Ce matin, les bus loués à une compagnie privée par les Italiens (7) ne se sont pas présentés au départ. Nous sommes à peu près deux cent cinquante personnes de différentes nationalités à être bloqués à Oaxaca, sépares du reste de la caravane qui est parti très tôt ce matin (vers heures) pour une journée très chargée en rencontres dans l’état de Véracruz (état réputé pour la présence de nombreux groupes opposés à la caravane) à Orizaba pour terminer à Puebla. Cet événement est révélateur d’une stratégie d’empèchement de l’accompagnement de la "société civile internationale" à la caravane qui se trouve privée de plus de la moitié de son soutien international. Nous avons déja pris contacte avec la presse et le gouverneur de l’Oaxaca. Ce dernier a fait envoyé six bus affrétés par ses soins à notre lieu de départ et nous avons refusé cette offre car elle nous semble dévier les objectifs de la caravane et nous laisser à la merci de la bonne volonté des autorités opposées aux zapatistes. Nous voulons pouvoir continuer par tous les moyens possibles à assumer le rôle de "protection des participants zapatistes et autres mexicains. Il est urgent de dénoncer une nouvelle manoeuvre d’empèchement du déroulement normal de la caravane après le refus de la Croix Rouge Internationale d’accompagner la commandance zapatiste. Depuis le départ nous sommes encadrés par des flics et a certains moments des militaires s’infiltrent dans le cortège.
Le climat est beaucoup plus tendu depuis notre arrivée à Oaxaca où des slogans menaçant les Zapatistes couvrent certains murs de la ville dirigée par le PRI. Les chauffeurs et les bus ont littéralement disparu de la ville, 13 bus en tout sont concernés soit par leur arrivée au rendez vous avec plus de deux heures de retard soit par leur absence totale pour 7 d’entre eux.
L’erreur d’avoir payé les bus à l’avance ne peut pas tout expliquer puisque déjà hier au soir les chauffeurs nous ont demande de vider les soutes et de déposer nos bagages a l’endroit ou nous dormions, ce qui n’a pas été le cas les autres soirs.
Les français, canadiens et espagnols sont partis ce matin avec deux heures de retard pour rejoindre la caravane qui n’a pas décide de renoncer à son programme d’aujourd’hui. Il manque également un bus sur les trois du départ.
La priorité est aux protestations de cette "disparition soudaine aux autorité d Oaxaca et à l’ambassade italienne du Mexique. Les gens bloqués sont les plus organises et les plus a même d’assurer un cordon de sécurite pour les commandants comme cela avait été prévu depuis des mois. Les Tutte Bianche et d’autres Italiens ainsi que d’autres étrangers étudient toutes les possibilités pour continuer, à pied s’il le faut et à attirer l’attention des groupes de soutien et sympathisants de la caravane zapatiste qui n’en n’est qu’a son quatrième jour.
Il est sans aucun doute plus aisé d'attenter à la sécurité de la délégation zapatiste sans la présence de la moitié des étrangers.
Plus de nouvelles bientôt…