Dans le texte ci-dessus, Garaudy ecrit : "De même FUT ACCEPTE le chiffre de 4 millions de morts inscrit sur les murs d'Auschwitz et qui y demeura 50 ans alors que l'inscription commémorative, depuis 1995, dit aujourd'hui, APRES LES SUCCESSIVES REDUCTIONS EN BAISSE FAITES PAR LA COMMUNAUTE SCIENTIFIQUE : à peu près un million.." C'EST UN EXEMPLE PARFAIT DE LA "METHODE" DE GARAUDY ET DES REVISIONISTES. Ce chiffre de 4 millions est issu d'estimations sovietico-polonaises qui n'ont JAMAIS été acceptées par les historiens de l'Ouest ! Les estimations des historiens ont TOUJOURS VARIE ENTRE UN ET DEUX MILLIONS. "Les historiens de l'Ouest n'ont jamais tenu compte de l'estimation soviético-polonaise. Elle n'a notamment jamais été utilisée dans les estimations du nombre total de victimes de la Shoah. Lorsque Raul Hilberg, donne pour bilan de la destruction des Juifs d'Europe, un total de 5,1 millions de victimes en 1961, il le fait en utilisant un chiffre de 1 million de victimes juives pour Auschwitz. De fait, les estimations des historiens ont toujours varié entre un et deux millions. Voici des exemples, pour la plupart issus d'ouvrages accessibles en français (à part le Reitlinger qu'il convient de signaler pour sa date de publication, et le Piper qui est une des plus récentes et des plus fouillées estimations, rendue publique après la chute du communisme), rédigés par des historiens (mis à part Hoess, mais son évaluation ne saurait être écartée puisqu'il a été le commandant d'Auschwitz...). - Rudolf Hoess, dans ses mémoires rédigées en 1946, donne un chiffre (total Auschwitz) de 1,13 million6. - le Dr Josef Kermisz, de la Commission Historique Juive en Pologne, écrivait, en 1949, que cette Commission évaluait " le nombre de victimes à Auschwitz à environ 1 500 000 "7. - Léon Poliakov, dans le Bréviaire de la haine, paru dès 1951, retenait le chiffre de 2 millions de victimes juives8. - Gerald Reitlinger, dès 1953, estimait entre 800 000 et 900 000 les victimes juives d'Auschwitz9. Raul Hilberg, dans La destruction de juifs d'Europe, estime le nombre de victimes juives d'Auschwitz à 1 million, pour un total (Auschwitz) de 1,1 million, dès 196110. - Helmut Krausnick, déclare en 1964, dans le cadre du procès des gardiens d'Auschwitz, que le nombre total de victimes d'Auschwitz est compris entre un et un million et demi11. (etc…) Franciszek Piper a confirmé en 1998 le bilan qu'il donnait dès 1991. On peut considérer aujourd'hui que les conclusions qu'il a alors données représentent la meilleure approximation du bilan des victimes d'Auschwitz: " Sur au moins 1 300 000 déportés à Auschwitz, environ 900 000 furent tués immédiatement après leur arrivée. Les 400 000 autres furent enregistrés comme prisonniers du camp de concentration et dotés d'un numéro d'identification. Environ 200 000 sont morts de faim, de maladie, et d'esclavage; parmi les autres, nombreux furent ceux assassinés par injection ou dans les chambres à gaz. Ainsi, au moins 1 100 000 personnes sont mortes dans le camp. 90% d'entre elles étaient juives. Le second groupe le plus nombreux [parmi les victimes] furent les Polonais, suivis par les Tziganes et les prisonniers d'autres nationalités.16 " En guise de conclusion historiographique En faisant passer les chiffres inscrits sur les plaques d'Auschwitz de 4 millions (de " personnes ") à 1,5 millions (en majorité des Juifs), les autorités polonaises corrigeaient UNE ERREUR QUE N'AVAIT JAMAIS COMMISE LA MAJORITE DES HISTORIENS. CETTE RECTIFICATION N'AVAIT AUCUN IMPACT SUR LA MAJORITE DES ESTIMATIONS DU NOMBRE DES VICTIMES JUIVES D'AUSCHWITZ EFFECTUEES PAR LES HISTORIENS DEPUIS 40 ANS ET NE MODIFIAIT NON PLUS EN RIEN LA FAÇON DONT AVAIT ETE CALCULE LE NOMBRE TOTAL DE VICTIMES DE LA SHOAH, ET LES RESULTATS DE CES CALCULS. On aura noté que les autorités polonaises ont choisi en 1995 le chiffre le plus élevé proposé alors par Piper, mais que le chiffre à retenir est celui de 1,1 million de victimes." http://www.phdn.org/histgen/auschwitz/bilan-auschwitz.html EN GUISE DE CONCLUSION SUR LA RIGUEUR INTELLECTUELLE DE GARAUDY, CE GRAND PROFESSEUR EN APPROXIMATIONS CONFUSIONNISTES : "Comment s'en débarrasser ? Les révisionnistes nient la réalité qui les excède parce qu'elle excède leur théorie " Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose ", écrivait Pierre Viansson-Ponté, paraphrasant l'air de la calomnie du barbier de Séville (Le Monde daté 17-18 juillet 1977), dans un article intitulé " Le mensonge " qui traitait de ce qu'on n'appelait pas encore le révisionnisme. C'était il y a dix ans. Et c'était prophétique. " Il est communément admis, toute la littérature à ce sujet est formelle, que quatre millions d'êtres humains ont été assassinés par gazage puis incinérés à Auschwistz. " C'est par cette phrase que commence une des deux lettres publiées par Libération dans le courrier des lecteurs et qui ont provoqué les remous que l'on sait. Dans cette phrase, trois affirmations, trois mensonges. La littérature à ce sujet ne parle pas de quatre, mas de un million de gens gazés à Auschwitz (cf. par exemple R. Hilberg dans The Destruction of the European Jews, New-York, Franklin Watts, 1973, p. 572). Il est donc faux et mensonger de dire qu'il s'agit de quatre millions, faux et mensonger d'affirmer que la littérature est formelle à ce sujet, faux et mensonger de prétendre que ce chiffre est communément admis. Ce qui est vrai, en revanche, c'est que cette phrase résume parfaitement une des méthodes de la prétendue école révisionniste. Elle consiste à fabriquer de toutes pièces un mensonge et à proclamer que ce mensonge est une vérité officielle et communément admise. Il ne reste plus alors qu'à dénoncer comme mensongère la pseudo-vérité qu'on avait soi-même préalablement fabriquée." Jacques Baynac et Nadine Fresco http://www.col.fr/racisme/negation/debarrasser.htm