Ce
mercredi 20 juin 2001, à l'heure de midi, une vingtaine de manifestants
se sont rassemblés devant l'ambassade colombienne à Bruxelles
pour exprimer leur soutien à une marche indigène en Colombie
et pour exiger que le gouvernement mette tout en oeuvre pour que soit
retrouvé Kimy Pernía Domíco, leader du peuple Embera. Le dirigeant indien KIMY PERNIA DOMICO, appartenant au peuple Embera qui s'oppose à la construction du barrage de Urrá a été séquestré par un groupe paramilitaire le 2 Juin. Face à cette nouvelle disparition, et à la passivité et complicité des autorités, (le rapport d'Amnesty International montre que la coopération entre l'armée et les paramilitaires s'est intensifiée tout au cours de l'années 2000) plus de 400 indiens de Colombie et de l'étranger (Canada,...) ont décidé d'entreprendre une marche dans cette région afin de le chercher en parcourant au besoin une par une les haciendas de la région qui servent de base aux paramilitaires. Pour
appuyer cette marche indienne, la Coordination Belge pour la Colombie
a invité à un rassemblement : Depuis son enlèvement, plus de 1.000 indigènes katíos, chamíes ou dobídas, n'ont cessé d'exiger le retour de Kimy. A cette mobilisation se sont ajoutés d'autres peuples indigènes, des secteurs de l'Eglise, des ONG. Aux Etats-Unis, au Canada, en Holande, des marches de soutien ont eu lieu. Mais rien n'y a fait, le dirigeant indigène est toujours absent. C'es pourquoi plus de 400 indigènes de tout le pays ont décidé de partir à sa recherche en fouillant toute la région. La marche a connu un premier obstacle par le refus du gouverneur du département de Córdoba d'autoriser l'action. Le peuple indigène Embera Katío s'oppose depuis longtemps au mégaprojet électrique Urrá parce que, selon ses croyances, "Karagabí nous a confié la responsabilité de conserver l'eau et la forêt pour les indigènes". Quelques 450 familles participent à cette lutte derrière leur leader Kimy Pernía Domicó qui a porté leur combat devant les instances gouvernementales colombiennes ainsi qu'en Amérique du Nord. La communauté Embera est une des 84 ethnies existantes en Colombie. Selon l'Organisation Nationale Indigène de Colombie (ONIC), la persécution des leaders et autorités indigènes dans ce pays a déjà coûté la vie à plus de 350 dirigeants. Il est aussi opportun de rappeler que tous les peuples indigènes d'Amérique latine en général et de Colombie en particulier sont en danger aujourd'hui. Les projets de l'Empire étasunien, qu'ils se donnent une forme économique comme la Zone de Libre-Echange des Amériques ou une forme militariste comme le Plan colombie, ont, pour objectif essentiel de re-colonise rl'Amérique latine et de s'approprier sa richesse en biodiversité, en ressources naturelles,... Les territoires des différents peuples indigènes sont ceux regorgeant le plus de richesses naturelles sucitant dès lors les convoitises des grandes entreprises multinationales, tant étasuniennes qu'européennes. En Colombie, ces entreprises, via l'armée et/ou des groupes paramilitaires, imposent la terreur pour vider des territoires afin de s'en approprier la richesse. Il y a actuellement en Colombie plus de 2 millions de personnes déplacées. Certains peuples indigènes sont au bord de l'extinction. On assiste à une véritable politique génocidaire. Votre solidarité est nécessaire. Sitio del Pueblo Embera (cast): http://www.gratisweb.com/embera_katio Comité pour le respect des droits humains en Colombie "Daniel Gillard" 35, rue de la Paix 1050 Bruxelles Tél/fax: 02 6485118 e-mail: d.gillard@skynet.be
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