Brutalités au Premier Mai du PTB La Fête des travailleurs et de toutes les forces socialistes à été en partie gâchée par la brutalité du service d\'ordre quasi-policier du PTB à leur Fête de Groenendael. Avec un autre camarade du Parti Ouvrier Socialiste (POS) et deux jeunes camarades de la JGS, nous nous étions disposés à l\'entrée de ladite fête pour y proposer notre journal, La Gauche, et diffuser un tract sur le camp européen des jeunes de la IVe Internationale. Malgré la pluie, nous sommes restés à l\'extérieur du chapiteau au fond duquel se trouvait l\'entrée principale. A peine étions nous là depuis une demi-heure que deux responsables du service d\'ordre du PTB sont venus nous intimer l\'ordre de quitter les lieux et de nous placer deux cent mètres plus loin, là où les gens arrivaient en voiture. Autant nous envoyer sur la route ou dans les bois! Calmement, nous avons expliqué qu\'il était impossible de nous placer à cette endroit-là. Un des responsables a alors haussé encore plus le ton et nous a menacé, avant de partir: \"Si dans 5 minutes vous n\'avez pas quitté les lieux, je reviens en force!\". Un instant plus tard, un second membre du SO nous à proposé un \"compromis\": nous placer 30 mètres plus loin. Vu la disposition des lieux, il était là aussi impossible de proposer notre journal aux personnes arrivant par plusieurs endroits à la fois. A peine avions nous donc poliment refusé cette offre que le grand chef se rapplique furax et commence à nous insulter: \"Cela fait 30 ans que je suis au PTB, vous parlez toujours du sectarisme, mais il y a un sectarisme anticommuniste dont vous êtes les champions, vous êtes des provocateurs!\". Essayant de garder mon calme, j\'explique au personnage que nous ne sommes pas venu provoquer: dans toutes nos activités publiques, les militants du PTB peuvent vendre leur publication à l\'entrée sans problème. La réciproque devrait donc être de mise, surtout lors du Premier mai. De plus, la véritable provocation, c\'est l\'incohérence du PTB elle-même. Socialisme sans frontière, l\'organisation internationaliste du POS, avait en effet reçue un invitation pour tenir un stand à la fête PTB. Nous y avions répondu positivement et payé l\'inscription. Deux jours plus tard, soit jeudi passé, nous avons reçu une lettre incroyable qui tenait en une ligne: \"A notre grand regret (sic), vous ne pourrez tenir un stand\". Pas un mot de plus! Nous avions alors, par communiqué, exprimé également nos regrets pour ce revirement. Enfin, j\'explique ensuite au cérbère du dimanche que de toute façon, nous comptions partir dans une vingtaine de minutes pour rejoindre la Fête du Premier Mai sur la Place Rouppe, qu\'il n\'avait qu\' à patienter ce temps là et qu\'il serait alors débarrassé de nous si tel était son souhait... Mais autant parler à un mur: avec un regard chargé d\'une haine irrationnelle, le type m\'a alors bousculé dans les roses; s\'en est suivi alors des empoignades lamentables et des insultes grotesques. Voyant qu\'un attroupement de gens commencait à se former, les cérbères se sont plus ou moins calmés. Quant à nous, plutôt refroidis par ce genre d\'attitude et transi sous la pluie, nous avons décidés, dégoûtés de partir. J\'écris encore sous le coup de l\'événement. La brutalité et la violence sont toujours hideuses. Elle sont sans doute nécessaires dans certains cas, mais elles sont totalement ignobles et humainement pénibles quand elles s\'exercent envers nous par des gens qui sont, fondamentalement du même côté de la barricade. Depuis quelques temps, le PTB, et surtout certains de ses militants, semblait évoluer positivement. Apparemment, il y a encore du chemin à faire. L\'enjeux est énorme pourtant et il dépasse les événements relatés ici. Alors que partout ailleurs en Europe et dans le monde, on assiste, renforcées par le souffle de Seattle, à des convergences et des regroupements entre les forces révolutionnaires et anticapitalistes, la Belgique connaît un lamentable retard. Une des causes principales de ce retard n\'est autre que le sectarisme historique du PTB et son arrogance à vouloir prétendre exercer un monopole quasi-exclusif sur la contestation politique radicale. Ce qui s\'est passé ce Premier mai est grave, mais, personnellement, cela ne m\'empêchera pas de travailler ou de collaborer avec des membres du PTB là où c\'est possible et nécessaire. J\'espère au moins, sans en faire une condition pour ce qui précède, que des membres et des sympathisants du PTB, attachés aux valeurs de gauche, vont protester contre l\'attitude de leur «service d\'ordre». Ataulfo Riera PS: J\'espère en outre que ce message ne me vaudra pas de nouveau de me faire insulter \"d\'anti-communiste professionnel\". Je suis communiste jusqu\'aux tripes et j\'en ai parfaitement marre de ce genre d\'insultes qui ne servent qu\'à masquer l\'absence d\'arguments sérieux. Si je rend compte dans Indymédia de ce qui s\'est passé à la Fête du Premier du PTB c\'est parce ce genre d\'attitude est inadmissible, qu\'elle doit être définitivement bannie au sein des forces anticapitalistes si nous voulons construire un rapport de forces favorable, puissant et efficace contre le capital et la mondialisation néolibérale capitaliste. Je pense avoir été clair et surtout être resté raisonnable : d\'autres que moi qui auraient vécu ça auraient sans doute criés stupidement au « fascisme rouge du PTB ».