La secte Falun Gong aurait été fondée en 1992 par son actuel gourou Li HongZi. Initialement ce dernier parcourait les campagnes reculées en tant que sorcier-guérisseur, comme il en existe encore à certains endroit où l’éducation a du mal à s’imposer. Devant le succés croissant de ses élucubrations philosophiques, Li HongZi fonde son mouvement à partir d’une théorie hétéroclite qui reprend toutes les croyances occultes des contrées qu’a visitées le gourou. C’est la naissance du Zhuan Falun, la théorie mirobolante de la secte. Les adeptes sont soignés à distance par l’unique médecin en la personne de Li. D’ailleurs toutes les personnes non guérissables, le sont « à cause de leur karma ». Entendez qu’ils sont « maudits pour avoir commis des crimes… dans une autre vie ». (1) Inutile de dire que les membres de la secte n’ont pas le droit de fréquenter les hôpitaux, sous peine « de ne jamais pouvoir atteindre le royaume céleste. » Notons qu’il se trouve aujourd’hui nombre d’organisation de défense des Droits de l’Homme pour nier le caractère sectaire du Falun Gong (2)… Et pour cause… L’engrenage politique La législation socialiste interdit les pratiques dont les fondements philosophiques tendent à réconcilier le peuple avec les pratiques obscurantistes. Néanmoins, le gouvernement n’a pas soupçonné l’ampleur et la perversité prises par le mouvement. Il s’avère aujourd’hui, que Li HongZi a bénéficé très tôt de soutien extérieur. Le service canadien du renseignement et de la sécurité n’hésite pas à qualifier Falun Gong comme « un des groupes les plus important parce qu’il a pu avoir une envergure nationale et parce qu’il est très bien organisé… » Mais il s’agit bien « d’une secte apocalyptique menaçant la légitimité d’un régime voué au développement économique. » (3) Les connections établis entre Li HongZi et l’extérieur ne font aucun doute. Le même organisme de renseignement nous apprend que Falun Gong a bénéficié « des liens avec les Eglises chrétiennes parallèles à l’étranger ».(3) Traduction : Li HongZi a financé son mouvement via des réseaux classiques de la CIA. Partout où la secte s’est implantée, elle organise des émeutes, et se profile beaucoup plus comme une organisation politique que comme groupe religieux. Un spécialiste de la question explique : « les adeptes n’étaient initialement pas contre l’Etat. Aujourd’hui, ils le sont ! »(4) Li HongZi ne se contente pas de fomenter des troubles. Il oriente sciemment son mouvement dans le sillage de l’impérialisme. Le 25 avril 1999, 10 000 de ses adeptes provoquent une émeute sur la Place Tian An Men, une heure à peine après le départ du gourou vers les USA sous un faux nom et de faux papiers, emportant aussi l’argent de sa communauté. Institutionnalisé En agissant ainsi, Li donnait un peu d’air aux ennemis de la Chine. En effet, ces dernières années, le pays a montré une étonnante stabilité politique, sociale et économique. Les médias occidentaux ont dû se servir de chiens écrasés pour critiquer la Chine, et nombre d’éditorialistes se sont reconvertis en prophètes du malheur pour parler de la Chine. Le Falun Gong est tombé a pic. Il a permis à la presse anticommuniste de pouvoir « fêter » l’anniversaire des événements de 1989. A cet effet, Falun Gong a tout de suite trouvé des appuis, à Taiwan par exemple. Mais si le gouvernement de Taiwan soutient financièrement Li HongZi contre la Chine (5), il ne lui autorise pas ses activités à Taiwan. Ils ne sont pas eux, à Taiwan… Le soutien politique vient surtout des USA. Gail Rachlin, une fonctionnaire américaine, s’est « convertie » au Falun Gong pour en devenir le manager des relations publiques. « Avec Gail Rachlin, les médias internationaux, le gouvernement US et les organisations des Droits de l’Homme se sont penchés sur le Falun Gong pour le défendre… Elle a contribué pour une large part au soutien accordé par le Congrès. Elle se prépare aujourd’hui à faire voter une motion contre la Chine par la Commission des Droits de l’Homme. »(6) Le professeur australien David Kelly est bien connu pour ses positions pro-impérialistes. Il voit dans Falun Gong, la possibilité de « fonder un mouvement charismatique, de masse» (7). Nous reconnaissons là une attaque somme toute classique des anticommunistes, qui se servent d’un leadeur ‘charismatique’, comme Lech Walesa et Vaclav Havel. Suicide collectif : un de trop Le parti communiste n’est pas resté inactif. Une importante campagne nationale a vu le jour pour combattre les sectes hérétiques, et pour dénoncer une machination de l’occident (8). Face à une conscientisation progressive de la population, de nombreux adeptes ont quitté la secte, qui a perdu ainsi une grande partie de son influence, ne gardant qu’un noyau dur de fanatiques. Pour faire mousser une prétendue ‘explosion sociale’ en Chine, les USA ont demandé à Li HongZi de poursuivre les manifestations sur la Place Tian An Men. A court de partisans, Li tente un dernier coup de force médiatique en envoyant ses idolâtres s’immoler en public. Les victimes sont des fanatiques, à en croire leurs déclarations : « nous voulions atteindre le nirvana, comme nous l’avait indiqué Maître Li. » (9) La réaction de la population a été spontanée. Dans toutes les villes, on a assisté à une dénonciation sans appel de Li HongZi et ses méthodes criminelles. Un jeune résumait bien l’atmosphère ainsi à la télévision nationale : « Li HongZi est un minable, qui agit contre la société, contre le progrès, contre la société. Pourquoi ne rejoint-il pas le nirvana tout de suite ? Pourquoi envoie-t-il une jeune fille de 12 ans au bûcher ? On ne lui pardonnera jamais cela. Mais où est-il aujourd’hui ? Aux USA avec ses amis et sa famille. En Chine, Monsieur Li HongZi se rendait lui, dans des hôpitaux auxquels nous donnons une étoile ! » (10) Epilogue Le 31 janvier 2000, les Etats-Unis ont introduit une motion aux Nations-Unies pour condamner la Chine « qui persécute les adeptes du Falun Gong ». Quelques jours plus tard, le comité Nobel pour la Paix s’est cru intelligent de placer Li HongZi sur la liste des candidats au titre. Or, près de mille personnes avaient déjà rejoint le nirvana de Li HongZi. La volonté délibérée de la part des USA d’attaquer la Chine et de l’isoler du reste du monde est manifeste. La volonté de créer des troubles parmi la population chinoise est indéniable. Mais, les communistes chinois ne s’y trompent pas : « les théories absurdes de Li HongZi sont écrites pour satisfaire les forces anti-chinoises en Occident.[…] Aujourd’hui, l’échec de cette politique se passe de commentaires. Li HongZi est hanté par ses propres crimes. » (11) Suite à la mobilisation impressionnante de la population autour du gouvernement chinois et du parti communiste contre Li HongZi et contre FalunGong, on la désertion des adeptes occidentaux du médécin-chef du Falun Gong. A New-York, Zhang Er’Ping, porte-parole mondiale de Falun Gong a affirmé que « son mouvement n’a aucun lien avec le suicide collectif du 23 janvier ». Depuis lors, il semble que son micro soit tombé définitivement en panne. Au point de vue international, la presse anticommuniste se perd en conjecture pour expliquer ce drame. En Belgique, le quotidien Le Matin laissait entendre que c’est « le gouvernement chinois qui avait organisé ce suicide » (12), tandis que dans Le Soir, Eric Meyer soulignait « la détermination totale du Falun Gong à payer le prix, si haut qu’il soit pour déstabiliser le régime… »(13). Comme vous pouvez le constater, même dans la presse anticommuniste, c’est le jour et la nuit. Des pays, comme le Canada, Singapour et la Corée du Sud ont instamment déclaré le Falun Gong indésirables. Deux ans de lutte acharnées ont été nécessaires aux Chinois pour vaincre la secte. Jiang ZeMin, le président chinois, a insisté à la télévision, pour que « le Parti raffermisse l’étude de la science, notamment pour combattre les hérésies du Falun Gong ». (14) Il a entièrement raison. Notes : 1. Zuan Falun, introduction, éd. Chinoise 2. Human Rights Watch, Amnesty et Solidarité Chine qui communient ensemble l’anticommunisme fervent 3. SCRS, Risques de troubles en République Populaire de Chine à moyen terme (2001-2006), Commentaire n°79, p.5 4. Far Eastern Economic Review, 20/04/2000 5. China Times (Taiwan), 30/06/1999 6. Far Eastern Economic Review, op cit. 7. Idem. 8. Beijing Information, 28/06/1999 9. Xinhua News Agency, 30/01/2001 10. CCTV-4, 17/02/2001 11. The People’s Daily, 05/02/2001 12. Le Matin, 24/01/2001 13. Le Soir, 24/01/2001 14. CCTV-4, 06/02/2001