Le 9 novembre dernier nous étions à Rome. Interview d’un délégué RDB (rapresentanza di base) Alitalia rencontré à une manifestation contre la guerre et le budjet voté par le parlement. Cette manifestation a rassembler environ 25.000 personnes.

 

Comment vous appellez-vous et quel est votre travail ?

 

Je m’appelle Paolo Demonte, je travaille à l’aeroport de Fulmicino dans le département technique.

 

Pourquoi les travailleurs de l’Alitalia sont venus à cette manifestation aujourd’hui ?

 

On est ici parce que toutes les grandes compagnies aériennes vont être sujettes à de grandes  restructurations. Elles sont en danger, la Sabena n’est que la première à être tombée. D’autres compagnies vont certainement suivre et il y aura un abaissement de la qualité du travail et du salaire dans toutes les compagnies aériennes.

 

Que pensent les travailleurs de l’Alitalia de la guerre en Afghanistan ?

 

Les travailleurs de l’Alitalia sont contre cette guerre. Ils la vivent très mal parce qu’elle sert avant tout de prétexte pour accentuer et aggraver les restructurations qui étaient prévues depuis longtemps. La crise à l’Alitalia n’est pas une crise nouvelle mais une crise qui date … avec l’excuse de cette guerre, le gouvernement accèlere les retructurations.

 

Quelle est la réaction des travailleurs de l’Alitalia par rapport à ce qui se passe à la sabena ?

 

Les travailleurs de l’Alitalia sont évidemment inquiets. Ils ont peur puisque la sabena est un peu comparable à l’Alitalia. Ce sont des petites compagnies en comparaison avec air France, Lufthansa et Bristish Airways. Le spectre de la fermeture et donc de la perte d’emploi fait évidemment peur aux travailleurs.

 

Une autre chose est la peur de la privatisation dont les conséquences sont des licenciements. Aujourd’hui, il y a beaucoup de travailleurs qui ne sont pas licenciés mais dont les contrats précaires (intérimaires) ne sont pas reconduits. Dans les faits, il y  des licenciements et des pertes d’emplois.

 

Si vous pouviez parler aux travailleurs de la sabena, qu’est-ce que vous leur diriez ?

 

Le message est un vieux slogan, mais il est toujours d’actualité : « travailleurs du monde entier, il faut s’unir ! ». Cela ne sert à rien de se disputer et de se faire la guerre sur les tarifs, tout cela au profit des patrons. Si les patrons s’unissent aux niveau européen, les travailleurs doivent eux aussi s’unir au niveau européen et même mondial pour mener la lutte pour leurs propres intérêts.

 

Quelle va être la suite des évènements à l’Alitalia et est-ce qu’il y a des grèves et des actions prévues ?

 

Il y aura certainement des actions. En tous cas, nous attendons le 13 novembre. L’adinistrateur va présenter le nouveau plan au gouvernement. C’est le 13/11 qu’on saura quels vont être les conséquences pour nous . Il y aura sûrement à la suite de ce plan des actions.

 

Dernière question : avez vous des contacts avec les travailleurs de la sabena ?

 

Non ! nous allons essayer d’en prendre.

 

Au niveau des syndicats officiels, est-ce qu’il y a des contacts actullement ?

 

En fait, il exsite un syndicat européen (CES), qui n’est pas un véritable syndicat. Les grands syndicats europééens n’ont pas voulu faire fonctionner cet organisme car s’il fonctionnait vraiment, le lendemain de la fermeture de la sabena, il y aurait pu et du y avoir une grève générale européenne pour soutnir les travailleurs de la sabena. Mais elle n’a pas eu lieu…

 

Merci.