Des disques audio corrompus appelés « Copy-protected CDs »

Qu'est-ce?

-Ils ont l'apparence de CDs normaux.

-Ils sont vendus dans les mêmes magasins.

-Ils peuvent être étiquetés avec quelque chose comme « Will not play on PC/Mac »



Ces disques audio ont été volontairement corrompus par les compagnies d'enregistrement pour les rendre plus à lire sur les ordinateurs. Ces compagnies font ceci pour essayer de diminuer l'échange de fichiers MP3 et la copie de CD.

Cependant, ces disques corrompus peuvent avoir de gros problèmes pour être lu sur:

-lecteurs de voiture

-consoles de jeux

-lecteurs DVD

-lecteurs portables

-systèmes digitaux d'home cinéma

-même certains lecteur de CD normaux.



Sur les ordinateurs, ils peuvent:

-simplement refuser d'être lu

-bloquer la machine, obligeant de redémarrer la bécane

-et dans des cas extrêmes: refuser de s'éjecter, bloquer entièrement la machine vous obligeant de l'apporter à réparer.



Les types de corruption:

-réduisent la résistance aux chocs, ce qui raccourcit la durée de vie moyenne du CD

-dégradent rapidement la qualité du son au fur et à mesure que le disque devient vieux

-peuvent causer des pannes prématurées dans les vieux lecteurs audio.



Comme vous pouvez le voir, le coût et les inconvénients pour le consommateur sont élevés. Est-ce que cette « protection contre la copie » fait son travail? Pas actuellement:

-Même avec les corruptions les plus complètes, il y a toujours certains CD-ROM d'ordinateurs qui sont capables de lirent parfaitement de tels disques.

-Tout ce que les professionnels de la contrefaçon ont besoin de faire est d'essayer plusieurs PCs jusqu'à ce qu'ils en trouvent un qui fonctionne.

-Même si cela ne marche pas, il est toujours possible de copier un CD « protégé » en branchant la sortie son d'un lecteur audio sur l'entrée ligne de la carte son.

-Les utilisateurs privés de tels disques ont déjà trouvé d'autres moyens pour que ces CDs puissent être lus normalement dans leurs ordinateurs: en couvrant les zones corrompues de disque avec des autocollants ou des lignes faites au feutre.



Ainsi, qu'a réussi cette « protection contre la copie »? Rien est la réponse courte. Mais essayez de le faire comprendre aux compagnies du disque. Elles sont convaincues qu'elles ont fait quelque chose contre le MP3, mais elles ne savent pas quoi. C'est le mieux qu'elles ont réussi à faire, et c'est une solution vraiment sans espoir. Cela fait qu'elles ressemblent à des idiotes, et elles y tiennent mordicus comme si elle voulaient réellement irriter tous leurs clients et perdre tous leurs marchés.



    Peut-être pensent-elles qu'ils veulent passez par dessus et que les individus vont accepter tous ces problèmes avec leurs CDs. Beaucoup ne sont certainement pas au courant de ces problèmes et ne vont probablement pas comprendre pourquoi leur CDs ne fonctionnent pas, mais je pense que nous pouvons faire quelque chose la contre:

  1. Bouton web sur votre site pour montrer votre support et aider à propager le message, c'est ici.

  2. Dites le autour de vous. Soyez sur que votre famille et vos collègues sache de quoi il retourne. Envoyez des mails ou téléphonez à vos connaissances.

  3. Rapportez les CDs corrompus au magasin où vous les avez achetés, expliquez le problème au vendeur et insistez pour qu'il vous rende votre argent. Assurez-vous qu'ils savent pourquoi vous ramenez ces disques. Les commerçants ne vont comprendre ce problèmes que si leurs clients leurs en parle. Aussi, les statistiques des compagnies d'enregistrement ne vont montrer vos CDs que si vous les retournez. Votez avec vos disques!

  4. Contacter Trading Standards: En Angleterre, Trading Standards est supposé protéger les consommateurs de problèmes comme celui-ci, mais nous avons eu très peu de succès pour les persuader qu'il y a la quelque chose contre lequel ils doivent faire quelque chose. Cependant, si suffisamment de monde les pressent sur ce problème, ils devront agir. Regardez ici pour les détails de votre office locale. Nous croyons aussi que de tels CDs corrompus ne peuvent pas être légalement appelés CD -- ce qui a été clairement montré par Philips et Apple. Si vous voyez un disque corrompu vendu comme un « CD » ou « compact disc », Trading Standard doit faire quelque chose la contre. Téléphonez leurs. Par la suite ils recevront sûrement le message.

  5. Contactez les organisations locales de consommateurs: Assurez vous que chaque organisations de consommateurs de votre pays est au courant de ce problême. Si suffisamment de monde leur en parle, ils vont savoir que c'est dans l'intérêt du consommateur et ils vont faire quelque chose contre.

  6. Portez plainte: Si vous êtes riches, considérez prendre des actions légales contre Sony (ou Midbar ou n'importe qui d'autre) pour les dommages causés par ces CDs corrompus. Particulièrement les utilisateurs d'iMac devraient obtenir des compensations pour les frais de réparation qu'ils ont subi pour sortir de leur machine des disques audio Sony incorrectement labellés. (Cette option est seulement pour les très riches.) (N.D.T.: Je pense personnellement que les associations de consommateurs peuvent être très utiles pour ce faire. Je ne connaît pas le système belge mais en Suède par exemple, il suffit de demander, remplir et renvoyer un formulaire, l'association se charge du reste pour régler le litige. Ses avis n'ont pas l'effet contraignant des tribunaux mais sont généralement suivis par les compagnies, celles-ci ne souhaitant pas de publicité négative. De plus, dans un cas comme celui-ci, il est certain que la presse serait sûrement intéressée d'en parler.)

  7. Parlez en à votre bibliothèques. Demandez s'ils sont au courant du problème et s'ils ont demandez à leurs fournisseurs de ne leur livrer que des disques audio CDs en parfaite conformité aux standards. Vous pouvez imprimer et leur montrer quelques articles, en particulier celui de Philips pour affirmer vos dires.

  8. Distribuez des tracts ici et ici.

  9. Joignez le CDR: Campagn for Digital Rights

  10. Quelques actions propres à l'Angleterre.

Ils ont aussi une liste de CDs corrompus.

La page de Philips nous apprend entre autre que la prochaine génération de graveurs de cette marque seront capable de lire et d'écrire ces CDs corrompus. Les partisans du Digital Millennium Copyright Act (DMCA) américain ne vont certainement pas être content.

Les cinq compagnie à l'origine de cette corruption sont Bertelsmann's BMG Entertainment, Vivendi Universal's Universal Music Group, Sony Music Entertainment, EMI Recorded Music et AOL Time Warner's Warner Music Group.



Ce texte peut paraître anodin mais il cache des enjeux importants.

Le fait que Philips essaie de contrer cette technologie est révélateur. Philips vient d'être débouté par l'EU dans son projet d'alliance, projet qui lui aurait permit d'atteindre une taille suffisante pour pouvoir concurrencer de manière efficace les grandes compagnies européenne. Bruxelles, en refusant cette alliance confirme la vassalisation de l'Europe et de son industrie aux intérêts américains, le fait que cette vassalisation ne soit plus du seul domaine économique mais que les politiciens européens y participent activement est plutôt mauvais signe.

Un autre enjeu très important est le droit du copyright. Historiquement ce droit a beaucoup évolué. Si vous achetez un livre, vous pouvez le lire et le relire autant que vous voulez pour le même prix, vous n'avez pas le droit d'en faire une copie industrielle mais rien ne vous empêche d'en faire des photocopies ou une copie manuscrite. Le DMCA, s'il se généralise permettra d'aller beaucoup plus loin. Non seulement, il permettra d'interdire toute formes de copies même pour un usage personnel mais il permettra de vous faire repayer si vous désirez relire ce que vous avez déjà lu. Les partisans de cet acte anticipent l'histoire et profitent du fait qu'à l'heure actuelle, l'usage de lire des livres sur la toile ou sous forme de CDs n'en ai qu'à ses premiers pas et n'est pas encore généralisé.

Pour ceux comprenant l'anglais, le site personnel de Richard Stallman, un des pères du projet GNU et des logiciels libres proposent des textes éclairés et très intéressant sur le copyright et sur pleins d'autres choses.

Pour les francophones, le flash informatique spécial été 2001 du 4 septembre 2001 de l'école polytechnique de Lausanne sur les logiciels libres est très intéressant et dans le contexte de cette article je recommande particulièrement la lecture de la traduction d'une conférence de Stallmann sur le copyright. Un autre article passionnant est celui de Philippe Quéau, directeur de la division de la société de l'information à l'UNESCO sur l'intérêt général et la propriété intellectuelle.

« Il en est des livres comme du feu de nos foyers, on va prendre le feu chez son voisin, on l'allume chez soi, on le communique à d'autres et il appartient à tous. » Voltaire

Anatole France: «Notre droit défend au riche comme au pauvre, dans une majestueuse égalité, de voler du pain et de mendier au coin des rues.»