C'est un peu long, mais c'est un bon résumé... Ces derniers jours, la polémique médiatique autour de l’affaire Dutroux et des Dossiers X reprend de plus belle. Alors que la grande presse nous avait vendu l’affaire Dutroux à toutes les sauces dans les premiers mois de l’affaire, ça fait un bon bout de temps qu’on n’en entend plus parler, sauf quand il y a des nouvelles institutionnelles à ce sujet. Justement, depuis le mois de septembre, c’est le cas, puisque la Chambre du conseil de Neufchâteau a entendu toutes les parties dans l’affaire afin de déterminer qui des inculpés serait renvoyé devant la Cour d’Assises. Les débats n’ont pas manqué de susciter des incidents, que ce soit au sein de la Chambre du conseil ou sur les marches du palais de justice. Soudain, l’affaire Dutroux revenait sous les feux de la rampe, mais ce n’est pas pour autant que les médias se sont remis à enquêter, ils se contentent de relater ce qui se passe. C’est dans ce climat que depuis quelques semaines, le Journal du Mardi s’est lancé dans une récapitulation des manipulations dans ce dossier, ajoutant ici et là de nouveaux éléments qui viennent étayer, si c’était encore nécessaire, les indices de manipulations massives au sein du monde judiciaire. Récapitulons, mais brièvement, parce que l’affaire est décidément complexe. Dans les jours et les semaines qui suivent l’arrestation de Marc Dutroux et Michel Nihoul, la Belgique est secouée par un phénomène qu’elle ignorait : la pédophilie violente et organisée. Les journaux, télévisés ou écrits, rivalisent dans la description du rôle sinistre qu’aurait joué Michel Nihoul au sein du réseau démantelé. Dans le même temps, dans le plus grand secret, plusieurs victimes d’abus sexuels massifs contactent le parquet de Neufchâteau pour témoigner contre Dutroux et Nihoul en qui elles ont reconnu deux de leurs bourreaux. La plus célèbre de ces victimes, le témoin anonyme X1, est aussi celle qui fera le récit le plus détaillé et le plus cohérent. Sur base des éléments qu’elle amène, l’enquête avance initialement à grands pas. Première embûche : en octobre 1996, le juge Connerotte, qui avait fait arrêter Dutroux et Nihoul, est dessaisi de l’affaire pour avoir participé à un dîner de soutien aux deux petites filles libérées de la cage de Marcinelle. Il est remplacé par Jacques Langlois, qui a poursuivi l’instruction jusque aujourd’hui. Mais c’est en 1997 que les choses se détériorent réellement. Les enquêtes sur les témoignages des témoins X, qui avançaient à grands pas, sont stoppées net. Les principaux enquêteurs qui menaient les recherches dans ce domaine sont mis à l’écart de l’enquête. Ils auraient manipulé les témoins, en leur suggérant des réponses, en écartant de leurs témoignages ce qui ne collait pas avec la thèse des grands réseaux, etc. En bref, on les accuse d’avoir voulu à tout prix s’attaquer à un réseau qui n’existerait que dans leur tête, au mépris de toute déontologie. Pour les remplacer dans l’enquête, une équipe de relecteurs est désignée. Ils sont chargés de relire toute l’enquête effectuée par la première équipe d’enquêteurs, et de décider sur base de cette relecture ce qu’il convient de faire des témoignages sous X. Rapidement, ils décèlent certains éléments de manipulation, et les enquêtes sur les réseaux sont mises au point mort. C’est début 1998 que l’affaire éclate dans les médias, lorsque le quotidien De Morgen révèle que ces enquêtes ont été stoppées à tort. Il s’avère que les relectures sont des faux grossiers et que les enquêtes ont en fait été sabotées. Une polémique incroyable éclate alors entre médias, avec d’un côté De Morgen et Télémoustique, et de l’autre, le reste de la presse, sous la direction de l’émission Au Nom de la Loi de la RTBF et du Soir Illustré, devenu le Soir Magazine depuis lors. Dans le camp du « reste de la presse » (comme je l’appelerai pour schématiser), Nihoul est présenté comme la victime de l’erreur judiciaire du siècle, et Regina Louf, alias X1, comme une folle dangereuse qui vomit des « délires pornographiques ». Dès que la justice aurait tiré cette affaire au clair, on allait voir ce qu’on allait voir. De leur côté, les journalistes qui dénonçaient le sabotage de l’enquête ont rassemblé tous leurs éléments dans un livre volumineux intitulé « Les Dossiers X » (EPO), chaque élément factuel étant étayé par une citation de procès-verbal. Ils n’avançaient donc aucune hypothèse, mais uniquement des pièces du dossier. Sans surprise, ce livre n’a pour ainsi dire jamais été mentionné par « le reste de la presse », dont les affirmations étaient, elles, rarement étayées par des pièces concrètes et non falsifiées. C’est vers cette époque, fin 1999, qu’on s’est arrêté de parler de l’affaire Dutroux autrement que sur base d’infos officiellement fournies par la justice. Depuis quelques semaines donc, le Journal du Mardi a repris les choses là où elles étaient restées, pour retracer la suite de l’affaire, qui s’est déroulée dans un assourdissant silence médiatique. D’une part, les gendarmes qui avaient interrogé Regina Louf, et qui avaient été mis à l’écart sous les applaudissements de la presse, ont subi une double enquête, judiciaire d’une part, et disciplinaire de l’autre. Malgré une recherche très fouillée, le juge Pignolet n’a pu conclure l’enquête judiciaire que par un non-lieu. Pour la justice, qui les avait pourtant mis à l’écart, les gendarmes De Baets et Bille n’avaient donc commis aucun faux et rien manipulé du tout. Pour ce qui est de l’enquête disciplinaire, qui pouvait de surcroît épingler de simples fautes de déontologie, elle s’est soldée par le même résultat : on ne peut pas reprocher la moindre faute, même déontologique, aux interrogateurs de Regina Louf. Mais si ce n’est pas l’un qui ment, c’est donc l’autre. « Les Dossiers X » avaient déjà montré toutes les manipulations commises par les relecteurs de la première enquête. Libérés du soupçon, les gendarmes de la première équipe ont donc porté plainte contre leur chef et contre les relecteurs pour faux et usage de faux. L’affaire est entre les mains de la justice, qui ne semble pas pressée, bizarrement, de faire avancer les choses. Pendant ce temps, depuis qu’elle a été stoppée net en 1997, l’enquête prometteuse sur les terribles témoignages des témoins X n’a toujours pas repris. Tous ces nouveaux développements, judiciaires notamment, n’ont pas été relatés par « le reste de la presse », ou alors dans des brèves lapidaires, sans aucun commentaire, et enfouis très loin dans les colonnes des journaux. Il faut dire que ces infos n’allaient pas dans le sens de la thèse qu’ils avaient soutenu à grands coups de clairon pendant tout ce temps. Ces infos ne sont donc pas enregistrées dans la mémoire médiatique, et Nihoul, qui tenait une place de choix dans les témoignages de X1, est toujours présenté comme un innocent un peu malchanceux, magouilleur et partouzeur certes, mais pas un mauvais bougre. La presse n’est d’ailleurs pas la seule coupable. Le JDM a également révélé les mensonges racontés par Anne Thily, procureur général de Liège, lors d’une interview télévisée à la BBC. Pour elle, De Baets et Bille, les premiers interrogateurs du témoin X1, ont manipulé l’affaire pour appuyer leur thèse du « grand réseau », et Regina Louf est soit une menteuse soit une malade, mais en tout cas son témoignage est entièrement faux. Toujours selon elle, le dossier a été classé sans suite. Bref, la ritournelle habituelle serinée depuis des années par le monde judiciaire et les médias. Le hic, c’est que de par sa fonction, Anne Thily est évidemment parfaitement au courant que la première équipe d’enquête a été totalement blanchie, que le dossier n’est pas classé mais attend – sous une épaisse couche de poussière – la suite des événements dans son propre parquet général, celui de Liège, et enfin, elle sait très bien que de nombreux éléments du témoignage de X1 ont finalement été confirmés. Ce qui manquait jusqu’à présent dans tout ce tableau, c’est le comment et le pourquoi de la manipulation. Et c’est là que les révélations de ces derniers jours entrent en jeu. Tout d’abord, De Morgen révélait samedi dernier le parcours politique et judiciaire du juge Langlois. Il s’avère que Langlois est le fils politique d’un certain Joseph Michel, qui fut ministre, notamment de l’Intérieur, dans le gouvernement Tindemans II. Ce Joseph Michel était un membre éminent du Cepic, l’aile droite du PSC dans les années 70. En fait, ce fameux Cepic était une brochette de réactionnaires d’extrême-droite sous la direction de Paul Vanden Boeynants. Le trésorier était le baron Benoît de Bonvoisin. Le Cepic s’est dissous au début des années 80 lorsqu’il s’est avéré qu’il finançait le Front de la Jeunesse, un groupe d’action musclé de nazillons turbulents. C’est à l’époque où il était ministre de l’éducation nationale, en 1978, que Joseph Michel avait obtenu la libération, et même la grâce, de Michel Nihoul, qui était alors emprisonné pour magouilles financières. Peu de temps plus tard, Nihoul organisait plusieurs campagnes électorales pour des politiciens PSC membres du Cepic. Soulignons aussi que le témoignage de X1 désignait plusieurs membres du Cepic, ainsi que Michel Nihoul évidemment, comme tortionnaires et abuseurs d’enfants. Dès lors, il est intéressant d’apprendre que c’est Joseph Michel qui a lancé Jacques Langlois en politique (Langlois a été tête de liste aux communales pour le PSC), que c’est encore lui qui a arrangé sa nomination comme juge en 1993, et que c’est toujours lui qui aurait fait désigner Langlois comme juge d’instruction dans l’affaire Dutroux. Enfin, il faut savoir qu’après l’arrivée de Langlois dans l’enquête, certains devoirs d’instruction, qui avaient déjà été préparés du temps de Connerotte, n’ont finalement pas été effectués. Il s’agissait notamment d’une perquisition au siège du PSC, pour vérifier qui étaient les politiciens dont Nihoul avait organisé les campagnes électorales. Il y avait aussi l’interrogatoire de l’ancien chauffeur de Paul Vanden Boeynants, cité (le chauffeur) par des témoins comme protecteur de Nihoul. Ensuite, deux chefs d’enquête sur le volet Nihoul quitteront l’enquête, l’un sur démission parce qu’il s’estimait contrecarré dans son travail, l’autre s’est vu interdire d’enquêter plus avant sur le cercle de relations de Nihoul en raison d’un conflit avec Langlois. Et enfin, le pompon : Francis Moinet, le président de la chambre du conseil de Neufchâteau, l’homme qui a officiellement installé Langlois à la tête de l’enquête, et qui devra décider, le 17 janvier prochain, si Nihoul est renvoyé ou non devant les assises, est également un poulain politique de Joseph Michel, l’ancien ministre du Cepic. Avec tous ces éléments concernant le juge Langlois, on rappellera, à titre de comparaison, que Connerotte avait été dessaisi de l’affaire pour un plat de spaghetti mangé un peu trop près des victimes… Mais ce n’est pas tout, loin de là. Hier mardi, le Journal du Mardi en remettait une couche. Là, il s’avère que l’orientation, la mauvaise foi dont faisaient preuve certains médias, ne tombait pas du ciel. En effet, certains documents du dossier prouvent que le juge Langlois, malgré son devoir de réserve absolu et inconditionnel, rencontrait discrètement des journalistes soigneusement triés et les alimentait en informations sur le dossier. Ainsi, un jour, le juge Langlois a tenu une réunion au palais de justice de Neufchâteau avec un journaliste d’Au Nom de la Loi et deux du Soir illustré. 5 jours plus tard, Au Nom de la Loi jetait un pavé dans la mare en présentant pour la première fois Nihoul comme un pauvre innocent, et le Soir illustré entamait une campagne dans le même ordre d’idées. Une autre fois, Langlois a revu et corrigé un projet d’article de la même teneur qui devait paraître dans l’hebdo flamand Knack. Il faut savoir que premièrement, le juge d’instruction, qui est censé instruire à charge et à décharge des inculpés, a la sacro-sainte obligation de respecter le secret de l’instruction. Si le juge lui-même le viole, on se demande bien qui devrait encore le respecter. De plus, les relations avec la presse sont réglementées de façon stricte. S’il doit y avoir un contact, c’est par le biais du procureur qu’il doit se faire, en l’occurrence Michel Bourlet. Mais Michel Bourlet n’est pas connu comme un ami de Michel Nihoul, et c’est peut-être ce qui a poussé Langlois à prendre les choses en main ; c’est en tout cas le message implicite de toutes ces révélations. Bref, on le voit, le juge Langlois a donné, bien plus que le juge Connerotte et son plat de spaghetti, une impression de partialité dans cette affaire, et il a rudement bafoué la déontologie judiciaire. Aujourd’hui, ceux qui applaudissaient le dessaisissement du juge Connerotte au nom de la primauté du droit se taisent. Il est vrai que ces révélations interviennent au moment où enfin une date allait être fixée pour le procès en assises, après des délais interminables. Désormais, si les parties civiles ou les inculpés le réclament, le juge Langlois pourrait bien être dessaisi à son tour, et l’enquête, qui semble effectivement avoir été orientée, devrait reprendre presque à zéro. Le constat est évidemment tragique, mais les faits sont là, autant les mettre en lumière et les relayer. C’est précisément là que le « reste de la presse » semble avoir un peu de mal. A la RTBF, on n’a commencé à parler de l’affaire qu’aujourd’hui mercredi, et encore, en bref, histoire de ne pas se mouiller, en tout cas à la radio. A noter que ce matin, l’édito du Morgen était consacré à l’affaire. Yves Desmet estimait que Langlois devrait être dessaisi et que toute cette affaire était une honte. Bizarrement, son édito n’était pas cité dans la revue de presse de la RTBF, alors que l’édito de la Libre, signé Roland Planchar, qui estime que ces nouvelles révélations ne servent qu’à abattre Langlois pour faire triompher une thèse des réseaux que Planchar juge inepte, avait, lui, les honneurs de cette même revue de presse. Dans le Soir, Marc Metdepenningen a relayé les révélations du Morgen sous le titre malheureux : « Le PSC accusé de protéger Nihoul ». Ce n’était évidemment pas le PSC en tant que tel qui était mis en cause, mais bien l’ancien ministre Joseph Michel, et à travers lui le Cepic. Le lendemain, Le Soir publiait un droit de réponse du cdH, le nouveau PSC, et avouait que son titre était un peu excessif. Le Soir soulignait par la même occasion que de nouveaux articles étaient parus ce mardi, mais sans en révéler la teneur. Si vous lisez le Soir, vous n’êtes donc pas au courant des contacts litigieux entre le juge Langlois et certains journalistes, mais ça ne saurait tarder. Apparemment, au Soir, on a pris de bonnes résolutions. [Suit une interview téléphonique de Jean-Claude Vantroyen du Soir, qui nous dit en substance que l’affaire n’est pas finie, et que des erreurs ont sans doute été commises dans son traitement. Il ne s’engage pas de façon précise, néanmoins, à publier bientôt telle ou telle information.] La Libre prend l’affaire un peu plus au sérieux avec un article, et même un édito ce matin. Pour résumer, Roland Planchar reprend les infos du Morgen et surtout celles du JDM, mais de façon un peu elliptique. Il ne voit pas vraiment de problèmes dans les éléments avancés par ces deux journaux, et il nous sert l’éternelle comptine des « deux camps », croyants et non-croyants de la thèse du réseau. Visiblement, Roland Planchar a choisi le sien : « [L’attitude] du procureur du Roi Michel Bourlet le désigne comme précurseur des idées [de vastes réseaux de pédophiles, usant de protections], là où le juge d’instruction Jacques Langlois paraît résolument rangé parmi les cartésiens. Or ceux-ci penchent pour [la thèse du prédateur isolé, bénéficiant de l’aide de très peu de complices]. » Dans l’interview, ou plutôt le dialogue de sourds que j’ai eu avec Roland Planchar, ce dernier estime que les contacts du juge Langlois avec la presse ne valent pas tout ce ramdam, puisque le problème s’était déjà posé auparavant avec le même juge dans la même affaire, et que la Cour d’appel avait estimé à l’époque qu’il n’avait pas franchi la ligne rouge. Seulement, à l’époque, il s’agissait du fait que Langlois avait autorisé un contact entre des journalistes et des enquêteurs, et non de contacts directs entre le juge et des journalistes, ce qui n’est à mon avis pas la même chose. Quoi qu’il en soit, Planchar estime que, contrairement à lui, je ne me base pas sur les faits, mais uniquement sur mes opinions. [Suit l’interview de Roland Planchar de La Libre Belgique, trop compliquée à résumer. Ecoutez-la à l’adresse www.collectifs.net/alterecho/Ae65/planchar.rm, dès que le serveur sera à nouveau opérationnel et le site mis à jour. Il nie notamment que l’enquête sur les témoignages des X soit arrêtée, ou en tout cas affirme n’en rien savoir.] Donc, Roland Planchar n’est pas d’accord avec Anne Thily, qui affirme que le dossier des témoins X est clos. Il est en tout cas le seul à savoir que cette enquête continue. Pour ce qui est des faits et des opinions, notons enfin que les médias qui n’hésitent pas en général à faire appel à des spécialistes, en l’occurrence des juristes, s’en abstiennent curieusement cette fois-ci, sauf De Morgen, qui cite l’avis de deux avocats pénalistes qui estiment, eux, qu’il y a plus qu’assez matière à dessaisir le juge Langlois. Pour le reste, Planchar se fend encore d’un petit article élogieux pour Jacques Langlois, puisque lui-même ne peut se défendre, étant « tenu au silence absolu ». Il est très court, je vous le cite en entier pour en apprécier toute l’onctuosité. C’est intitulé : « Le flegme de Langlois ». « Pour lui, c'était mission impossible lorsqu'il a repris le dossier Dutroux en 1996. Impossible d'atteindre la notoriété de son prédécesseur, qui jouissait dans la population d'une aura étonnante - même après la sottise juridique d'anthologie qu'il a commise et qui a ouvert la porte à Jacques Langlois. Mais il ne fait guère de doute que cela arrangeait bien ce dernier. Discrétion et réserve obligent. D'ailleurs, il ne feint pas le sentiment et affiche la rigueur, même froide, plutôt que la compassion. Dans son travail, en tout cas. Qu'en est-il dans sa vie privée? On l'ignore, bien qu'on devine à sa discrète bonhomie qu'il doit y être fort différent de cette image de magistrat à la fois lisse, dur et pragmatique qu'il affecte d'être -ou qu'il est vraiment- dans son métier. Dur? Il n'a pas toujours réussi à cacher que les attaques le blessent, malgré son flegme très british. Mais pas au point de lui faire perdre cet air de meilleur élève de la classe qui, sûrement, en énerve quelques-uns. » (http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=90&art_id=90458) Bref, c’est pas demain la veille que le brouillard se dissipera dans cette affaire.