>/1/ Le titre et l'intro relie la question de la discrimination des genres aux autres luttes scoiales ... mais le contenu de l'article ne suit pas ... Le rapport entre le sexisme et le capitalisme est évoqué, mais pas expliqué [ce qui d'ailleurs n'est pas facile]. Alors quoi, Intro reformater pour accrocher le public d'Indymedia.be ? C’est vrai que j’ai un peu reformaté le truc, j’avais peur que si je ne faisais pas le lien avec le capitalisme, les visiteurs se disent que c’est des trucs identitaires pas intéressants, et puis je ne voulais pas publier un roman. Les luttes contre les inégalités et autres injustices rejoignent la question de la séparation en genres parce que les processus sont toujours les mêmes : diviser, séparer, cataloguer, exciter les compétitions et instincts de domination. Le capitalisme préfère la division et les conflits interpersonnels que l’unité et l’amour entre les personnes. Les profits sont plus grands avec des rapports de séduction et des tas de familles nucléaires (qui consomment chacune les mêmes objets) qu’avec des communautés et des collectifs (qui partagent et s’entraident). La division entre hommes et femmes et le reflet monstrueux et fondamental (l’archétype, une des origines de toutes les divisions) des divisions existants partout ailleurs : division du travail, inégalités culturelles, riches et pauvres, propritétaires et ouvriers sans terre, conflits jeunes/adultes, etc… Il m’apparaît totalement illusoire de tenter d’instaurer une égalité et une fraternité sur un plan économique si on en reste aux schémas désastreux et réducteurs en vigueur sur le plan relationnel. On voudrait instaurer un partage économique égalitaire alors qu’on en est encore à séparer les garçons et les filles à cause du type d’organe dont ils sont porteurs ! Quand on sera capable de vivre des relations sans jalousie, sans possessivité, sans séduction, sans violences, sans dominations, on sera capable de se passer du capitalisme, et inversement. Qu’on vive à 2, à 3 ou à 15, le simple partage des tâches quotidiennes et des ressources, les collaborations et relations multiples (internes et externes) entraînent la formation d’un groupe libre et cohérent qui vit déjà d’autres rapports politiques, sociaux et économiques. Quand on est capable de vivre ensemble et de tout partager, sans autoritarisme ni dissolution des personnalités, c’est déjà la fin de l’Etat, du capitalisme, de l’esclavage et de toutes les inégalités. >/2/ Parler de « mélange unique de féminité et de masculinité » c'est reconnaître des caractéristiques propres aux genres ... Je parlerais plutôt de caractériqtiques *attribuées* au genre masculin ou féminin. Je voulais dire que tout être humain (quel que soit son sexe) est fait d’un mélange unique de féminité et de masculinité. En définissant la féminité et la masculinité comme des caractéristiques universelles de la psychologie humaine. Pour bien faire, il faudrait les nommer autrement pour bien les distinguer des sexes physiques, truc et bidule par exemple. >/3/ Vers des revendications concrêtes. Que dirait-on si l'on était obligé/e d'indiquer ses convictions phylosophiques sur tout les formulaires officiels ou s'il on était obligé/e d'avoir un prénom indiquant notre origine nationale ou sociale? C’est sûr, autres revendications possibles : - droit des couples homos, des communautés de 3 ou X personnes, à avoir les mêmes droits que les couples hétéros (adoption, logement…, mariages entre plusieurs personnes si ça leur chante…) - droit pour n’importe quelle personne de porter le prénom qui lui chante quel que soit son sexe - droit pour n’importe quelle personne de porter les vêtements qui lui chante quel que soit son sexe - transformation complète du langage pour bannir la référence obligée à la séparation des sexes. - Education complète dans toutes les écoles sur ces questions, avec rencontre avec des bis, homos, trans, etc… - Bien entendu, égalité absolue de traitement dans le travail et l’éducation > /4/ Personnellement je pense qu'il existe des différences entre les genres et entre les différents type de sexualité. Mais ce qui est sûr, c'est que tout les codes sociaux plaqués arbitrairement actuellement ne permette pas du tout de distinguer quoi que ce soit. C'est seulement en éradiquant (progressivement et durablement) toutes ces conventions sociales que l'on pourra y voir plus claire. C’est sûr que les conventions sociales nous poussent à nous caser et à adopter des comportements stéréotypés. Mais il est possible dès maintenant de s’en libérer en grande partie et de vivre en fonction de sa propre personnalité. Chaque personne a une sexualité unique, qui dépend de ses goûts, de ses rencontres et expérience. De toute façon, dans une relation, une sexualité est inventée dans la rencontre entre les deux personnes, et en plus ça peut évoluer avec le temps et les autres relations menées en parallèle (pour celles et ceux qui vivent en communauté ou qui ont plusieurs relations à droite et à gauche). Pauline Michel