. .. Vers 11:00, samedi 05 octobre, dans un des 4 bus en provenance de Bruxelles. Les 'Bombes-spotters' ["pointeurs de bombes"] se préparent et reçoivent un dernier briefing sur les but de l'action et les consignes de sécurité. Des bus venus de toute la Belgique convergent actuellement vers la base militaire de Kleine Brogel, mais on n'a aucune idée si ils pourront atteindre les environs de la base ou seront arrêtés avant.

. .. Finallement aucun bus ne sera arrêté en route. Arrivé dans les environ de la base, les activistes qui tenteront de rentrer sur la base militaire descendent des bus, à différents points, tout autour de la base. Les bus continuent ensuite vers le centre de convergence avec à leur bord les personnes ne pouvant pas participer directement à l'action.

. .. Une fois débarqués, les activistes se répartissent par groupe de 4: la police a interdit tout rassemblement de plus de quatre personnes. Les participants passent autour de leur bras un brassart avec l'inscription "Amener les armes nucléaire devant le tribunal": le but de l'action est en effet de se laisser arrêter, dans le but d'être traduit en justice, afin de pouvoir y démontrer l'illégalité des armes nucléaires stockées à Kleine Brogel.

. .. Quelques minutes plus tard, les activistes atteignent le sud de la base sans avoir été inquiètés par la police, passent les grillages et sont immédiatement arrêtés.

. .. La plupart du temps les activistes, qui se sont engagés à ne faire usage d'aucune violence penêtrent dans la base sans que les militaires, présents en masse, ne cherchent à les en empêcher.

. .. Des activistes, surtout des jeunes, sont venus de toute la Belgique et d'ailleurs, individuellement, ou en groupe, comme ce membre de l'ABVV Jongeren Mechelen [ trad: Jeunes FGTB Maline ], qui a organisé un groupe pour venir participer à l'action "Parce que le rôle du syndicat doit être le bien être des gens et ces armes nucléaires menacent ce bien être". Puisse-t-il être entendu par la direction syndicale!

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Entre le grillage et la barrière de barbelés "NATO" [ garnis de lames ]: l'endroit idéal pour le pic-nic prévu dans l'action [les soldats ne sont pas non plus capables de passer au travers de la barrière qu'ils ont eux même placé]. En effet, les inspecteur/trice/s en armement de Bombes-Spotting ont décidé de mener une action ludique, une dernière fois: les organisateurs ont promis que si cette action n'avait pas d'effet, ils passeront au désarmement effectif: mettre hors d'usage les chasseurs F16 au moyen ... de peinture sur les instruments de navigation, très sensibles.

. .. Les jeunes de l'ABVV sont bientôt rejoins par d'autres activistes, qui circulent dans le couloirs entre les deux barrières.

. .. Une fois sur la base et avant de se diriger vers les endroits où les barbelés s'arrêtent, et où ils seront donc arrêtés, les 'Bombes-Spotters' avertissent la permanence où l'ont tient une comptabilité rigoureuses des personnes arrêtées. Le scrore sera impressionant: en fin de journée 1.117 activistes auront été arrêtés, plus ou moins volontairement.

. .. C'est par bus entiers que les activistes arrêté sont emmenés. Les bus tournent à l'intérieur de la base et effectuent le ramassage au fur et à mesure des arrestation. "Plus ponctuels que DeLijn" [ TEC, en Flandres ], nous assure un soldat.

. .. L'appareil de cette aciviste rentrée sur la base est confisqué. Bizarement, alors que certaines personnes se voyent confisquer leur appareils et/ou détruire leur pélicules, d'autres rentreront et sortiront avec leurs appareils, et tireront encore des photo à l'intérieur de la base... Moins rigolo, pas des média-activistes [dont moi] et des journalistes [dont un photographe de l'AFP] seront arrêtés par la police à l'extérieur de la base et ammenés à l'intérieur!

. .. De manière générale, l'action de déroule dans le calme et la bonne humeur, il n'y a pas de confrontation entre les soldats et les 'inspecteurs en armements', mais les policiers ne sont pas toujours aussi relax. Sur certains 'fronts', la situation est plus tendue, en particulier au nord de la base où des policiers à cheval empêche l'entrée sur la base de manière agressive. Sans parler des 8 soldat blessés ... en plaçant les fils de fers barbelés.

. .. Entre photographes, on s'apprécie, c'est sûr ... ou presque!

. .. Durant des heures, les activistes continuent à arriver, à rentrer sur la base et à se faire arrêter.

. .. On ne peut qu'admirer le calme avec lequel ce bovin broutte dans les environ d'une base militaire qui renferme une collection de têtes nucléaires dont la puissance destructrice équivalant à des dizaines de fois la bombe d'Hiroshima. Ces bombes atomiques Etasuniennes sont entreposées, prêtes à l'usage, totallement illégallement sur le sol Belge. Nos gouvernements, prêts à continuer la destruction de l'Irak pour empêcher la production éventuelle d'armes de destruction massive illégale, devrait d'abord donner un bon coup de balais à Kleine Brogel.

. .. Une fois sur la base, plus besoin de se presser: on sait bien qu'une fois arrêté, on en a pour des heures d'attente. En effet, le miller d'activiste arrêtés seront fouillés, puis enfermé en plein air, dans deux enclots, avec pour s'abriter une unique tente [ type 'SNJ' ] pour 500 personnes ... Ils ne seront liberés qu'à partir de 8 heure, mais il faudra des heures pour que tout le monde puisse récupèrer sa carte d'identité, être ramenés en bus jusqu'au centre de convergences, et là encore attendre pour les bus repartants vers les villes d'origines, eux aussi bloqués par la police.

. .. Les activistes arrêtés par les militaires sont remis aux policiers, enfermés dans un petit enclot en barbelé, sous les drapeaux belges et US. Ensuite on leur confisque leur carte d'identité [ opération de fichage en cour ], on les fouille complètement, les sacs doivent être vidés sur le sol. Finallement, ils sont parqués dans des enclots, entouré de grillage et de barbelé. Ils y resteront pendant des heures, mais à l'intérieur, on organise des jeux, on discute, ont picnic, etc ... malgré les averses régulières.

. .. La journée se termine au centre de convergence, devant un verre, ou en se restaurant avec la soupe et les sandwiches préparé pas les "food-activists" de Kokerellen.