Cet "article" de Lorenzo Labrique est un exemple-type de la desinformation contre laquelle lutte Indymedia. Je vis au Venezuela depuis huit ans et je suis profondément choqué par le fait que ce texte soit publie sur ce site. On voit que Labrique regarde ici beaucoup Globovision, d'ou il tire l'interview complaisante du militaire de droite qui a participe au coup d' Etat repressif du 11 avril, et qui en toute impunite, vient de relancer une rebellion kaki contre la democratie constitutionnelle. Mais tout, dans ce texte, est de mauvaise foi. "Gigantesques manifestations contre Chavez" ? Labrique "omet" de dire que la majeure partie de la population (pauvre) le soutient, et meme de plus en plus, quoi qu´en dise notre cher poste de télé. Les pauvres s'organisent en effet contre le sabotage actuel de l' economie par une minorite qui refuse d' attendre les elections constitutionnelles - une elite blanche, violente, raciste, identifiee aux quartiers riches de Caracas, (10 a 15 % de la population), et surtout proprietaire de 95 % des medias, ce qui nous soumet a un lavage de cerveau quotidien appelant a la violence contre le president democratiquement élu. Labrique ajoute ses mensonges aux leurs, et ce sont les mêmes. "Les rafales de tirs provenant des chavistes se faisaient entendre, rappelant des scènes du 11 avril" ! Comme le claironnent en effet, jour et nuit, en chaîne parfaite, ces télés aux mains de l'elite ! Rappelons que Maurice Lemoine, du Monde Diplomatique, etait sur place le 11 avril et a demontre photos a l' appui la mise en scene : ce sont les chavistes qui furent cibles de francs-tireurs de l' opposition. Montant a l' envers les images, les medias commerciaux firent de ces cibles mouvantes "les assassins". Les images ainsi truquees firent le tour du monde et permirent au porte-parole de la Maison Blanche de declarer aussitôt : "Chavez a fait tirer sur la foule". Ce fut le pretexte du coup d' Etat du 11 avril 2002... Labrique veut nous refaire aujourd´hui le coup en imputant les morts aux sympathisants de Chavez. Les funerailles nationales de ces deux vénézuéliens pauvres, sympathisants de Chavez, victimes des tirs de la PM (police dirigée par le maire de Caracas Peña, opposant á Chavez) ont eu lieu hier a Caracas. La population pauvre a porté leurs corps face á l'hôtel oú loge le "mediateur" de l'OEA, César Gaviria. La soeur d'une des deux victimes a dit, simplement : "je continuerai a lutter pour ce processus, comme s' il était près de moi". Avec une patience incroyable la population affronte la provocation permanente. A defaut de base sociale, la droite n'a en effet plus qu'une carte pour renverser Chavez : les attentats, les auto-attentats, la repression des manifestations populaires par les polices qu' elle contrôle encore, la manipulation des images, les morts imputés a Chavez, pour créer un chaos aussitot repris par les médias internationaux, sur le refrain de l' ingouvernabilité, etc.. Chavez est le dernier acteur politque a avoir intérêt á ce que ces morts se produisent. Le matin des affrontements manipules par Labrique, un animateur d' un media commercial avait lance un avis a la population : "attention, si vous voyez des gens avec des handycams, c' est qu'ils filment nos journalistes pour les identifier et les tuer".. ce qui a fait que Maite, une amie et collegue des medias comunautaires, s'est faite agresser violemment par ces commandos de l'opposition que Labrique tente de presenter comme victimes ! Car cette droite et ses medias souhaitent aussi notre disparition comme medias communautaires, seule source d'information independante aux mains de la population. Elle l'a déja prouvé en avril, en multipliant perquisitions, arrestations et même torture contre nos radios et télés communautires... Une liste d' agressions que nous allons dénoncer au proche Tribunal des Medias de Porto Alegre. Rendez-vous la-bas ! Thierry Deronne cofondateur de Teletambores, television communautaire de Maracay