Aujourd'hui, un enfant de 11 ans aurait été tué par Tsahal. Tous les hommes sur cette terre partagent cette information dans la douleur et la peine. Tous les journaux publient cette nouvelle en première page. Il y a quand même quelques commentaires à faire à ce sujet : L'enfant qui a été tué ce matin lançait des pierres. Il paraît évident qu'un enfant en train de lancer des pierres ne fait pas le poids devant un soldat armé. Cependant, il faut se souvenir d'une chose : la situation en Israël est celle d'une guerre non conventionnelle. On connaît les risques qui existent et auxquels on doit faire face tous les jours. On sait que les enfants cachent des adultes derrière eux qui n'hésiteront pas à tuer. L'expérience apprend que les terroristes ont essayé de faire passer une petite fille couchée sous une ceinture d'explosifs dans une ambulance il y a quelques temps de cela. On sait aussi que Tsahal utilise des balles en caoutchouc, et que son but est de disperser les manifestants. Une pierre suffisamment grande, ou si des dizaines sont lancées en même temps, peuvent blesser gravement et tuer. Quand des enfants palestiniens meurent dans les combats, ce sont toujours des accidents, à des endroits où ces enfants sont mis au premier rang, car les organisations terroristes savent que la mort des enfants touche plus que celle des adultes. Un enfant est supposé être naïf et pur, et c'est le cas dans la mesure ou ils ne savent pas penser pour eux-mêmes, et croient tout ce que les adultes leur enseignent. Les enfants sont encouragés depuis le début de l'Intifada à participer à la 'guerre sainte' afin de se battre et de tuer ces ''porcs et singes israéliens.'' C'est un devoir chez eux, qu'ils apprennent dans les écoles financées par le Hamas. Cette organisation est dirigée par le Sheikh Yassine qui lors du meeting du 27 décembre 2002 s'est fait une joie d'exprimer la prochaine disparition de l'état juif, à force d'attentats. Les jeunes Palestiniens sont félicités dans leurs écoles financées par les organisations terroristes lorsqu'ils expriment leurs souhaits ardents de tuer les juifs et de participer à la destruction de l'état sioniste. A longueur de journée on leur enseigne qu'il est saint et grand de tuer les juifs, et quand vient l'heure de dormir, on leur raconte des histoires de quand: ''il était une fois un kamikaze'' (www.idf.il pour l'histoire complète). On leur apprend à être heureux de mourir, de se suicider et de tuer ; on les encourage à écrire des poèmes, des chansons, des odes sur ce sujet ; on célèbre avec eux - à renfort de bonbons distribués et de posters du mort devenu soudain célèbre par son action sainte- la mort de leurs frères alors qu'ils se sont fait exploser dans un bus rempli de civils israéliens. Alors les enfants veulent participer au combat en imitant les grands. De n'importe quelle façon, en lançant des pierres par exemple; et pendant les grandes vacances, ils pourront bénéficier de camps d'entraînement militaires, s'ils ont eu de bons résultats scolaires. Que les pays occidentaux veulent de nos jours être ouverts et compatissants à des cultures différentes est une chose, cependant récompenser un enfant en lui apprenant à manier des mitraillettes et des explosifs n'est pas acceptable. On blâme toujours les parents. Selon les axiomes de la psychologie moderne, ''tout est de la faute des parents.'' Quand les êtres humains ne sont encore que des enfants, et bien oui, les parents sont coupables. Je ne mentionnerais pas des notions telles que l'amour de la vie, de la valeur d'une vie humaine, mais seulement de l'éducation. Les enfants imitent leurs parents. Si les parents pensent que la violence est la meilleure des solutions au conflit israélo-palestinien, et inculquent à leurs enfants l'importance du jihad, et de l'honneur que l'on doit apporter au shaheed (le terroriste suicide), alors on ne peut blâmer les enfants de suivre le modèle parental. Il est inutile de s'abaisser à faire des comparaisons, pourtant véridiques, sur la médiatisation et l' utilisation éhontée de la mort de certains enfants. On ne dira pas que la mort -toujours accidentelle ou défensive- des enfants palestiniens fait vendre, et plus que celle des enfants israéliens. On ne dira pas qu'aujourd'hui est mort un enfant palestinien et que le monde entier est au courant, pas comme la petite Shalevet Pass (Z'L), alors qu'elle était visée avec un fusil longue vue, afin de l'assassiner dans les bras de son père. On oubliera les enfants qui ont été massacrés avec leur mère qui essayait de les protéger à Metzer, une nuit alors qu'un terroriste s'était infiltré dans leur maison. On oubliera aussi le père des enfants tués lors de l'attentat au Kenya, alors qu'ils jouaient pendant qu'ils étaient en vacances. Mais on n'a pas oublié le pauvre Mohammed parti acheter une voiture avec son père en pleine Intifada, et qui s'est révélé avoir succombé aux balles palestiniennes. On se rappelle sa mort, mais pas de ses meurtriers. Alors la conclusion implicite de ces faits est que la mort des enfants palestiniens est mieux ''publicisée'' que celle des enfants israéliens. Il faudrait aussi parler des enfants israéliens qui sont tués intentionnellement par les terroristes palestiniens. On doit toujours déplorer la mort d'enfants, quels qu'ils soient, israéliens, palestiniens, australiens ou népalais, juifs, musulmans, catholiques ou bouddhistes. Les enfants sont l'espoir; l'avenir du monde est entre leurs mains. Seulement les parents doivent également prendre leur rôle plus au sérieux et ne pas leur apprendre que de se tuer au nom d'un idéal est un but, et que tuer est bien, même si l'autre est un juif et qu'il ne nous ressemble pas. Mais peut-être suis-je moi-même restée une enfant, qui veut croire qu'il y a de l'espoir en ce début de semaine, en ce début d'année. Mais je sais que tant que je continuerai dans mes prières à me souvenir des enfants israéliens et palestiniens qui ont été tués ; que je ne suis pas la seule à le faire, alors l'espoir est encore permis…