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Nadine Rosa-Rosso, Secrétaire Générale du Parti du Travail de Belgique
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Aux côtés du peuple irakien, résistons ! Mardi 18 mars 2003, à deux heures de la nuit, Bush a déclaré la guerre. Exil ou guerre? Guerre, donc. La seule nouvelle nouvelle est que tout Irakien qui obéira aux consignes de résistance sera traité en criminel de guerre. Dès cette minute, nous devenons tous des résistants. L'administration américaine a froidement baptisé l'opération «Choc et effroi». Un déluge de bombes va prendre la direction de Bagdad. Pendant que 130 pays se réunissent pour savoir comment on va enfin donner de l'eau potable à 1,4 milliard d'habitants de cette planète, l'administration américaine et ses deux fantoches européens ont décidé de dépenser 24 milliards de dollars par mois pour la destruction totale de tout un pays, de tout un peuple. L'ONU prévoit que cette guerre fera cinq cent mille victimes civiles, deux millions de sans abri, dix millions de gens sous-alimentés et dix-huit millions privés d'eau potable. Une déclaration de guerre à l'ensemble de la planète Cette guerre déclarée au peuple irakien est une déclaration de guerre à tous les peuples et à toutes les nations qui oseront élever la voix pour exiger un ordre mondial basé sur la justice sociale, les besoins fondamentaux du peuple, le respect mutuel et la paix. La guerre déclarée au peuple et à la nation irakiens est une guerre déclarée à l'ensemble de la planète. C'est cela le nouvel ordre mondial. Toute une nation est obligée jour après jour de détruire ses quelques pauvres armes modernes. Et quand il ne lui en reste plus une seule pour se défendre, le plus grand arsenal militaire, d'une puissance de feu et d'une technologie encore jamais rassemblées dans l'histoire, lui tombe dessus pour une guerre de destruction totale. Une occasion d'expérimenter le dernier exploit de la technologie américaine, la bombe MOAB, une bombe conventionnelle qui a le même effet de souffle qu'une petite bombe nucléaire. Le seul bilan possible des derniers mois est celui-ci: les USA ne font pas la guerre pour désarmer l'Irak, ils ont désarmé l'Irak pour commencer leur guerre. Rien qu'en cela, ils sont déjà allés beaucoup plus loin qu'Hitler. Jamais en manque de cynisme, les terminators du XXIème siècle s'arrachent déjà les marchés juteux de la reconstruction de l'Irak. Le vice-président américain Dick Cheney a déjà raflé les contrats pour 900 millions de dollars en faveur de sa propre firme Halliburton en reconstruction d'hôpitaux et d'écoles. Ils avouent ainsi ouvertement qu'ils viseront aussi des infrastructures civiles! Voilà ce nouvel ordre mondial au nom duquel il fallait en finir avec le système socialiste en Europe si on voulait vivre dans la paix, la prospérité et le respect des droits de l'homme. Les apprentis sorciers que sont Bush, Blair et Cie ont définitivement fait basculer l'histoire dans l'ère de la troisième guerre mondiale. Ils nous rappellent sans aucun doute possible que l'impérialisme, c'est la guerre, la négation de toute démocratie, la réaction sur toute la ligne. L’ère de la résistance à la troisième guerre mondiale Niée, l'opposition des nations, grandes ou petites,
au sein de l'ONU et de son Conseil de sécurité. Le message à tous les peuples, à toutes les nations de ce monde est clair: ou bien vous acceptez de vivre sous la botte d'un régime pro-américain, ou bien vous vivrez sous la botte des GI. On nous bassine les oreilles que Saddam Hussein est prêt à sacrifier la vie de 200.000 Irakiens pour sauver son régime. Mais posons la question autrement. Le peuple irakien connaît le prix d'une guerre made in USA par son expérience intime, dans sa chair et dans son sang. Renverser Saddam Hussein (avec l'appui américain) lui coûterait beaucoup moins de vies que d'affronter l'opération «Choc et effroi». Alors pourquoi ne le fait-il pas? Sans doute parce que le peuple irakien veut aussi lancer son message au monde: debout, les peuples, entrons tous ensemble dans l'ère de la résistance à la troisième guerre mondiale. Beaucoup se demandent aujourd'hui ce que l'on peut faire. La réponse est dans la réponse du peuple irakien: résister, s'organiser, affronter courageusement les monstres qui gouvernent cette planète et dont aucun peuple, aucun, ne peut attendre de salut. Loin d'apporter «la paix et la sécurité» aux peuples, la guerre contre l'Irak bouleverse totalement et de fond en comble toute forme de stabilité à l'échelle de la planète. Les stratèges américains ne cachent pas leurs intentions de s'en prendre par la suite à l'Iran, la Syrie, l'Arabie Saoudite, la Libye, au Soudan, à la Somalie, puis à la Corée du Nord et enfin à la Chine. Mais déjà dans les préparatifs de guerre contre l'Irak, le monde est apparu, non pas comme un monde unipolaire et lisse, mais comme un monde bourré de contradictions toutes plus explosives les unes que les autres. Les préparatifs de guerre ont aussi renforcé les forces anti-américaines Les préparatifs de guerre ont divisé l'Union européenne entre partisans d'une construction européenne forte sous direction franco-allemande et une Union européenne se déployant sous protectorat américain. Les mêmes divisions sont apparues au sein de l'OTAN. Les préparatifs de guerre ont renforcé les forces anti-américaines en Russie et aggravé les tensions dans les pays de l'ex-bloc socialiste entre forces pro-européennes et forces pro-américaines. Ils ont aggravé la tension entre l'hégémonisme américain et les pays socialistes de Cuba à la Chine. Ils ont discrédité tous les gouvernements pro-américains du tiers monde et de l'Europe aux yeux de leur propre peuple. Dans ce monde totalement bouleversé, seuls ceux qui résistent sont les garants de l'avenir de l'humanité. Pour cette raison, nous sommes en premier lieu avec le peuple irakien, et avec notre camarade de parti, Colette Moulaert, aujourd'hui à Bagdad avec son confrère de STOP USA, Geert Van Moorter. Expulser les militaires américains du pays Nous commençons pour notre part une guerre de longue haleine contre l'impérialisme américain. D'abord en nous engageant de toutes nos forces à soutenir la résistance irakienne dans les mois et les années à venir. Ensuite en exigeant ici de notre gouvernement comme de l'Union européenne la rupture de toutes les relations avec les Etats Unis. La Belgique doit donner l'exemple, quitter l'OTAN et expulser tous les militaires américains de son territoire. L'ONU doit rétablir son rôle de protection des nations agressées et assurer immédiatement la défense de l'Irak agressé. C'est la responsabilité des communistes réunis dans notre parti et dans notre organisation de la jeunesse de se mettre résolument à la tête du mouvement de résistance et de partager toute leur conviction, toute leur expérience avec tous ceux qui veulent entrer dans cette lutte de longue haleine. |
| Que faire maintenant que la guerre éclate? D'ici peu, les sirènes d'alarme vont retentir en Irak lorsque Bush entamera ses bombardements. Ne restez donc pas prostré sur votre chaise au moment où vous apprendrez l'horrible nouvelle. Participez activement à la résistance. 1. Téléphonez sur-le-champ à vos amis et invitez-les aux rassemblements de protestations dans votre ville. Contactez également la presse: utilisez notre liste.
2. Placardez des affiches à votre fenêtre, à votre balcon, sur votre voiture, sur les panneaux publicitaires de produits américains, à votre travail, à l'école. Commandez l'affiche «Foutez leur la paix. Résistance» sur www.ptb.be/shop. Commandez les affiches «No war for Oil» et «Free Palestine» sur www.stopusa.be. 3. Nouez un bandeau avec l'autocollant «Pas de guerre pour le pétrole» autour de votre bras, à l'antenne de votre voiture, collez-le sur votre porte A commandez sur www.stopusa.be · Klaxonnez à fond quand vous passez à proximité de l'ambassade des USA (bd du Régent, Bxl) ou de celle de Grande-Bretagne (rue d'Arlon, Bxl). 4. Lancez un comité antiguerre StopUSA, discutez à votre travail, dans votre école, à propos de:
5. Bombardez l'ambassade US à coups d'e-mails (sniderpw@state.gov) ou envoyez un fax: 02/508.21.60. 6. Manifestation nationale, le samedi qui suit les premiers bombardements, 14 heures, gare de Bruxelles-Nord. 7. Rendez-vous au point de ralliement StopUSA, place de la Monnaie, à Bruxelles, dès le jeudi 20 mars, chaque jour, entre 12 et 19 h. 8. Achetez le Solidaire en couleurs «Pour arrêter la guerre qui avance: résistance» (1 euro). A commandez sur www.ptb.be/shop ou en téléphonant à Promotion Solidaire, 02/504.01.11. 9. Signez le formulaire de parrainage pour le PTB, la seule liste qui s'oppose réellement à la guerre. Commandez ces formulaires de parrainage au PTB, 02/504.01.12. 10. Venez à la Fête du 1er Mai du PTB «Colours of Resistance». Programme: voir www.solidaire.org. Pour les dépliants et les cartes de prévente, téléphonez au PTB, 02/504.01.12. |
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