Chili: Liberté maintenant aux prisonniers politiques!

Nous lançons un appel à tous les démocrates authentiques, aux défenseurs des Droits de l'Homme, aux militants populaires, à la jeunesse et à la solidarité internationale pour se mobiliser de toutes les façons possibles pour exiger la libération des prisonniers politiques au Chili: Maintenant !

DECLARATION PUBLIQUE

LIBERTE MAINTENANT !

Actuellement, des dizaines de prisonniers politiques (hommes et femmes) se trouvent dans les prisons chiliennes où ils sont soumis à une politique permanente et planifiée d'isolement, de répression, de contraintes et de violence organisée. Ces personnes sont des militants sociaux chiliens et mapuche qui ont dédié leur vie aux justes causes qui défendent la liberté, la démocratie, la justice sociale, le respect des Droits du peuple. De même que des milliers d'autres personnes durant la dictature, ils se sont vus confrontés à la violence d'un Etat antidémocratique qui prend appui sur la Constitution pinochétiste de 1980 et qui ne recule pas devant l'usage de toutes sortes de méthodes pour poursuivre et pénaliser la révolte légitime des militants populaires. Un immense arsenal de lois spéciales a été mis en marche pour les maintenir en prison durant d'interminables années. Plus encore, les Tribunaux civils et militaires et les Gouvernements successifs de la Concertation recourent à des manouvres obscures et commettent des aberrations juridiques évidentes, qui passent même au-dessus de leurs propres réglementations. De cette façon la plus grande partie des prisonniers politiques a déjà passé plus de 6 ans en « détention préventive », c'est-à-dire qu'ils sont détenus sans condamnation à leur encontre. Nous dénonçons cette situation et l'illégitimité de ces procédés parce que:- les prisonniers politiques sont jugés par des Tribunaux militaires alors qu'ils sont, dans leur totalité, des civils qui n'ont pas appartenu aux Forces Armées de l'Etat. Ce sont les mêmes militaires qui ont réprimé et condamné les militants antidictatoriaux et qui défendent l'impunité de ceux qui ont violé les Droits de l'Homme, qui jugent les prisonniers politiques et les maintiennent emprisonnés ;- les prisonniers politiques sont soumis à un double procès pour un seul délit supposé. Ceci porte atteinte à un droit fondamental et internationalement reconnu. Aucune personne ne peut être condamnée deux fois pour le même fait, mais eux sont soumis à un procès devant le tribunal militaire et accusés du même délit supposé devant la justice ordinaire ; - on leur applique arbitrairement la loi antiterroriste. Au Chili, aucune organisation populaire ne s'est constituée dans le but de générer la terreur parmi la population (comme ce fut le cas de la DINA et de la CNI durant la dictature). Les prisonniers politiques reconnaissent qu'ils luttent contre l'Etat et les institutions pinochétistes qu'ils contestent, mais ils nient l'utilisation de méthodes terroristes. Cette conception est même partagée par le Ministre de la Justice, Francisco Cumplido, qui a réformé précisément la loi antiterroriste. Il affirme que les tribunaux réalisent une interprétation erronée de cette loi et de la sorte une nouvelle injustice contre les prisonniers politiques est commise. Ces militants populaires sont, dans leur majorité, des ouvriers, des travailleurs manuels et sociaux, des mapuche, des étudiants. Dans de nombreux cas, ils ont été des victimes directes de la répression de la dictature pinochétiste. Tous ont été torturés sous les gouvernements civils, par les mêmes méthodes et les mêmes bourreaux que sous la dictature militaire. Les prisonniers politiques luttent pour la Liberté et la Justice, contre l'exploitation et l'oppression. Pour cela l'Etat lui-même, qui protège jalousement Pinochet et ses complices, s'acharne contre eux avec une haine féroce, en prétendant ainsi donner un châtiment exemplaire et terroriser les organisations populaires en paralysant les luttes du peuple, en pénalisant la révolte. Nous qui signons cette déclaration, - exigeons la liberté immédiate et sans exclusion de l'ensemble des prisonniers politiques, - nous exigeons que les autorités de l'Etat fassent tout ce qui est nécessaire pour que cette liberté soit un fait concret et sans délai, - nous appuyons le refus des prisonniers politiques de quelque manouvre que ce soit qui prétende les utiliser comme monnaie d'échange face à de possibles « sorties politiques » pour les assassins et les tortionnaires qui ont violé les Droits de l'Homme, - nous appuyons les luttes des prisonniers politiques et de leurs familles et amis pour la liberté, la justice et la dignité humaine. Nous lançons un appel à tous les démocrates authentiques, aux défenseurs des Droits de l'Homme, aux militants populaires, à la jeunesse et à la solidarité internationale pour se mobiliser de toutes les façons possibles pour exiger la libération des prisonniers politiques au Chili. Maintenant!

LIBERTE IMMEDIATE ET SANS EXCLUSION POUR LES MILITANTS POPULAIRES !

PLUS DE PRISONNIERS POLITIQUES DANS LES PRISONS CHILIENNES !

POUR LA LIBERTE ET LA PLEINE JUSTICE !

NON A L'IMPUNITE !

 

Le 06 mars 2001,

Le COLLECTIF CHILIEN EUROPEEN CONTRE L'IMPUNITE (CCECI)

Merci de signer et d'envoyer cette déclaration aux adresses suivantes

cfcci@nordnet.fr ;

minju@reuna.cl ;

ddhhsen@congreso.cl ;

ricardolagos@lagos.cl ;

minrel@minrel.cl;

presicam@congreso.cl;

presisen@congreso.cl;

cde4@ctcinternet.cl;

abarrios@presidencia.cl;

SIGNATAIRES :

COLECTIVO CONTRA LA IMPUNIDAD (Bruselas - Bélgica)

CFCCI - NORD - PAS de CALAIS - (Lille - Francia)

CENTRO DE ESTUDIOS TIERRA (Estocolmo - Suecia)

RADIO NUEVA AMERICA (Estocolmo - Suecia)

COMITE 16 DE OCTUBRE (Londres - Inglaterra)

COMITE LATINO SOLIDARITEIT (St; Niklaas - Bélgica) IDL (Francfort Alemania)

COMITE DE SOLIDARIDAD PRESOS POLITICOS (Berlín Alemania)

AGRUPACION DE FAMILIARES Y AMIGOS DE PRESOS POLITICOS (Chile)

ODEP - Organización de Defensa Popular (Chile)

IRMA VELIZ, Periodista, representante de la AFAPP (Santiago- Chile)

AMADOR AGUILA, ex preso político de Tejas Verdes, Chile (California - Estados Unidos)

MAXIMO KINAST (Barcelona España)

GERMAN F. WESTPHAL, Ph.D. Universidad de Maryland - (Baltimore, Estados Unidos)

PROFESOR J. (América Latina)

PROYECTO INTERNACIONAL POR LOS DD.HH (Londres - Inglaterra)

CORDILLERA (Villeneuve d'Ascq - Francia)

COMITE PERMANENTE POR CHILE (Chicago - Estados Unidos)

RED CHILENA INDIGENA Y POPULAR (New York - Estados Unidos )

LA PEÑA DEL BRONX (New York - Estados Unidos)

COMITE PARA LA JUSTICIA EN CHILE (New York - Estados Unidos)

COMITÉ INTERNACIONALISTA ARCO IRIS (Italia)

GRUPO CHILE SODEPAZ (Madrid, España)

COMITE CONTRA LA IMPUNIDAD Y EN APOYO A LOS PRESOS POLITICOS (Londres-Inglat.)

GRUPO DE APOYO A LOS PRESOS POLÍTICOS (Oslo, Noruega)

REVISTA "MARCHA" (Panamá)

CRISTINA DE AZEREDO (Barcelona - España)

CARMEN MORENTE, Directora del periódico "UNIDAD Y LUCHA" (España)

VASILI CARRILLO NOVA Ex Preso Politico, IDENTIDAD RODRIGUISTA, (Chile)

JOEL ATILIO CAZAL, Director revista Koeyu Latinoamericano (Venezuela)

MAURICIO OTERO, poeta chileno (Chile)

FRANCISCO J.PEÑA, Dr. en Historia y Cs. Políticas, profesor Universidad de París (Francia)

ELSA MARIA FERRAZZANO (Caserta- Italia)

EDUARDO HELUANI (Caserta- Italia)

JEAN PESTIEAU, Professeur, Université catholique de Louvain (Belgique)

JEAN BRICMONT, Professeur, Université catholique de Louvain (Belgique)

POL DE VOS, Président, Ligue Anti-impérialiste (Belgique)

BERT DE BELDER, Coordinateur, Médecine pour le Tiers Monde (Belgique)

MIGUEL ÁNGEL DÍAZ MONGES Escritor y periodista (Cd. de México, México)

UNIVERSO FINIS AFRICAE (Sitio internacional con base en Cd. de México, México)

ASAMBLEA PERMANENTE DE DERECHOS HUMANOS (Ecuador)

COMITÉ CHILI-AMÉRIQUE LATINE (Aix-en-Provence - Francia)

AL SUR DEL SUR. Plataforma contra la Impunidad y por los DDHH (Sevilla.España)

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