L'ambassade d'Espagne à Bruxelles a été le lieu de rassemblement d'une trentaine de personnes qui souhaitaient partager leurs inquiétudes face à la xénophobie ambiante qui règnent dans la ville de El Ejido, près d’Almeria, en Andalousie.
Une délégation de deux porte-paroles, Ahmed El Aissati (originaire de El Ejido) et Serge Thierry du Collectif contre les expulsions, a été reçue dans l’ambassade. Ils ont ainsi pu confier leur craintes à des représentants de l’ambassade d’Espagne en Belgique. Ces derniers, après avoir écouté les délégués, ont affirmé leur confiance dans le travail des forces de l’ordre et du gouvernement espagnol mais que toute plaintes de la population immigrée doit êtres signalées aux autorités compétentes...
L'inquiétude de nombreuses personnes grandit face aux élans de xénophobie qui ont éclatés il y a un an à El Ejido. Pour rappel, les habitants étaient partis à "la chasse à l'immigré" dans les rues de la ville. Armes à la main, ils avaient provoqué une soixantaine de blessés et ils avaient détruit des logements et des locaux d'organisations de défense d'immigrés.
La police n’avait pas réagit à cette montée de violence. Il lui avait fallu 3 jours pour qu’elle commence à réinstaurer le calme dans la cité.
Après un an, la montée de la xénophobie à El Ejido n’est pas prête de s’arrêter. Comme dans d’autres villes européennes, la population "sans-papier" est bien souvent exploitée par bien des façons en raison de leur statut même d’immigrés. De nombreuses entreprises profitent de ces personnes comme main-d’oeuvre bon marché et qui ne peut bénéficier des avantages sociaux en vigueur pour les détenteurs de papiers.
Il est possible de s’inquiéter de la classification de toute une partie de la population européenne dans un sous-statut, celui de "personne illégale". Il est innacceptable d’accepter que des êtres humains puissent connaître des vies différentes en raison de leurs origines.
La situation ne risquant très probablement pas de s’améliorer pour la population immigrée, les organisateurs de cette manifestation ont appellé chacun à rester attentif et à réaffirmer le refus d’une telle société.
Arnaud Leblanc
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