Ecolo affirme être contre la guerre, par principe mais contre les bombardements en Afghanistan. Si je l'affirme c'est parce que Ecolo avait signéla "Déclaration une autre Europe pour un autre monde" quand celle-ci s'opposait à la guerre, de manière général, mais qu'Ecolo a retiré sa signature quand il s'est averé que la version finalede la déclaration condamnait la guerre en Afghanistan en particulier. Bizarement, dans ses déclarations, Ecolo affirme juste le contraire: être pour les guerres 'justes et propres', sous égide de l'ONU, mais être contre les bombardements en Afghanistan. C'est a n'y rien comprendre. :-) Mais si ses déclarations successives se veulent 'critiques et attentives', Ecolo ne se donne aucun moyen de pression. Sortir du gouvernement? Cela n'a jamais même été envisagé. Et ici encore les déclarations sont tout à fait contradictoires: d'un côté c'est 'il n'y a pas de problème, puisque la Belgique n'est pas directement engagée', mais quand on fait remarquer que tant l'OTAN, l'UE et le gouvernement belge soutienne ouvertement la guerre, la réponse est 'oui, mais il faut mieux être à l'intérieur pour pouvoir influencer dans le bon sens'. Alors quoi? S'agit-t-il de freiner une guerre que l'on ne fait pas ou d'être à l'intérieur d'une guerre dans laquelle le gouvernement est engagé? Ecolo manie l'art du double langage, réclame "une approche globale de la lutte contre le terrorisme" (30 octobre 2001) mais lorsque "L’Union Européenne s’apprête cette semaine à définir le terrorisme : ECOLO dénonce de graves risques de dérives" (02/12/01). Mais alors quoi? C'est de la pure naïveté? Ecolo ne s'est pas encore rendu compte du terrain sur lequel ils jouent? Quelles sont les avancées quils ont réellment obtenus? Des conseils, des motions, des recommandations pleines de bonnes intentions, au kilo, à la tonne, par cargo si il faut. Pourquoi continuer à mentir: Ecolo à mis un doigt dans l'engrenage, et le reste à suivi. A eux de faire le choix: y rester ou en sortir. Rester ou sortir du gouvernement, pour les instances. Rester ou sortir d'Ecolo pour les militants. Comment peut-on être dans un gouvernement en guerre et se déclarer contre la guerre? ---------------------------------- >> Extraits choisis de communniqués de presse d'Ecolo (www.ecolo.be) à propos de la guerre. ---------------------------------- Ecolo : pour une approche globale de la lutte contre le terrorisme [...] Ainsi, le programme du mouvement prévoit-il que, "en cas de conflit déclaré, la priorité devient le rétablissement de la paix, au besoin par la force" sous mandat des Nations Unies, en vue de l'obtention d'un règlement négocié et en tenant compte de la nécessité de protéger les populations civiles non armées. De même plaide-t-il en faveur d'une politique étrangère et de sécurité commune (PESC) axée sur la prévention des conflits et insérée dans le cadre communautaire, qui donne à l'Union européenne un réel profil politique international. Le même programme propose également de jeter les bases d'une armée européenne en avançant dans la constitution d'unités militaires multinationales et d'unités spécialisées communes. [...] [...] Troisièmement, l'intervention armée doit être proportionnée et ciblée, et conforme au droit international. [...]d'autre part, de nombreux spécialistes considèrent que le terrain commande une stratégie plus fine, ciblée, ce que semble confirmer la résistance des talibans, qui paraît ces derniers jours aller croissant plutôt que diminuant, en dépit de la récente annonce de la destruction de neuf camps de l'organisation Al Qaeda.[...] ---------------------------------- Résolution du Conseil de Fédération concernant la guerre en Afghanistan adoptée le 27 Octobre 2001 Le Conseil de Fédération d’ECOLO, réuni le 27 octobre 2001, après avoir examiné la situation internationale suite aux odieux attentats du 11 septembre : Ø Réaffirme sa condamnation sans réserves du terrorisme sous toutes ses formes ; Ø Réaffirme son soutien aux actions qui permettent de s’attaquer, efficacement et dans le respect des libertés fondamentales, aux moyens dont disposent les terroristes et aux causes qui le nourrissent ; Ø Réaffirme son soutien à des opérations de police internationale, ciblées et limitées, sous l’égide des Nations-Unies, visant à traduire en justice les auteurs et les commanditaires des actions terroristes du 11 septembre ; Ø Constate que les actions militaires en cours ne répondent à aucun des critères énoncés ci-dessus ; Ø Déplore le nombre croissant d’innocentes victimes civiles et l’utilisation par les forces armées américaines de bombes à fragmentation ; [...] ---------------------------------- Bruxelles, le 11 octobre 2001 Riposte américaine : ECOLO inquiet du danger de dérapage [...] Comme lors de toute opération militaire, il est actuellement très difficile d’avoir des informations sur ce qui se passe réellement sur le théâtre des opérations. ECOLO tient cependant à réaffirmer qu’il ne sera pas solidaire d’une riposte américaine qui dépasserait les objectifs de justice qu’elle s’était assignée. En outre, dans le cadre d’une intervention prolongée, le recours à l’article 42 de la Charte des Nations-Unies s’impose pour assurer la nécessaire cohésion de la Communauté internationale agissant dans un cadre multilatéral. [...] ---------------------------------- Bruxelles, le 7 octobre 2001 Riposte aux attaques terroristes du 11 septembre : pas d’impunité, mais pas de vengeance [...] Toute action militaire doit être contenue dans le strict respect du droit humanitaire international. En aucun cas, les populations civiles ne peuvent, directement ou indirectement, être prises pour cible. L'utilisation d'armes nucléaires est évidemment exclue, mais aussi celle d’armes utilisant l’uranium appauvri ou d’armes telles que bombes à fragmentation ou mines antipersonnellles, susceptibles, par nature, d’atteindre des civils. [...] ---------------------------------- Namur, le 24 septembre 2001 Suite de l’application de l’article 5 du traité de l’Atlantique Nord : motion du Conseil de Fédération d’ECOLO du 21 septembre 2001 [...] En répondant à la demande de solidarité des Etats-Unis à travers l’article 5 du traité de l’Atlantique Nord, les Etats membres de l’Alliance atlantique ont situé la riposte dans un cadre multilatéral, ce qui est une première ayant le mérite de rendre politiquement plus difficile une action unilatérale des Etats-Unis. Cette démonstration de solidarité n’équivaut pas à un chèque en blanc : si elle ne suffit pas à prémunir d’une éventuelle riposte américaine inappropriée, elle ne nous empêchera pas de la critiquer au cas où elle se produirait. Quoi qu’il en soit, le Conseil de Fédération d’ECOLO n’acceptera pas de cautionner des actions contraires aux valeurs que défend le parti écologiste. [...]