Samedi 15 février, Zaventem, les quelques 51 volontaires décollent pour Bagdad. Voici le journal de Magali : 10h30, on arrive à l'aéroport de Zaventem et on aperçoit tout de suite le groupe avec un grand calicot où on peut lire "Peace race", chaque participant est accompagné d'amis où de la famille et au milieu de la foule il y a les 63 boîtes avec le matériel scolaire et sportif que l'on a récolté durant notre campagne. La presse, télévision et radio, est présente et demande: "Pensez vous pouvoir empêcher la guerre?". (Il faut lire la presse pour connaître les réponses!) Nous sommes un groupe 47 personnes de tout les coins de la Belgique et de différentes nationalités. La presse informe Dieter que parmi les passagers du vol il y a deux libanais qui vont être expulsés et lui demande alors ce que nous comptons faire face à cela. Il répond que nous sommes assez nombreux pour nous mobiliser et que nous ferons le nécessaire pour qu'ils ne montent pas dans l'avion; Une fois dans l'avion Dieter et Hamid discutent avec le pilote afin qu'il décide de ne pas prendre les deux libanais à bord de l'appareil étant donné qu'un pilote à le droit d'accepter où de refuser certains passagers. C'est quand même effrayant de savoir que les Américains et les Européens vont faire la guerre un peu partout dans le monde et n'assument pas les conséquences de leurs actes tels que d'expulser des gens qui ne font que fuirent la misère que ces guerres ont engendré. Après avoir fais escale à Béroute nous nous posons à Damas vers 19h30, en Syrie, une fois 20h30 nous partons avec un car et deux jeeps en direction de Bagdad. Nous avançons dans le désert il fait nuit, la température diminue très vite et ceux qui on sac de couchage on bien de la chance car il n'est déjà pas facile de dormir dans ces conditions. Heureusement pour nous, dans le car il y a une télévision et nous avons le bonheur d'entendre parler des manifestations du monde entier mais surtout d'apprendre qu'il y a eu entre 50.000 et 100.000 manifestants en Belgique! Personnellement je me sentait fière et réconfortée car je participe à ce voyage aux nom de tout ceux qui s’opposent à cette guerre et donc j'avais l'impression d'être soutenue par tous ces gens! A partir de ces nouvelles certains on commencer à remettre en question la guerre en Irak: cette guerre aura-t-elle lieu? Les avis sont partages. Après avoir évité un camion de justesse le car tombe en panne d'essence à peine à quelques kilomètres de la frontière Syrie - Irak! Nos interprètes nous expliques que le chauffeur préférait attendre d'être arrivé en Irak pour prendre de l'essence car ils ne payent que 1dollar les 100 litres et chez nous elle coûte 1 dollar le litre. Le voyage se déroule calmement mais notre sommeil est interrompu plusieurs fois pour remplir des papiers, d'ailleurs la troisième fois,vers 4h00 du matin, nous descendons à la douane où ils nous retiendrons pendant deux heures pour des histoires de papiers et de GSM. Une fois la douane dépassée nous pouvons considéré que nous avons, d'une certaine façon, brisé l'embargo étant donné qu'il n'y a pas de vol directe de Bruxelles vers Bagdad et qu'en plus nous transportons du matériel normalement contrôlé. Environs deux heures plus tard le jour se lève et nous nous arrêtons pour manger, ensuite nous repartons certain terminent leurs nuit de sommeil tandis que d'autres ne l'ont jamais trouvé! Les gens s'agitent de plus en plus et Dieter propose de nous apprendre un slogan en anglais et en arabe qui signifie :"Pas d'argent pour la guerre mais plus d'argent pour l'éducation". Ce qui est marrant c'est que le chauffeur qui nous écoute ne comprend pas pourquoi on remet en question le financement pour l'éducation en Irak. Vers 12h30 nous sommes arrivés à l'hôtel "Palestine", nous avons fait une chaîne pour décharger les colis, nous nous sommes installés, nous avons bien mangé ensuite nous avons fait un briefing et nous nous sommes promené en ville ! La suite pour demain et bonne nuit! Magali