Le chef du département politique de l'OLP, Farouk Kaddoumi, dit, "aucune différence entre l'OLP et le Hamas...Je sais ce que je dis, parce que j'ai 50 ans d'expérience et je sais comment analyser des choses" Khaled Abu Les Palestiniens ne demanderont pas au Hamas d'arrêter les attentats-suicide contre Israël avant que les Palestiniens n'aient obtenus des bénéfices politiques, a dit le chef du département politique de l'OLP, Farouk Kaddoumi, pendant le week-end. "Nous nous battons comme un mouvement populaire et nous ne pouvons pas imposer de la discipline à tous ceux qui sont impliqués," a exposé Kaddoumi. "Nous ne sommes pas une armée et nous ne pouvons pas empêcher les attentats-suicide. Les Etats Unis nous ont demandé, par l'intermédiaire des Saoudiens, de parler à d'autres groupes palestiniens pour essayer de les convaincre d'interrompre ces attentats, mais nous avons dit que nous voulons des succés politiques avant de les persuader." Dans un interview à l'hebdomadaire Kul al-Arab de Nazareth, Kaddoumi a qualifié les accords d'Oslo, d'échec, en disant que les Palestiniens ont le droit de continuer leur "résistance" armée et dans la Rive occidentale et la Bande de Gaza et en Israël. "La résistance palestinienne est un projet légitime et tant qu'il y a une occupation le combat continuera," a ajouté Kaddoumi. "Nous avons arrêté la première intifada en faveur d'un réglement politique, mais cela a échoué parce qu'Israël n'a pas honoré les accords d'Oslo. Le processus d'Oslo était juste une des nombreuses phases. [Le Premier Ministre Ariel] Sharon est venue et a provoqué les Palestiniens et le résultat a été l'échec de ce réglement." Kaddoumi, qui est le seul haut responsable de l'OLP à être rester à Tunis après la signature des accords d'Oslo, a dit qu'il considère le droit de retour des réfugiés palestiniens comme plus important que l'établissement d'un état palestinien. "Aucune négociation ou solutions ne réussiront sans résoudre le problème des réfugiés palestiniens," a-t-il souligné, engageant une attaque cinglante contre Sari Nusseibeh, l'homme de l'OLP à Jérusalem, qui a décrit le droit de retour dans les anciens villages arabes en Israël comme peu réaliste. "Nusseibeh est un docteur sans sens politique," a-t-il dit. "Seulement ceux qui ont éprouvé de la douleur et de la souffrance peuvent avoir un sens politique. Je suis personnellement de Jaffa et c'est pourquoi j'ai un sentiment différent. Bien sûr je rêve toujours de Jaffa.... Les oranges de Jaffa et leur odeur sont toujours dans mon esprit." Interrogé, s'il y avait une différence entre ses positions et celles du Hamas, qui appelle à l'élimination d'Israël et l'établissement d'un état Islamique dans toute la Palestine, le représentant de l'OLP cependant expérimenté a dit : "nous ne différerons jamais du Hamas. Le Hamas est un mouvement national. Stratégiquement, il n'y a aucune différence entre nous." En exposant que l'Autorité Palestinienne, en effet, n'existe plus, Kaddoumi a dit : "physiquement, il n'y a aucune Autorité Palestinienne. J'entends dire qu'il y a des disputes de ministères et de positions et je me demande de quelles institutions, ils parlent. C'est une grande tromperie. Où est la sécurité et où sont les forces de sécurité ? Autrement dit, l'Autorité Paestinienne est finie.... Il n'y a aucune alternative à la résistance populaire." Kaddoumi décrit le plan pour la paix de la feuille de route des Etats Unis comme "un projet de Sharon avec un cachet américain et une formulation que nous ne pouvons pas accepter." "Les Américains et les Anglais ne sont pas sérieux avec ce plan et tout ce qu'ils leur importent, c'est de trouver des excuses pour lancer une guerre contre l'Irak," a-t-il ajouté. Kaddoumi prévoit l'écroulement de beaucoup de régimes arabes une fois que la guerre sera commencée en Irak. "Je sais ce que je dis, parce que j'ai 50 ans d'expérience et je sais comment analyser des choses," a-t-il conclu. [on peut rapprocher les déclarations, ci-dessus, de Farouk Kaddoumi de celles de Fayçal Al-Husseiny de juillet 2001 dans sa dernière interview: "Les accords d'Oslo étaient un cheval de Troie: notre but stratégique est la libération de la Palestine, de la rivière (du Jourdain) à la mer (Méditerranée)."