Selon Caroline Anstey, porte-parole, de la Banque mondiale, "une conférence sur la réduction de la pauvreté devrait avoir lieu dans une atmosphère pacifique libre de toute provocation, violence et intimidation. Malgré nos efforts de nous rapprocher de certains groupes planifiant des manifestations et de les inclure dans la conférence, l'intention de beaucoup de ces groupes qui convergeraient vers Barcelone n'est pas de participer aux délibérations et de contribuer de manière constructive au débat sans l'interrompre. Nous ne voulons pas exposer à une telle situation les quelques 200 académiques de la planète, ni nos hôtes espagnols." La porte-parole explique que, surtout, "est arrivé le moment de se prononcer contre cet type d'intimidation contre un libre débat".

Mme Anstey explique également que "dans le passé, les gens brûlaient les livres pour exercer une pression contre la liberté académique; aujourd'hui, ils essaient d'empêcher ces derniers d'arriver aux salles de réunion. On ne peut appeler cela le progrès".

Ainsi donc, la Banque mondiale compare les manifestants d'aujourd'hui à des fascistes entravant la libre expression. C'est assez ironique d'entendre cela quand, historiquement, cette institution et sa compagne, le FMI, ont toujours tenue bien secrète leurs décisions. C'est assez ironique quand l'on sait que ces institutions ne font l'objet d'aucun contrôle "citoyen". C'est assez cynique quand de telles institutions sont responsables de milliers de catastrophes sociales partout à travers le globe. Et, puis, on ne peut que rire jaune quand lmes tentatives de la Banque mondiale pour se rapprocher des manifestants se sfont à coup de matraques, de gaz lacrymogènes, de fermeture des frontières, de violations de la liberté de manifester et de la presse,...

Quoi qu'il en soit, les conférenciers utiliseront Internet pour mener à bien leurs "libres" débats on line. Après le Quatar pour la conférence de l’OMC, la Banque mondiale sur internet, à quand le FMI sur Mars et à quand le capitalisme dans les oubliettes de l’histoire ?


Communiqué de presse complet

Programme de la Conférence