De l'Etat social à l'Etat social précaire Réflexions sur un colloque utile et même indispensable organisé les 09, 10 et 11.05.2001 par l'Institut de Sociologie par un participant Je ne veux pas parler les séances de bienvenue ni de celle de clôture, ni de la défection constatée des responsables politiques. Après l'interview dans Le Soir du 12 & 13.05.2001 d'Elio Di Ruppo par Bénédicte Vaes, j'aimerais souligner que, même si M. Di Ruppo n'a pas été envoyé à la présidence du Club Med, mais bien à celle du PS, il manque sérieusement de courage politique et les autres représentants politiques et ministres ou secrétaires d'Etat aussi. Nous n'en avons vu aucun, alors qu'il s'agissait d'un débat de fond de la société. Nous n'avons pas plus vu d'ailleurs de représentants des grands médias, à l'exception d'Hugues Le Paige en séance inaugurale. Est-ce le fait d'un désintérêt des questions de fond, je ne saurais le dire, mais je n'en pense pas moins. Ces propos n'engagent évidemment que ma petite personne, citoyen lambda, sans autre fonction représentative qu'elle-même, mais peut-être avec un début de fonction symbolique, celle d'être, si j'ose le prétendre, un honnête homme. Voilà les attendus, nous pouvons passer aux commentaires. Le jeudi matin L'introduction a été de facture intéressante, puis nous avons eu droit à la sempiternelle reconstitution du crime politique belge de ces cinquante dernières années par Xavier Mabille. Je l'aime, mais vu mon âge, il commence à me fatiguer et, sauf devoir de mémoire, ses interventions sont de moins en moins en phase avec l'interprétation de la situation actuelle. Les visites de musées sont intéressantes mais elles devraient être plus animées ! Jacques Nagels, par contre, a eu le mérite, ce peut être un reflet de mon inculture, de souligner que les premières initiatives dans le sens de la libéralisation avait été le fait du gouvernement Maertens-Gols. Je l'avais oublié, n'ayant retenu que sa chute après son attaque sur les systèmes de pensions (entre autres choses). Matéo Alaluf a heureusement remis les choses en place en nous rappelant le mode de fonctionnement du modèle belge et ses dérives. Jeudi après-midi dans l'atelier Revendications collectives Ce qui m'a frappé avant tout, c'est le discours gentil, presque langue de bois des intervenants. Je n'ai pas compris leur lecture de la situation actuelle, sinon dans des termes d'autocensure. Et je n'y ai trouvé aucune clé pour l'avenir, sinon de rester passif et de subir. Par contre certaines interventions ont été musclées et j'ai moi-même osé, peut-être maladroitement, exprimer mon trouble devant l'absence complète de diagnostic et d'hypothèses ayant conduit à une situation qui est constatée partout par ailleurs (ce n'est pas le premier colloque auquel j'assiste, toujours en tant qu'observateur). J'oserais simplement dire que Madame la psychologue a des circonstances atténuantes, eu égard à sa (dé)formation professionnelle, j'entends par-là, la volonté exprimée ou non des psychologues à ne pas s'investir dans les cas individuels. BOF pour Guy Spitaels, était-ce bien nécessaire ? Vendredi matin J'ai été ravi par la verve et l'indépendance d'esprit des deux orateurs, chacun dans son régistre. Un grand moment de bonheur et d'interpellation. Merci et merci encore. L'atelier : Union européenne Merci à tous, pas de langue de bois, des informations et des prises de position. La Palme d'Or, mais faut-il encore lui en délivrer une, va à Bernard Friot pour son happening sur les systèmes de pensions. Tout fut long, épuisant, mais combien intéressant. Merci encore aux organisateurs et dommage que l'auditoire ait parfois été aussi clairsemé, sans journalistes et sans responsables politiques. Heureusement que certains délégués syndicaux étaient présents. Franchement, j'ai passé un bon moment pour mieux comprendre les difficultés de nos sociétés et je vous en remercie. Daniel Spoel, 12.05.2001 PS à force de négliger les phénomènes de la société, vous allez vous couper d'elle et en être réduits à des supports médiatiques de la publicité. Sachez que vos titres de médias appartiennent autant à vos lecteurs qu'à vos actionnaires, il s'agit d'une transaction sociale, Vous en êtes responsabbles.