La dure épreuve qui a frappé notre pays nous a appris qu’il n’y a de pire adversité pour une nation que celle de voir son malheur venir d’elle-même et ses propres enfants devenir ses pires ennemis. C’est à ce stade que se situent certaines personnes qui se plaisent à sous-estimer l’effort que déploie l’Etat dans tous les domaines, et s’évertuent à le minimiser et à rendre des jugements négatifs sur toutes les actions émanant des pouvoirs publics. La critique est la première voie qui doit mener vers la réforme à condition qu’elle soit une critique et non un dénigrement, et apporte un éclairage sans verser dans le sensationnel. Il est fondamental en termes d’éthique que la critique ne soit pas un paravent derrière lequel se cache son auteur pour détourner l’attention des autres de ses propres défauts, d’attiser le feu de la discorde ou encore d’attirer l’attention d’autrui. La critique constructive consiste, par contre, à mettre en exergue aussi bien les aspects négatifs que positifs. Et c’est là un devoir du fait qu’elle est un des facteurs qui nous incite à aspirer à ce qui est meilleur. Elle constitue nécessairement le vecteur de tout saut qualitatif. Tout en encourageant cette critique et tout en appelant à sa pratique, nous rejetons parallèlement le dénigrement gratuit des efforts fournis et l’ingratitude à l’égard de ceux qui les fournissent. Qu’on poursuive le travail et qu’on ignore les tentatives de découragement dans lesquels persistent certains titres qu’on considère comme appartenant à la presse, à l’information et à l’Algérie, des titres qui ne se sentent nullement concernés par la loyauté envers le verbe et envers l’accomplissement de la noble mission de l’information. La démocratie n’admet pas ce que nous constatons chez nous, à savoir la mobilisation des médias pour porter un coup à l’unité de la société, éparpiller son effort et mettre en échec la démarche de l’Etat et tous les progrès enregistrés au quotidien dans différents domaines. ... Les Etats déploient de grands efforts et consacrent des fonds importants pour préserver leurs secrets, car leur sécurité et leur intérêt en sont tributaires. Mais chez nous, je constate que des gens se proposent, de façon volontaire, à divulguer nos secrets, alors que d’autres vont jusqu’à fournir tout ce qui leur est demandé par les étrangers, pour nous affaiblir devant certains et nous embarrasser devant d’autres. ... Notre pays a vécu un intégrisme religieux terroriste et barbare au nom duquel la relation sacrée existant entre l’Algérien et son Dieu, son époque et son pays, a fait l’objet de la tyrannie dans ses formes les plus abjectes. Les repères se sont effondrés et l’espoir en ce pays et en son avenir a été tué au point de voir ses enfants forcés à l’exil. ... L’Algérie qui a trop souffert du terrorisme sait très bien qu’il ne s’agit pas là d’un phénomène confiné dans des frontières données. Elle a compris dès le début que le terrorisme est un phénomène mondial et qu’il n’est nullement propre à une région, une race ou une croyance. L’Islam qui respecte tout être vivant sur terre, est innocent de l’effusion du sang perpétué injustement en son nom. Forte de ce constat, l’Algérie qui adhère pleinement à l’effort de la communauté internationale de lutte contre le terrorisme, exhorte les pays qui appellent à la défense des droits de l’homme, à prouver, d’une manière concrète et efficace, qu’ils sont vraiment pour la défense des droits de l’homme et contre l’injustice. ... Oui, il faut redéfinir les concepts pour que la défense par les peuples de leur droit à l’autodétermination, leurs territoires, leur dignité et leur intégrité nationale n’ait rien à voir avec le terrorisme. L’Algérie qui a mené une guerre de Libération au cours de laquelle elle a payé un lourd tribut, ne peut que soutenir les faibles sur cette terre. Partant, elle soutien la lutte du peuple palestinien pour la libération de ses territoires, le retour de ses réfugiés et l’établissement de son Etat indépendant avec El-Qods pour capitale. Elle est attachée au respect, par tous les pays, de la légalité internationale, des lois et des chartes, car il s’agit là de la pérennité des institutions internationales et l’essence même des lois et us internationaux. Chers