n’ont pas été filtrés, il est très probable qu’ils contiennent encore d’importants petits vestiges avec des inscriptions et des sceaux. Les générations futures ne comprendront pas comment, sous autorité juive, nous avons permis la destruction de nos antiquités. L’histoire ne nous pardonnera pas si nous ne mettons pas un terme, même si c’est tardivement, aux crimes qui se sont produits sur le Mont du temple, et dont le but est d’effacer tous vestiges et témoignages de l’histoire et de l’archéologie juives en ce lieu. * * * Notes 1. Dore Gold, Jerusalem in International Diplomacy (Jerusalem: Jerusalem Center for Public Affairs, 2001); http://www.jcpa.org/jcprg10.htm. 2. Ahmed Rashid, Taliban: The Story of the Afghan Warlords (London: Pan Books, 2001), p. 139. 3. Raphael Israeli, "The Anti-Millennium: The Islamization of Nazareth," Jerusalem Viewpoints, No. 428 (April 16, 2000). 4. Statement of the Government of Israel to the Sharm El-Sheikh Fact-Finding Committee (Mitchell Commission), December 28, 2000; http://www.mfa.gov. il/mfa/go.asp?MFAH0jcb0. 5. Netanel Lorch, ed., Major Knesset Debates, vol. 4 (Lanham, Md.: Jerusalem Center for Public Affairs and University Press of America, 1993), p. 1608-1614. 6. Ruth Lapidoth and Moshe Hirsch, eds., The Jerusalem Question and its Resolution: Selected Documents (Dordrecht, Netherlands: Mirtinus Nijhoff Publishers, 1994), p. 465-466. 7. Michael B. Oren, Six Days of War: June 1967 and the Making of the Modern Middle East (New York: Oxford University Press, 2002), p. 307. 8. Lapidoth and Hirsch, p. 466. 9. Yoel Cohen, "The Political Role of the Israeli Chief Rabbinate in the Temple Mount Question," Jewish Political Studies Review, vol. 11:1-2 (Spring 1999); http://www.jcpa.org/jpsr/s99-yc.htm. 10. Treaty of Peace between the State of Israel and the Hashemite Kingdom of Jordan, October 26, 1994; http://www.mfa.gov.il/mfa/go.asp?MFAH00pa0. 11. Etgar Lefkovits, "Olmert Warns Temple Mount Wall in Danger of Collapse," Jerusalem Post, August 27, 2002; http://www.jpost.com/servlet/Satellite?pagename= JPost/A/JPArticle/ShowFull&cid=1029920558669. * * * Mark Ami-El est rédacteur en chef du Jerusalem Viewpoints. Cet article a été préparé avec l'assistance du Comité pour la Prévention de la Destruction des Antiquités du Mont du Temple (http://www.har-habayt.org), le Dr. Eilat Mazar, Zachi Zweig, and Sarah B. Tannenbaum. La [i]Lettre de Jérusalem[i] et la [i]Lettre/Points de Vue de Jerusalem[i] sont publiés par le "Jerusalem Center for Public Affairs", 13 Tel-Hai St., Jerusalem, Israel; Tel. 972-2-5619281, Fax. 972-2-5619112, Internet: jcpa@netvision.net.il. Aux U.S.A.: Center for Jewish Community Studies, 1616 Walnut St., Suite 1005, Philadelphia, PA 19103-5313; Tel. (215) 772-0564, Fax. 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