Ah ? "c'est toujours les mêmes pays qu'on vise" Ah ? l'exécution de 2500 Chinois (dont certains pour de simples délits de droit commun) fait rigoler Fuschia ? Informez-vous avant de réagir comme des perroquets staliniens : Ci-dessous un communiqué d'Amnesty qui ne se fait aucune illusion sur les USA... ÉTATS-UNIS Amnesty International La Journée des droits de l'homme devrait être l'occasion d'une réflexion BULLETIN D'INFORMATION 227/02 Index AI : AMR 51/181/02 9 décembre 2002 "«Plus de la moitié des pays du monde ont tourné le dos à la peine capitale, reconnaissant son incompatibilité avec la dignité humaine, son absence de caractère dissuasif particulier et le risque d'erreur irrémédiable qu'elle comporte», a souligné l'organisation. «À l'inverse, les États-Unis, qui prétendent souvent être la force de défense des droits humains la plus progressiste du monde, ont mis à mort plus de 600 hommes et femmes au cours de ces dix dernières années, dont beaucoup en violation des normes internationales spécifiques», a-t-elle ajouté." (...) "Or, pendant la seule année 2002, plus de 60 personnes ont été exécutées aux États-Unis. Parmi elles figuraient un homme atteint de troubles mentaux, plusieurs personnes n'ayant pas bénéficié d'une assistance juridique appropriée, des prisonniers dont la culpabilité n'avait pas été formellement prouvée, un ressortissant mexicain qui avait été privé de ses droits consulaires et un ressortissant pakistanais enlevé au Pakistan par des agents des États-Unis au mépris des garanties relatives aux droits humains. C'est aussi aux États-Unis qu'ont eu lieu les trois seules exécutions connues de mineurs délinquants (âgés de moins dix-huit ans au moment des faits) dans le monde en 2002. Or, les exécutions de mineurs délinquants, que les États-Unis sont pour ainsi dire les seuls à continuer de pratiquer, violent le droit international et ont été condamnées énergiquement par la communauté internationale." (...) "En outre, cette année, l'attitude des États-Unis à l'égard du système de protection internationale des droits humains n'a cessé d'être source de préoccupation dans des domaines autres que la peine de mort : • en 2002, les États-Unis ont effectué des démarches auprès d'autres gouvernements pour leur demander de conclure avec eux des accords par lesquels ils s'engageaient à ne pas remettre à la nouvelle Cour pénale internationale les ressortissants américains accusés de génocide, de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre. Dans de nombreux cas, ils ont menacé les pays de leur retirer leur aide militaire s'ils refusaient de signer ces accords. • Plus de 600 personnes détenues à la base navale américaine de Guantánamo Bay n'ont toujours pas de statut juridique, et ne peuvent donc ni accéder aux tribunaux, ni rencontrer des avocats. Certaines sont détenues depuis presque un an sans aucune perspective de libération ni de procès. D'autres risquent d'être jugées par des commissions militaires, en violation des normes internationales relatives à l'équité des procès. Leurs conditions de détention – les détenus sont enfermés jusqu'à vingt-quatre heures par jour dans des petites cellules, avec très peu de possibilités de faire de l'exercice – peuvent s'apparenter à un traitement cruel, inhumain et dégradant et soulèvent de graves préoccupations quant à leur bien-être. • Le 8 novembre, Amnesty International a écrit au gouvernement des États-Unis pour lui exprimer sa préoccupation au sujet de l'exécution extrajudiciaire présumée de six hommes au Yémen, dont la voiture aurait été prise pour cible par un drone Predator contrôlé par la Central Intelligence Agency (CIA, les services de renseignements des États-Unis). L'année dernière, à la même époque, le président George Bush avait proclamé le 10 décembre Journée des droits de l'homme aux États-Unis, insistant sur l'importance de promouvoir les droits humains dans le monde entier et soulignant l'engagement des États-Unis en faveur de la justice et de la dignité humaine. «Un an après, ces mots sonnent creux tandis que le train-train habituel des exécutions se poursuit et que les États-Unis ont toujours une approche aussi sélective des normes internationales», a déclaré Amnesty International, ajoutant que les États-Unis devraient reconnaître le danger d'une telle approche pour la progression des droits humains à travers le monde, ainsi que le tort qu'elle cause à leur propre réputation à l'étranger. Les deux personnes qui risquent l'exécution le 10 décembre sont Jerry McCracken dans l'Oklahoma et Desmond Carter en Caroline du Nord. Linroy Bottoson pourrait être exécuté aujourd'hui (9 décembre) en Floride si un juge le déclare mentalement apte à être tué. James Collier et Jessie Williams doivent être mis à mort le 11 décembre, respectivement au Texas et au Mississippi. Enfin, Anthony Johnson et Jay Neill doivent recevoir une injection létale jeudi 12 décembre, l'un en Alabama et l'autre dans l'Oklahoma."