Il y a quelque chose de pourri en Europe. On ne manifeste pas contre Saddam Hussein ; on manifeste contre George Bush. On ne manifeste pas contre Yasser Arafat, mais contre Ariel Sharon. On ne manifeste pas POUR les démocraties, mais CONTRE les démocraties. Et par truchement, ce sont les vrais dictateurs anti-démocratiques qui en profitent. Ceux qui sont à la tête de leur pays, depuis de décennies, et qui obtiennent 100% des votes dans une parodie de suffrage d’un peuple terrorisé. Nous allons tenter de comprendre comment les politiques, pacifistes et autres droits-de l’hommistes opportunistes se fourvoient dans leur propre impasse lorsqu’ils font, de principes louables, une idéologie poussée à son paroxysme. 1. Pacifisme politique Les manifestations «pour la paix» se multiplient en Occident. L’Europe est «pour la paix» et les Etats-Unis sont «pour la guerre». C’est ainsi qu’une certaine opinion publique bruyante se contente de résumer la situation. Combien s’interrogent sur la réelle menace présentée par un Saddam Hussein, qui a prouvé de nombreuses fois sa dangerosité : Exécutions d’adversaires et rivaux présumés, ainsi que hauts responsables de l’Etat et de milliers de prisonniers. Banalisation des exécutions sommaires et de la torture. Ordre donné d’utiliser des armes chimiques, lors de la guerre Iran / Irak, en 1980-88 et contre les populations kurdes irakiennes (des centaines de milliers de morts). Ordre donné d’envahir et de détruire le Koweït, en 1991 (un millier de morts koweitiens). Sanglante répression des chiites et kurdes (entre 30000 et 60000 morts. Sans compter toutes les résolutions de l’ONU non respectées Qui doute du danger incommensurable que représenterait ce fou furieux mégalomane, s’il parvenait à se procurer des armes non conventionnelles ? Faut-il vraiment attendre que ce soit le cas, en subir les conséquences, pour alors seulement entrer en action ? Nous sentons-nous assez sûrs pour parier qu’il n’obtiendra pas à nouveau d’armes non conventionnelles, ou, s’il y parvenait, qu’il ne les utiliserait pas ? Faut-il rester cois, alors qu’année après année, il ne respecte pas les résolutions de l’ONU, dont la crédibilité se trouve diminuée, à chaque atteinte ? Voilà quelques questions qui devraient animer la majorité des débats sur une éventuelle intervention en Irak, surtout quand on sait que Saddam Hussein est en train d’islamiser radicalement son pays, lui, prétendu laïc, qui se déclare descendant direct du prophète Muhammad, qui a fait écrire un Coran avec son sang (sur 3 ans et couplé à un additif chimique), et qui a pour ambition de construire la plus haute mosquée du monde ; lui qui récompense les familles de terroristes kamikazes. Si l’islamisation au pas cadencé de l’Irak n’est pas un aveu de bellicisme, quand on voit ce qui est fait de l’islamisme un peu partout dans le monde, alors que doit on en attendre d’autre ? Quelle preuve supplémentaire faut-il pour prouver que Saddam Hussein est un de ces individus qui n’auront laissé dans les annales de l’Histoire qu’une grosse tache de sang, après avoir été stoppés ? Les chances que les inspecteurs de l’ONU trouvent des armes non conventionnelles significatives en Irak sont très faibles. Et pour cause : s’il y avait de telles armes, cela fait longtemps qu’elles auraient été utilisées, ce qui ne veut en aucune façon dire qu’il faut attendre et prendre le risque de voir de telles armes tomber entre les mains d’un tueur avéré. Quelle justice se contenterait d’exonérer de sa punition un tueur en série authentique et avéré, chez qui une perquisition, timide et très tardive, n’aurait pas permis de découvrit d’arme ? Il y a de quoi être stupéfait, en Europe, en entendant les débats sur la guerre en Irak, du bistrot du coin jusqu'à l’assemblée nationale : le principal argumentaire de l’opposition européenne à la guerre «contre l’Irak», et tout particulièrement le français, semble se résumer à une opposition de principe : non à «l’impérialisme» Américain. Peu importe de savoir si le tyran Hussein représente un danger réel, ce qui compte, c’est de tenter de briser les Américains dans leur élan. Peu importe s’ils ont raison et s’il y a vraiment un risque. Mieux vaut avoir tort sans les Américains, que raison avec eux ! Alors on invoque le pétrole. Comme si les américains allaient envahir l’Irak, au vu de tout le monde, s’emparer jalousement des ressources pétrolières et menacer quiconque voudrait profiter du gâteau. Que les Américains comptent mettre en place en Irak un gouvernement coopératif chez qui ils se fourniront en pétrole, est évidemment un des objectifs Américains, mais pourquoi serait-il condamnable ? Ce pétrole ne sera pas réservé exclusivement aux Américains, et d’autres pays pourront en bénéficier, à commencer par les Irakiens, qui tireront profit de ces ressources, qui seront certainement exploitées de manière plus juste qu’à l’heure actuelle. Ce ne sera donc pas la propriété des Américains, mais un marché pétrolier parmi d’autres, ce qui est tout à fait souhaitable quand on sait que les Américains tentent de s’affranchir au maximum du pétrole saoudien. D’ailleurs ce n’est certainement pas le pétrole, ou toute autre théorie du complot, qui ont poussé les américains à intervenir au Kosovo, pour éviter les milliers de morts qu’aurait entraîné ce conflit s’il s’était éternisé ! C’est bien l’Europe, totalement incapable de résoudre militairement la crise, qui a fait appel aux USA. Mais Milosevic n’est pas Saddam Hussein, et ne bénéficie pas, malgré les missiles Tomahawk envoyés sur lui, de la «sympathie» traditionnelle et commerciale, nourrie par certains pays, à l’égard de l’Irak, car ce sont bien des enjeux économiques qui dictent en grande partie la ligne du quai d’Orsay. Reprocher aux Américains leur guerre «économique» contre l’Irak n’est pas sérieux, quand on sait que le pacifisme politique européen intéressé est tout aussi économique, et bien loin de sincères préoccupations du bien-être du peuple irakien, qui en fait les frais. On invoque aussi la nécessité du soutien de l’ONU à une intervention éventuelle… Cette même ONU qui, aujourd’hui, 20 Janvier 2003, vient de nommer à la présidence de la commission des droits de l’Homme, la Libye, et qui prétend faire la leçon aux Américains, sans qui le monde ne se serait pas défait des totalitarismes nazi et communiste européens. Certes, le monde a tout à gagner à de l’existence d’une organisation comme l’ONU, encore faudrait-il que elle soit composée de pays démocratiques, pour éviter qu’une majorité arabe et africaine (avec la bénédiction silencieuse de la France) puisse mettre un pays scandaleux à la tête de la commission. Pour mesurer l’énormité du scandale de l’élection de la Libye à la présidence du comité des droits de l’Homme de l’ONU, citons ce passage que l’on peut lire actuellement sur le site du groupe d’Amnesty international de Paris 18e: La situation des Droits de l'Homme en Libye En Libye, la torture est une pratique courante, lors des interrogatoires, pour quasiment toute personne arrêtée, pour simple raison de soupçon d'opposition, ou de lien familial ou amical avec cette expression d'opinion. En Libye, on arrête, on questionne et seulement ensuite on voit s'il y a lieu d'incarcérer ou de relâcher. En Libye on incarcère sans inculpation ni jugement, sans assistance d'un avocat ni lien avec la famille, en des lieux le plus souvent inconnus. La Libye reste un des pays les plus fermés de la planète. Il est extrêmement difficile d'obtenir des informations et de faire pression sur le gouvernement sans mettre en danger certaines personnes. Source : http://amnesty75018.free.fr/index.html Comment l’ONU peut-elle conserver sa crédibilité quand elle est le théâtre de l’expression tiers-mondiste revancharde et des alliances commerciales européano-africaines les plus scandaleuses ? Nous nous fourvoyons dangereusement quand nous pensons pouvoir appliquer des considérations et des principes démocratiques à des Etats qui n’en sont pas. Une démocratie ne se renie pas si elle lutte, même par la force, contre une entité étatique ou idéologique qui a juré sa perte. Il y va de la survie des démocraties de savoir reconnaître ses ennemis et lutter contre eux, car si, dans une démocratie, chacun à le droit à la parole pour convaincre la majorité, une non-démocratie externe ne joue pas le jeu et est totalement irréconciliable avec le principe même de démocratie, dans le sens que la non-démocratie ne peut coexister que par antagonisme avec les démocraties alentours. Mais le cirque onusien ne s’arrête pas là. Initialement, l’ONU fut fondée, en 1945, pour sauvegarder la paix entre les nations, assurer la sécurité mondiale et promouvoir les droits de l’homme, et pourtant, aujourd’hui, l’organisation tente de préserver un dictateur génocidaire, fauteur de guerres et de crimes avérés. L’ONU doit veiller au respect des droits de l’Homme. Le principe même de l’ONU est bafoué par les crimes de Saddam Hussein. Les résolutions de L’ONU ne sont pas respectées par ce même Saddam Hussein. Les USA, membres de l’ONU veulent renverser Saddam Hussein, mais le conseil s’oppose pour l’instant à cette volonté. Comment l’ONU peut-elle prétendre avoir autorité pour empêcher un conflit contre un pays qui la rend caduque par le non-respect des résolutions qu’elle a votées elle-même ? S'il ne s’agissait que du non-respect d’une résolution parmi d’autres et si l’ONU avait su se faire respecter jusqu’alors ; mais le problème est que l’Irak a violé de multiples résolutions, notamment en ce qui concerne l’arrêt du soutien au terrorisme, l’arrêt des persécutions contre son propre peuple, l’arrêt du commerce illicite en dehors du programme «pétrole contre nourriture», le règlement des contentieux hérités de l’invasion du Koweit, le désarmement… Le grotesque de la situation actuelle fera sans doute date dans les manuels scolaires des futures générations, et sera à ranger dans les sinistres tiroirs de l’Histoire. Il y a une autre problématique qui dicte la politique pro-arabe et pro-musulmane de la France, en particulier, et de l’Europe en général. Outre le tremplin hystérique, mais valorisant, de l’opposition aux USA, c’est la volonté, logique mais néfaste à long terme, de ne pas heurter les masses musulmanes d’origine arabe résidentes en Europe, souvent pauvres, mal intégrées culturellement, avec une jeunesse désœuvrée, turbulente, voire violente. Le risque d’attiser la haine anti-française est absolument évident : si la France devait entrer en guerre contre un pays arabe, il est évident que les 6-8% de Français musulmans d’origine Arabe en seraient largement offusqués, et reporteraient automatiquement leurs voix sur un parti politique de gauche (de droite ?) le plus diamétralement opposé. Et ce n’est pas un contresens que de parler de sentiment anti-Français chez certains de ces Français issus de l’immigration, qui haïssent tout ce qui se rattache à leur Etat : ses institutions, son hymne et son drapeau, et même ses propres citoyens…. Volonté aveugle de s’opposer aux Etats-Unis pour se valoriser, volonté de ne pas détériorer les relations avec les pays arabes, volonté de ne pas froisser les masses musulmanes immigrées; les prises de positions politiques Européennes sont très largement dénaturées et finiront par jouer contre l’intérêt de la communauté, à long terme. Les intérêts de la communauté internationale devraient pourtant être la lutte contre les vrais tyrans, responsables de l’instabilité planétaire et la lutte pour le respect des droits de l’homme, bref, les objectifs d’une ONU originelle, non prostituée. 2. Pacifisme gauchiste Gavées comme des oies par la propagande anti-guerre qui diabolise les Etats-Unis ; la coterie pacifiste finit par ressembler à une volaille obèse prête à s’effondrer sous son propre poids. Ce pacifisme populaire s’inscrit dans la mouvance, massivement gauchiste, de l’anti-mondialisation et de l’anti-américanisme le plus primaire. Les guerres sont mauvaises. Elle font des morts, occasionnent des souffrances. Bien entendu, il serait souhaitable de les éviter et louable de le clamer, si les motivations étaient vraiment sincères. Le fait est qu’il existe des cas où tendre l’autre joue est la meilleure incitation, pour l’ennemi, à frapper jusqu'à ce que son adversaire finisse par s’effondrer. La guerre est horrible : qui prétend le contraire ? Mais elle peut être nécessaire, et cela, il faut bien se l’avouer. Par exemple, dans le cas de l’impérialisme nazi, à visée génocidaire et fascisante, la seule réponse possible fut la guerre, et l’histoire nous a appris que si Hitler avait été étouffé un peu plus tôt – par la force – plutôt que d’être encouragé à enfler par la bienveillance égoïste et lâche des diplomates français et anglais, ce sont des millions et des millions de morts qui auraient été épargnés. Aujourd’hui, l’Allemagne se targue d’être à la pointe du pacifisme pro-Irakiens. Ses intellectuels rappellent l’horreur des bombardements alliés sur les populations civiles, et disent que c’est exactement cela qu’ils veulent éviter en Irak. Soulignons la faillite absolue de ce raisonnement, d’autant plus dramatique qu’il vient de l’Allemagne. Car si l’Allemagne doit retenir une leçon de son passé récent, c’est que ce sont les tyrans qui sont responsables des guerres, et pas ceux qui leur répondent. L’Allemagne cite les bombardements alliés, mais pourquoi ne s’en prend-elle pas à Hitler ? Pourquoi les Alliés auraient-ils dévasté l’Allemagne si ce n’était pour stopper l’entreprise diabolique mise en place par son dictateur ? N’ont-ils tiré aucun enseignement de leur propre histoire ? Pourquoi donc inverser les responsabilités, et accabler une entreprise de renversement d’un tyran, plutôt que d’accabler le tyran lui-même ? Quoi de plus navrant, donc, de voir, en Occident, dans les capitales européennes et même américaines (à cette différence près qu’en Amérique, le débat à réellement lieu – contre Saddam Hussein tout autant que contre la guerre), des pacifistes, le plus souvent rassemblés à l’appel d’organisations et de partis gauchistes, défiler en hurlant des slogans contre George Bush et contre l’Amérique ? Si ces pacifistes espèrent réellement une solution du problème pour le bien-être du peuple Irakien, pourquoi ne les voit-on pas brandir les mêmes slogans à l’encontre du dictateur irakien, pour le pousser à l’exil, par exemple, ou encore pour dénoncer ses crimes et la guerre qui se prépare, par sa faute ? Ces gauchistes ne font que tisser une corde morale et salutaire à laquelle s’accroche un Saddam Hussein qui sait que ses propres cris de haine contre l’Amérique ont un écho favorable en Occident, parmi ces gens qui haïssent l’Amérique, comme Hitler haïssait les juifs, d’ailleurs. Car c’est la même bassesse d’esprit qui anime la haine anti-américaine et le racisme primaire anti-juifs, et c’est d’ailleurs un des éléments qui explique pourquoi Israéliens et Américains sont si proches. Dans Mein Kampf, Hitler ne reprochait pas aux juifs d’être des êtres inférieurs, au contraire, il leur reprochait d’être une «race» dont une prétendue sorte de supériorité induite, mettait en danger le «peuple allemand», sous l’emprise d’une domination tentaculaire. N’est-ce pas exactement ce dont sont accusés, aujourd’hui, les Etats-Unis, à qui on reproche de vouloir dominer le monde ? L’homme, dans sa médiocrité, quand il tombe de son piédestal, développe une haine viscérale envers celui qui a pris sa place. L’empire d’islam, dans un premier temps, les pays européens, dans un second temps, ont connu leurs heures de gloire et ont rayonné sur le monde, pour tomber de leur puissance, aujourd’hui, supplantés dans presque tous les domaines par la puissance américaine, qui s’est imposée, non par la force, mais par la volonté, la compétence et le génie de cette nation. C’est une capitulation compétitive, une bassesse individuelle, collective, mais, dans tous les cas, d’une médiocrité crasse, qui anime l’anti-américanisme musulman ou européen, et qui conduit au paradoxe effroyable qui amène des manifestants à faire le jeu des derniers dictateurs les plus absolus encore en vie sur cette planète. L’anti-américanisme européen n’est pas à chercher dans une métaphysique noble ou victimaire, il se trouve plutôt dans l’avilissement revanchard et sordide de celui qui n’est plus sous le feu des projecteurs et qui se regroupe avec les siens pour comploter et haïr en groupe. Ce genre de comportement se retrouve au niveau d’un individu, d’une nation, de la maternelle jusqu'à l’hospice. C’est ce même ressentiment qui est à l’origine de l’aversion des pays musulmans «éternels humiliés» pour l’Occident, en général, comme l’explique l’islamologue Bernard Lewis. N’ayons pas peur des mots, c’est bien une sorte de racisme médiocrate qui pousse un grand nombre de manifestants anti-Américains à s’exprimer, pas tant pour la paix que contre l’Amérique ! Ces manifestants, que l’on entend uniquement quand il s’agit d’Amérique ou d’Israël, mais qui gardent un silence absolu quand de vraies injustices sont commises, en Algérie ou au Tibet, par exemple, semblent motivés par une obsession plutôt que par une analyse rationnelle. Et il n’est pas étonnant qu’a l’origine de tous ces appels, se retrouvent immanquablement des organisations d’extrême gauche et la politique des verts, profitant de la désinformation et du parti pris politique ambiant. Ces anti-démocratiques exècrent idéologiquement et de manière obsessionnelle la civilisation occidentale démocratique et capitaliste incarnée par l’Amérique, et pour eux, mieux vaut (dans un premier temps) s’allier avec les islamistes. C’est tout naturellement que le 11 Janvier 2003 au parlement des verts, un conseiller de Noël Mamère [aurait] déclaré : «Vive le Hamas ! Le Hamas vaincra !» **. Rendons-nous bien compte de la haine élaborée qu’il faut avoir pour proclamer ainsi son enthousiasme envers une organisation terroriste et génocidaire. Ce conseiller vert, Patrick Farbiaz, n’a certainement pas proclamé cela spontanément, et il est légitime d’y voir le produit de la position partisane, voire fanatique, des Verts français, d’autant que ce Patrick Farbiaz est responsable des relations internationales des écologistes français. 3. Le nécessaire front occidental Philippe de Saint-Robert, président des amitiés franco-irakienne, a achevé son discours pro irakien sur la chaîne d’information LCI, le 20 Janvier 2003, en affirmant que la seule arme de destruction massive qu’il ait vu en Irak était l’embargo, qui a fait des millions de morts. Premièrement, comment peut on parler d’ «amitié franco-irakienne» aujourd’hui ? Le régime de Saddam Hussein est responsable des pires exactions, comment oser alors revendiquer des amitiés franco-irakiennes ? C’est bien entendu d’amitié avec le régime irakien qu’il s’agit… Le peuple irakien, lui, est soumis à un embargo onusien qui devrait, à lui seul, suffire pour qu’il exige le départ du despote irakien responsable de cet embargo. Encore une fois, apprécions le décalage entre les prétentions de ceux qui affectent de s’engager en faveur du peuple Irakien, tout en s’engageant contre ceux qui veulent déloger un Saddam Hussein responsable d’une décennie d’embargo et de millions de morts… Depuis le 11 septembre et le Djihad génocidaire lancé «officiellement» par Ben Laden, la structure géopolitique du monde s’est trouvée ébranlée jusque dans dans ses fondations, et les Etats-Unis, comme souvent, ont été les premiers à réagir ; et on les comprend. Jusqu'à présent, la situation était une sorte de statu quo ; les Occidentaux ont été assez naïfs pour penser que les islamistes resteraient tranquilles, pour peu qu’on ne regarde pas trop par-dessus leur épaule… Et cela avait d’ailleurs plutôt bien fonctionné, jusqu’au 11 Septembre. Désormais, Américains et britanniques ont clairement pris conscience du besoin de cerner le problème islamiste planétaire, et sont en train, petit à petit de réorganiser leur politique. Les Américains tentent de se désolidariser petit à petit de l’Arabie Saoudite, notamment en nouant de plus solides relations avec la Russie, et en entreprenant une guerre contre les dictateurs, avant qu’ils nous frappent ; Rompant avec fracas avec sa politique apaisante de liberté accordée aux islamistes, l’Angleterre, fait exceptionnel, a, aujourd’hui même, entrepris la perquisition en force de la mosquée du fanatique Abou Hamza Al-Masri, qui prêche l’amour de Ben Laden et la haine de l’Occident. Les années à venir seront déterminantes pour l’avenir géopolitique. Il n’y a PAS de stabilité au Moyen-Orient, à l’heure actuelle. Il ne peut pas y avoir de stabilité quand la région est remplie de barils de poudre. Il faudrait cesser de parler du risque de déstabilisation de la région, car la seule stabilité dont pourrait bénéficier la région serait qu’on en enlève les barils de poudre, ces dictateurs anti-démocratiques qui maintiennent leur propre peuple dans la misère. L’enjeu passionnant du monde occidental ne devrait pas être de savoir qui va s’y prendre le mieux pour épargner tel ou tel dictateur, ni qui parviendra à s’opposer à l’Amérique, par principe et avec le plus de pédanterie possible ; l’enjeu devrait être la démocratisation de la région. Ce n’est pas une guerre contre l’Irak, que les Américains s’apprêtent à livrer. C’est d’une guerre contre Saddam Hussein qu’il s’agit. L’Irak, pays potentiellement très riche, ayant été, en son temps, laïc et même relativement occidental, représente une véritable aubaine pour un développement démocratique et plus soucieux des droits de l’homme, et ce pays pourrait même jouer le rôle d’un détonateur moderniste pour toute une région, qui en a grand besoin. Si l’internationale islamiste nous démontre bien quelque chose, c’est à quel point leurs convictions et leur union peuvent faire des dégâts dans le «camp adverse», que ce soit en nombre de morts ou en troubles idéologiques. Il serait temps que les pays occidentaux fassent front ensemble, sans concession, contre l’intolérance, l’inégalité, le fanatisme et leurs suppôts : les dictateurs.