La culture de la coca, produit qui fait partie de la culture traditionnelle andine, a été déclarée illégale en 1961 lorsque les pays occidentaux ont du commencer à faire face à des problèmes de consommation de cocaïne fabriquée, entre autres, à base de feuilles de coca. Cependant, en Bolivie, comme dans d’autres pays, les cultures de coca se sont étendues et ont constitués l’unique source de revenus de millions de paysans ruinés par l’échec des politiques économiques néo-libérales et l’absence d’une véritable réforme agraire garantissant la souveraineté et la sécurité alimentaire, des marchés stables et des prix justes pour les productions agricoles.

Le gouvernement bolivien actuel, sous la forte pression des Etats-Unis et de l’Europe, est en passe d’éliminer la culture de la coca dans le pays sans proposer aucune alternative de substitution basée sur une véritable politique de développement rural. Ces mesures d’éradication forcées ont provoqué de graves affrontements entres les paysans et les forces de l’ordre. Ces affrontements ont fait plus de 100 morts et des centaines de blessés depuis 1997. Les persécutions contre les dirigeants paysans n’ont pas cessé depuis et Evo Morales, député national, s’est vu expulser du parlement à cause de son action militante en faveur des communautés paysannes.

Evo Morales a un long passé en tant que dirigeant paysan. Il préside actuellement les six Fédérations Paysannes du tropique de Cochabamba et le Conseil andin des producteurs de Coca. Il est devenu un leader politique, non seulement pour les producteurs de coca, mais également pour une grande partie de la population paysanne indigène bolivienne à laquelle la politique menée actuellement a donné un élément substantiel pour s’unir.

Morales est agriculteur de profession et est agé de 42 ans. Né dans le département de Oruro, dans la province de Cochabamba, il est fils de paysans pauvres qui ont immigré dans les zones de production de coca au cours des années 70. Lors de la conférence contre le racisme à Durban, en Afrique du Sud en août 2001, Morales a présenté sa vision globale : "Nous, les nations du monde, nous devons nous compléter. Toutes nos luttes doivent déboucher sur quelque chose. Sur un fleuve plus grand. La lutte des nations indigènes pour leur auto-détermination doit aller de pair avec la lutte des exploités des pays capitalistes".

A l'invitation de:

VIA CAMPESINA - COORDINATION PAYSANNE EUROPEENNE (membre de VIA CAMPESINA) - EUROPEAN NGO COUNCIL ON DRUGS AND DEVELOPMENT - OXFAM-SOLIDARITE-SOLIDARITEIT - COMITE DANIEL GILLARD - SERPAJ - EUROPA - SOCIALISME SANS FRONTIERES - BOLIVIACENTRUM ANTWERPEN - ASSOCIATION CULTURELLE URUGUAYO-ARGENTINA (ASCUA) - COORDINATION DES COMITES OSCAR ROMERO - CENTRO SOCIO-CULTURAL BOLIVIA (CESCUBOLIVIA) - COORDINATION CONTRE L'IMPUNITE ET POUR LA DEMOCRATIE EN AMERIQUE LATINE (CIDAL)

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