Vénézuela: la bataille pour le pétrole est engagée.
Caracas, 7 Décembre, 21:00, heure locale
Paul-Emile Dupret, Maximilien Arvelaiz.
Samedi matin, au lendemain du massacre de la place Altamira qui a fait 5 morts et 17 blesses, Caracas a été le théâtre de deux marches. La marche immense organisée par les cercles bolivariens, qui parcourait le centre et terminait aux abords du Palais de Miraflores, l’autre, celle de l’opposition, se confinant a un parcours dans les quartier riches de la capitale.
Comme toujours, et malgré l’ offensive de médias suite aux massacres, la marche pro-Chavez a recueilli un peu plus du double de celle de l’opposition.
24 heure après la tuerie de la place Altamira, le scénario selon lequel le président était responsable de celle-ci, largement diffusé par l’opposition et ses principales armes que sont les media, est totalement contredit par les premiers éléments de l’enquête. En effet les chaînes commerciales avaient largement diffusé, quelques heures seulement après le crime une vidéo "amateur" montrant le présume assassin, de nationalité portugaise, en compagnie de plusieurs personnes proches de Hugo Chavez dont Freddy Bernal, maire chavista de Caracas, et des membres des cercles bolivariens au moment d’un rassemblement devant un des sièges de PVDSA. Or le passeport de cette personnes prouve qu’au moment du tournage des images de cette vidéo, il se trouvait au Portugal et qu’il n’est arrivé au Venezuela postérieurement. Encore une fois les médias vénézuéliens ne reculent devant rien pour justifier le renversement de ce gouvernement légitime. Ce manipulation est énorme comme celles qui eurent lieu le 11 avril .
A la fin de l’après-midi, le président Chavez, très en forme et très ovationné par une foule immense, a fait un discours historique retraçant toute l’histoire de son arrivée au pouvoir et des abus commis par l’opposition. Lorsqu´il a aborde la question des sabotages de la production de pétrole par les gérants de l’entreprise PVDSA, la foule a demande de façon continue qu’il applique une main de fer. Le président a appelé les Vénézuéliens a livrer une bataille pour la récupération du pétrole, bien de tous les vénézuéliens, afin de poursuivre les programmes sociaux dans le futur.
Il a annonce que pour sa part le gouvernement avait d’ores et déjà adopte une série de mesures pour assurer dans l’immédiat que ne soit pas interrompue la chaîne de production du pétrole. Ainsi a-t-il annoncé que les capitaines s’étant rendu coupables d’actes de piraterie en paralysant leurs bateaux avaient été licencié, et que les gérants de l’entreprise qui se sont rendu responsables des actions de sabotage allaient être remplaces dans les prochaines heures.
8 mois après la mise a l’écart de plus 50 généraux pour leur participation au coup d’état du mois d’Avril, un mois après la mise sous tutelle par l’armée de la police métropolitaine impliquée elle même dans ce coup, la bourgeoisie vénézuélienne pourrait bien perdre un nouvel élément de son pouvoir: l’entreprise pétrolier nationale PVDSA.
La grande incertitude est de savoir comment et quand réagira l’administration Bush au reprise en main de ce secteur d’activité qu’elle prétend contrôler à n’importe quel prix dans le monde entier.