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Toutes pathologies confondues, les bénéfices de Merk Sharp and Dohme (6,9 milliards de dollars) sont équivalents au produit intérieur brut de la République démocratique du Congo (7 milliards de dollars). Les bénéfices de Pfizer sont identiques au PIB de l'Ethiopie (6,5 milliards de dollars), ceux de Bristol Myers Squibb au PIB du Gabon. A elles seules, les ventes totales de médicaments destinés à lutter contre le sida commercialisés par Glaxo équivalent au PIB du Tchad (1,6 milliard de dollars). Et cette industrie - qui se sent menacée par la possible arrivée en Afrique de copies bon marché de ses médicaments anti-sida - rapporte annuellement près de 400 milliards de dollars. (AFP, 5 mars 2001)
Aujourd'hui plus de 36 millions de personnes sont contaminées par le VIH dans le monde. 90% d'entre elles vivent dans des pays en voie de développement. Depuis le début de l’épidémie, 18 millions de personnes sont mortes du sida.
Les 39 laboratoires pharmaceutiques contre l'Afrique du Sud:
Pharmaceutical Manufacturers' Association of South Africa,
Alcon laboratories Pte Ltd, Bayer Pte Ltd, Bristol-Myers Squibb Pte Ltd, , Eli Lilly Pte Ltd, Glaxo Wellcome Pte Ltd, Hoechst Marion Roussel Ltd, Ingelheim pharmaceuticals Pte Ltd, Janssen-Cilag Pte Ltd, Knoll Pte Ltd, Lundbeck Pte Ltd, Merck Pte Ltd, Msd Pte Ltd, Novartis Pte Ltd, Novo Nordisk Pte Ltd, Pharmacia & Upjohn Pte Ltd, Rhone-Poulenc Rorer Pte Ltd, Roche Pte Ltd, Schering Pte Ltd, Schering-Plough Pte Ltd, S.A. scientific pharmaceuticals, Smithkline Beecham Pte Ltd, Universal pharmaceuticals, Warner-Lambert Pte Ltd, 471449.htm">Wyeth Pte Ltd, Xixia pharmaceuticals Pte Ltd, Zeneca Pte Ltd, Bayer AG, Boehringer-Ingelheim international Gmbh, Boehringer-Ingelheim KG, Bristol-Myers Squibb Co, BYK Gulden Lomberg chemische fabrik Gmbh, Dr. Karl Thomae Gmbh, Eli Lilly & Co, f. Hoffman-La Roche AG, Merck Kgaa, Merck & Co, Rhone-Poulenc Rorer SA, , Warner-Lambert, Oliver Cornish.(High Court of South Africa, Transvaal Provincial Division, 4183/98)
Les deux principaux pays producteurs de génériques d’antirétroviraux à l’heure actuelle sont le Brésil et l’Inde. Ils produisent la totalité des antirétroviraux de première génération (AZT, d4T, ddI, ddC, 3TC), un antirétroviral de deuxième génération (la névirapine) et, dans le cas du Brésil, un antirétroviral de troisième génération appartenant à la classe des antiprotéases (l’indinavir).
Ce n'est pas par hasard si les Français sont fous de l'antidépresseur venu d'Amérique. Le laboratoire Lilly, qui le fabrique, avait soigneusement préparé le terrain. Voici comment: Premier temps: on sensibilise les psychiatres et on propose à certains - le dessus du panier - de participer à des essais sur la fluoxétine grassement rétribués. Au passage, on s'assure ainsi leur bienveillance. Pas négligeable s'ils sont en même temps experts auprès des pouvoirs publics. Deuxième temps: une grande campagne dans la presse médicale, plus axée vers les généralistes cette fois, sur le thème «vous aussi vous pouvez prendre en charge la dépression». Ces derniers sont mal armés pour répondre à une souffrance, psychique qui plus est? Leur formation en psychiatrie et en pharmacologie est quasi inexistante? Qu'à cela ne tienne! Avec les échantillons gratuits fournis par les visiteurs médicaux de Lilly, ils apprendront sur le tas. La démarche se révélera payante: aujourd'hui, 85% des boîtes de Prozac sont prescrites par des généralistes... Troisième temps, enfin, on n'oublie pas le grand public. Parce que, comme l'admet le Pr Olié, «in fine, le patient a toujours raison - dès lors que nous, médecins, prenons le temps de l'écouter et de le comprendre». Pour le séduire, le laboratoire met en oeuvre tout son savoir-faire. Il multiplie les actions de sensibilisation sur le thème de la dépression. Sponsorise des colloques. Fournit aux journalistes dossiers complets et coordonnées d'experts soigneusement choisis. La boucle est bouclée: des spécialistes convaincus de son efficacité, des généralistes prêts à le prescrire, des patients déjà informés de son existence. Résultat: les Français dépensent chaque année un milliard de francs pour acheter du Prozac.
Les dix plus grands laboratoires pharmaceutiques des Etats-Unis ont réalisé un chiffre d'affaires de 179 milliards de $US durant les 12 derniers mois et un bénéfice brut (différence entre les ventes et les coûts de fabrication) de 121 milliards de $US. (Forbes, 27/11/2000)
La marge nette des 10% plus grands laboratoires atteint 30% et 18,6% pour l'ensemble de l'industrie pharmaceutique, c'est la marge la plus élevée de toutes les industries. (Forbes, 27/11/2000)
Les dépenses en R&D (incluant la R&D en marketing!) atteignent 20% de leur chiffre d'affaires (Wall Street Journal. November 16, 1998) mais sont ouverte à 40% par l'Institut National de la Santé (NIH), un organisme public. (Forbes, 27/11/2000)
"Les dépenses en marketing sont énormes": (New England Journal of Medicine, June 22, 2000)
Pour Pfizer par exemple, les dépenses administratives et en marketing s'élève à 39,2% du chiffre d'affaires en 1999, un chiffre comparable est observé pour Pharmacia (rapport annuel).
L'ensemble des dépenses en R&D et en marketing est déductible des impôts. Le taux d'imposition sur les bénéfices de l'industrie pharmaceutique américaine a été de 16,3% entre 1993 et 1996, alors que les autres industries étaient imposées à 27,3% en moyenne. (Boston Globe. December 26, 1999)
L'industrie pharmaceutique a dépensé 235,7 millions de dollars entre 1997 et 1999 en lobbying du sénat américain et du gouvernement. Ces dons ont été destinés en majorité aux représentant républicains. (Public Citizen, "Addicting Congress: Drug Companies' Campaign Cash & Lobbying Expenses, July 6, 2000)
Dix-neuf millions de morts, trente-cinq millions de personnes vivant avec le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) : le tribut payé au sida en vingt ans est accablant. Au Nord, pourtant, les multithérapies ont permis une forte réduction de la mortalité. Mais ces traitements, qui soumettent le patient à une astreinte rigoureuse, ne réussissent pas toujours à endiguer la maladie sur le long terme, et coûtent cher. Trop cher pour le Sud, prétendait-on jusqu'à la conférence mondiale de Durban, en juillet 2000. Les associations jetèrent alors une lumière crue sur les responsabilités des multinationales de la pharmacie, et contribuèrent à desserrer l'étau qui interdisait aux laboratoires sud-africains, indiens, thaïlandais, brésiliens, etc., de produire à bas prix des molécules génériques. Cependant, lorsque l'effondrement d'un régime, la guerre ou les plans d'ajustement structurel anéantissent les structures sanitaires ou emplissent les camps de réfugiés, lorsque les inégalités alimentent les migrations et la prostitution, le sida progresse, inexorablement.
Tous les moyens sont bons : propagande auprès des pharmaciens, lobbying auprès des pouvoirs publics et même entente entre elles.
Les 22 millions de séropositifs africains représentent 65 % des personnes atteintes par le virus du sida dans le monde. L'Afrique du Sud, particulièrement touchée, a fait de la lutte contre le fléau sa priorité. Mais, plutôt que de l'assister dans cette entreprise, les laboratoires pharmaceutiques, en insistant sur la défense de leurs brevets, mettent les traitements hors de portée des malades et des pays les plus pauvres.
La communication des laboratoires pharmaceutiques en direction des médecins n'est pas toujours exempte de reproches. En témoignent notamment les 221 publicités pharmaceutiques interdites en cinq ans à la suite d'un contrôle par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé.
la recherche et le développement sur le traitement de maladies transmissibles spécifiques aux pays pauvres est quasiment abandonnée par les trusts pharmaceutiques, parce que ces médicaments ne sont pas rentables faute de demande solvable ; entre 1975 et 1997, sur plus de 1 200 nouveaux médicaments commercialisés dans le monde, 11 seulement visaient le traitement d’une maladie tropicale.
Quand les chercheurs qui testent les médicaments sont financés par les entreprises commercialisant ces derniers, quel crédit peut-on accorder à leurs résultats?
Des firmes privées détiennent des données génétiques capitales sur le staphylocoque, mais refusent de les publier. Au détriment de la santé et de la recherche publiques.
Aux Etats-Unis, les effets secondaires des médicaments sont plus mortels que les accidents de la route. Une enquête sur trente ans de prescriptions jette le pavé dans la mare.
Les meilleurs médicaments sont parfois les moins chers. C’est le cas de ceux employés pour le traitement de l’hypertension artérielle. Les médecins prescrivent pourtant de plus en plus souvent de nouveaux médicaments, plus chers et dont certains effets secondaires sont encore mal connus.
Plus de la moitié des chercheurs universitaires qui avaient reçu des dons de laboratoires pharmaceutiques ou de biotechnologie ont reconnu que leurs bienfaiteurs entendaient influencer leurs travaux par divers moyens, du droit de regard avant la publication d’articles scientifiques à la propriété industrielle des découvertes commercialisables.
Si une maladie est répertorié dans la bible des psychiatres, le patient est remboursé. Et thérapeutes et laboratoires pharmaceutiques se frottent les mains.
Groupes de pression / lobbies |
The International Chamber of Commerce (ICC), "the World Business Organisation"
»
The ICC and the United NationsAlternative |
Médicaments génériques
: même composition qualitative et quantitative en principe actif, même forme pharmaceutique et dont la bio-équivalence a été démontrée par des études appropriées de bio-disponibilité (art-L 601-6 du Code de la Santé Publique)