"Recherche la mort !" tel est le titre du dernier rapport spécial de Palestinian Media Watch - l'Observatoire des médias palestiniens. Rapport accompagné d'un CD Rom qui reprend des séquences de la télévision officielle palestinienne, des articles de journaux, etc. et que l'on peut visionner sur le site www.pmw.org.il Le titre est une citation reprise à la télévision officielle palestinienne qui, à la fin d'un clip destiné à inciter les enfants palestiniens à mourir en martyrs pour Allah -Shahid -, projette sur un écran noir, portant le sigle de la chaîne, ces mots, en arabe et en anglais : "Recherche la mort et la vie te sera donnée". Un clip éminemment symptomatique de l'endoctrinement systématique auquel sont soumis sans relâche les enfants palestiniens depuis les débuts mêmes de l'Intifada actuelle. Comme le démontre le rapport, preuves irréfutables à l'appui, l'endoctrinement des enfants se fait de manière globale et sur tous les fronts : dans des clips pour enfants qui passent plusieurs fois par jour à la télévision, tous les jours, des mois durant, des textes dans des livres scolaires, des activités dites culturelles, des déclarations des autorités politiques, des responsables religieux, l'attitude des parents et de la population palestinienne en général. Tout converge pour donner un message clair et incontournable : il n'y a d'avenir pour un enfant palestinien que le martyre -Shahada -. Les clips sont très divers. Il y a une "Lettre d'adieu," écrite par un écolier sympathique qui demande à son père de ne pas être triste lorsqu'il apprendra sa mort et enjoint sa mère d'être heureuse lorsqu'elle apprendra qu'il a versé son sang. Clip diffusé jusqu'à trois fois par jour en 2001 et 2002 et qui se termine par la mort de l'enfant, tué par un soldat. Un clip Mohammed Al-Dura où un jeune acteur incite les jeunes téléspectateurs à le rejoindre au paradis où, heureux et insouciant, il joue au cerf-volant parmi les roses. Dans un environnement bien plus attractif que celui de Gaza. Des photos de Shahid et poèmes à leur gloire se trouvent dans les nouveaux manuels scolaires, que ce soit en langue arabe, en littérature ou en cours de religion. Thèmes que l'on retrouve dans des cours universitaires également. Les programmes dits culturels de télévision contiennent des scènes de violence, souvent à la limite du supportable, avec cadavres à foison, non pas un exemple à éviter mais, bien au contraire, comme un exemple à suivre, l'accent étant toujours mis sur la gloire et le bonheur des Shahid et, thème récurrent, "l'odeur si plaisante du sang du jeune martyr-. Dans le domaine dit culturel, toujours, des chansons, orchestre à l'appui. Avec retransmission de programmes égyptiens de ce type, par exemple. Quant aux dirigeants politiques, voit Yasser Arafat, qui en janvier 2002, dit sa fierté de ces enfants Shahid, estimant que c'est là "le meilleur message qui puisse être adressé au monde." En août de la même année, l'air patelin, il incite "des millions de Shahids à marcher sur Jérusalem". Et, comble de l'horreur, sans doute, il y a des séquences avec des mères palestiniennes qui poussent leur enfant au suicide... L'une de ces petites victimes de la folie auto-meurtrière des dirigeants palestiniens écrit à sa mère que sa mort en Shahid sera "son plus beau cadeau pour la fête des mères." Les résultats de ce lavage de cerveau systématique sont évidents et montrés dans le rapport : nombre d'enfants palestiniens clament leur désir de mourir, et l'on voit à ce propos des scènes indécentes à la télévision, ou bien on lit des articles ignobles à ce propos dans le quotidien officiel palestinien. Des sondages réalisés à Gaza et publiés par l'Autorité palestinienne montrent qu'entre 72 % et 80 % des enfants aspirent au martyre. Cet endoctrinement a été mené avec une telle efficacité que des fillettes de 11 ans, qui s'expriment à la fois très calmement et très bien, déclarent lors d'une table ronde à la télévision palestinienne que "les enfants palestiniens préfèrent la mort à la paix et aux droits pleins et entiers pour les Palestiniens." La mort étant devenue une fin en soi pour ces enfants. Le rapport conclut que ces pratiques font de l'Autorité palestinienne les pires bourreaux d'enfants qui soient.