Neuf millions de Cubains manifestent pour plus de socialisme Exactement cent ans après l'invasion américaine qui allait faire de Cuba une néocolonie pendant plus d'un demi-siècle1, George W. Bush s'est adressé à ses amis, la mafia anticubaine de Miami. Il a exprimé son espoir que Cuba retourne «à la démocratie». Le 12 juin, neuf millions de Cubains sont descendus dans la rue pour défendre leur socialisme. Katrien Demuynck Le peuple cubain a promptement répliqué au discours prononcé par Bush le 20 mai. Les Cubains ont massivement participé aux assemblées populaires.2 A Sancti Spiritus, Holguín et Santiago de Cuba, des foules nombreuses sont venues écouter le président Fidel Castro. Celui-ci avait déjà annoncé que lui-même et tout le peuple cubain répliqueraient à mister W. C'est ce qu'a fait par exemple Miriam Yanet Martín, présidente nationale des Pionniers, le mouvement de jeunesse de Cuba. Comment nos enfants vivaient-ils sous la caricature de république? Des enfants sans école Des enfants discriminés pour la couleur de leur peau Des enfants qui mendiaient dans les rues Des enfants malades, qui mouraient faute de soins médicaux, parce que leurs parents n'avaient pas les moyens de les payer Des enfants qui travaillaient au lieu de fréquenter l'école, pour subvenir aux besoins de leur famille Des enfants sans abris qui dormaient dans la rue Des enfants qui ne pouvaient pas jouer Des enfants qui n'avaient rien à manger pendant des jours Des enfants entraînés dans la prostitution Des enfants humiliés, sans droits Des enfants qui, pour amuser les touristes, plongeaient derrière les pièces de monnaie que ceux-ci jetaient dans la mer Des enfants sans espoir Voilà la république qui a été créée le 20 mai 1902 et qui, selon le président Bush, était le symbole de l'indépendance de Cuba. Ce monsieur devra encore beaucoup apprendre, ou du moins essayer, pour comprendre qu'à Cuba, sous le socialisme cubain d'aujourd'hui Il n'y a pas d'enfants sans école Il n'y a pas d'enfants discriminés pour la couleur de leur peau Il n'y a pas d'enfants qui mendient pour vivre Il n'y a pas d'enfants malades, qui meurent faute de soins médicaux Il n'y a pas d'enfants qui doivent travailler pour la survie de leur famille Il n'y a pas d'enfants qui dorment dans la rue Il n'y a pas d'enfants qui ne connaissent pas la joie du jeu Il n'y a pas d'enfants qui ont faim Il n'y a pas d'enfants contraints à la prostitution Il n'y a pas d'enfants humiliés et sans droits Il n'y a pas d'enfants sans espoir Nos enfants sont intelligents, ils étudient notre histoire et ils savent ce qui se passe dans le monde, ils connaissent la réalité, ils ne se laissent pas tromper, car ils savent ce que notre révolution et le socialisme représentent pour eux. La société civile cubaine amende la Constitution Le 10 juin, une assemblée extraordinaire a réuni les directions nationales des organisations de masse: le syndicat cubain (Pedro Ross Leal), la fédération des étudiants de l'enseignement secondaire (Claudia Felipe Torres), l'association des combattants de la révolution cubaine (Harry Villegas), l'association nationale des petits paysans (Orlando Lugo Fonte), les Pionniers (Miriam Yanet Martín), la fédération des femmes cubaines (Vilma Espín Guillois), les comités pour la défense de la révolution, CDR (Juan Contino) et la fédération des étudiants d'université (Hassán Pérez). Les huit organisations, qui représentent toute la «société civile» cubaine, ont décidé de présenter aux autorités une pétition visant à amender la Constitution, comme l'article 63 de cette Constitution en donne le droit aux citoyens cubains. La Constitution a été approuvée en 1976 par référendum secret national à 97,7% des voix. Depuis lors, il y a eu plusieurs adaptations. Cette fois, la pétition visait à soutenir expressément la Constitution. Les organisations de masse ont demandé à la population de soutenir un renforcement des passages de la Constitution qui constituent les piliers de la société cubaine: la souveraineté nationale et le caractère socialiste de l'Etat cubain. Un écho tonitruant La réponse de la population a été convaincante: le 12 juin, neuf millions (des onze millions) de Cubains sont descendus dans les rues de La Havane, dans les quatorze provinces et dans chacune des 169 communes. A La Havane, un million deux cent mille personnes devant la représentation américaine scandaient «Viva Fidel, viva el socialismo, à bas l'embargo génocidaire». Ils portaient des photos des cinq Cubains condamnés injustement aux Etats-Unis pour avoir voulu protéger leur pays contre des attentats terroristes. Les manifestants portaient également un immense calicot avec les mots: «Ils reviendront!». Par cette énorme mobilisation populaire, le peuple cubain exprime sa volonté à la face du monde. «Un discours aussi insultant, stupide et menaçant, ces exigences de style nazi, méritaient une réponse persuasive», a déclaré Fidel Castro. «Nous nous mobilisons avec l'énergie nécessaire pour faire comprendre au monde ce qui est en train de se passer et pour délivrer ce monsieur de son égarement».3 Une fois de plus, le peuple cubain gagne une bataille dans la lutte pour les idées. «Que monsieur Bush démontre à présent que cette énorme foule combative a été mobilisée sous la contrainte!» a encore ajouté Fidel. 1 La victoire de la guerre de libération contre le colonisateur espagnol était en vue lorsque les Etats-Unis ont envahi Cuba, il y a cent ans. La dictature, l'exploitation et la misère ne prendront fin que le 1er janvier 1959, jour de la victoire de la révolution · 2 Les assemblées populaires (Tribunas abiertas de la revolución) ont commencé lors de la campagne pour obtenir la libération du jeune Elián. Elles se déroulent à intervalles réguliers dans toutes les villes et villages du pays. Ils font partie de «la lutte pour les idées». Toute la population y est invitée · 3 www.jrebelde.cubaweb.cu Bush espère qu'il va à nouveau y avoir une 'démocratie' à Cuba, sans doute la même qu'avant la révolution... 9 des 11 millions de Cubains lui ont répondu. (Photos Granma et Juventu Rebelde www.jrebelde.cubaweb.cu) Combat d'idées Ricardo Alarcón, président du Parlement national: «Peu importe le nombre de jours que durera encore cette dure bataille dans notre long combat. Nous sommes au coeur du tumulte guerrier d'un grand champ de bataille pour les idées. C'est une lutte sans précédent entre la vérité et le mensonge, l'ignorance et la connaissance de la politique et de l'histoire, la culture et la barbarie, l'éthique et l'absence totale de principes moraux et de valeurs, l'honnêteté et le cynisme, l'oppression et la libération, la justice et l'injustice, l'égalité et l'inégalité, les cauchemars du passé et les rêves de l'avenir, la désertification et la préservation de la nature, entre la destruction et la survie de notre espèce.»1 1 www.jrebelde.cubaweb.cu   réagir imprimer envoyer ------------------------------------------------------------------------ Réactions 1.freddy (15-06-2002) Avis à tous les détracteurs de Cuba : les 9 millions de Cubains vous infligent un fameux camouflet. Vous pouvez vite vous cacher dans les poubelles de l'histoire parce qu'à défaut de vous rendre ridicules, vous êtes de fameux salopards. Je ne vous salue pas. ------------------------------------------------------------------------ 2.adil (17-06-2002) j'en suis sur que le peuple cubain et cuba ne lacha pas son CHe,le notre quelque soit les conditions,car ni buch ni quelqu'un d'autre peut detruire la volonté d'un peuple . e-mail adil ------------------------------------------------------------------------ 3.akherraz (18-06-2002) ce ne sont pas seulement les cubains qui defendent le socialisme.toute l'humanité le fait.seulement il faut que las mititants assument leur complètes réspensabiltés et le déterminisme historique dont le leader Castro a parlé un jour fera son travail . le capitalisme a été toujours contre l'humanité,et le socialisme trionphera un jour(peu importe si la mort arrive avant je verrai tout avec les yeux de mon enfant). e-mail akherraz ------------------------------------------------------------------------ 4.Cristina Álvarez (18-06-2002) Le gouvernement cubain n’arrête pas de répondre depuis plusieurs semaines au discours prononcé par le président Bush le 20 mai dernier à Miami devant l’exil cubain. Les réponses sont données par l’intermédiaire de la voix de celui qui répond le plus, de celui qui analyse le plus, de celui qui se sacrifie le plus, de celui qui ne se trompe jamais, de celui qui aime le plus la paix, de celui qui n’a jamais été à la guerre ; de la voix qui a le plus de répercussion au niveau mondial, de celui qui ne ment jamais, de celui qui est en meilleure santé, du plus cultivé, de celui qui a de la musique dans son subconscient, de celui qui a converti les casernes en écoles, du plus solidaire et désintéressé, du plus humble, honnête et véritable ; de la voix de celui qui parle toujours de la même chose. Enfin, la voix de celui qui montre officiellement parmi de nombreux autres la charge de Grand Répondeur en Chef de la République de Cuba. Celui qui a Réponse à Tout devrait inventer un discours pour expliquer plusieurs questions qu’il ne mentionne jamais, par exemple, l’augmentation de l’alcoolisme et la consommation de drogues à Cuba. L’augmentation des centres pénitentiaires, la diminution de la consommation de lait et de viande de bœuf, les difficultés pour obtenir un logement décent, l’augmentation des divorces et des avortements et l’augmentation des forces répressives et de la délinquance. Il serait intéressant que Celui qui a Réponse à Tout parle de ces thèmes. Nous savons que Celui qui a Réponse à Tout continuera à répondre. Il aime beaucoup jouer ce rôle. Ses imitateurs jamais n’atteindront une maîtrise aussi parfaite de l’art de répondre parce qu’ils n’auront pas en leur faveur 43 ans pour vivre la même histoire. Pour autant, qu’ils continuent et fassent tous ensemble un effort maximum pour continuer à répéter ce que personne ne croit déjà plus. La destruction physique et morale de la nation, la séparation de milliers de familles, la souffrance de millions d’hommes et de femmes lui incombe directement. Un jour il devra en répondre. ------------------------------------------------------------------------ 5.marcounet (18-06-2002) Juste pour savoir Cristina, sans polémique: quel est votre point de vue sur la situation en Argentine, au Pérou, en Haïti? e-mail marcounet ------------------------------------------------------------------------ 6.Michel Chappat (20-06-2002) Il y a surement eu des centaines de milliers de policiers pour forcer ces millions de cubains à aller manifester!!! pourquoi nie t'on ce qui est fait à Cuba? En effet, il est facile de parler de pauvreté, de délinquance, de répression, de problèmes alimentaires, de problèmes de logements, de séparations de familles, etc. Mais il faut remettre tout cela dans le contexte de l'embargo qui dure depuis 40 ans, de la publicité faite par les USA pour inciter les Cubains à quitter leur pays, aux problèmes liés au tourisme (drogue, prostitution). Par contre il faudrait parler plus souvent du fait qu'il n'y a pas d'illetrés à Cuba, que la mortalité infantile est ridicule, que les soins de santé sont gratuits, que les gens sont cultivés, qu'il n'y a pas de bidon-villes ni d'orphelins dans les rues alors que nous sommes pourtant en Amérique Latine. Détracteur de Cuba, enlève dabord la poutre qui est dans ton oeil avant de chercher la paille qui est dans celui de Fidel. HASTA LA VICTORIA SIEMPRE, SOCIALISMO O MUERTE, VIVA CUBA, VIVA FIDEL. MICHEL. e-mail Michel Chappat ------------------------------------------------------------------------ 7.cubanana (26-06-2002) Je voudrais offrir une photo que j'aime regarder lorsque les détracteurs du régime cubaniste se donnent à coeur joie sur les ondes privatisées et qu'ils parviennent à émouvoir le bon peuple pour mieux le berner. http://perso.infonie.be/cubanana/glossaire/enfants.jpg e-mail cubanana ------------------------------------------------------------------------ 8.cubanana (26-06-2002) Chère Christina, J'ai pu me rendre à Cuba et je me suis rendu compte de la misère de certains quartiers, mais je n'ai jamais rencontré un Cubain crevant de faim analphabète ou malade, pas un seul Cubain honteux de l'être. Quant à Fidel, on ne peut pas l'accuser d'avoir le culte de la personnalité. Au musée de la Révolution, on voit une scène où sont représentés Che Guevara et Camillo Cienfuegos dans le maquis de la Sierra Maestre et on se rend compte qu'il manque quelqu'un... Sur les timbres de Cuba, on ne voit jamais la tronche de Lider Maximo comme on voit celle de Bébert figurer même sur les pièces d'Euro. Dans les écoles, il n'y a pas le portrait du grand homme de Cuba, mais celle de Marti, de Maceo, du Che. Pourtant quand Fidel prend la parole devant une assemblée internationale, c'est un tonnerre d'applaudissements qui secouent l'assemblée et provoquent la moue des USA. C'est un grand homme aussi bien pour Cuba que pour la planète entière. Dans quelques années, lorsque le système capitaliste s'écroulera par le poids de ses contradictions et de la misère noire qu'elle engendre pour les peuples de la terre, on parlera toujours de Castro, mais on aura oublié Bush et ses successeurs que l'on rangera aux côtés des Thomas Estrada Palma, José Miguel Gomez, Alfredo Zayas, Gerardo Machado, Ramón Grau San Martín dont les statues ont été pulvérisées par les Havanais en 1959. Maintenant lorsqu'on impute à Castro d'être la seule représentation du peuple cubain, je m'insurge devant cette carricature. J'ai rencontré des hommes exceptionnels et le successeur de Castro, un jeune homme de 28 ans que l'on maintient caché dans le halo du Lider Maximo pour éviter qu'il ne subisse un attentat. Sans eux, Castro ne serait rien qu'un pontife tremblant. Comme Maximo Gomez et José Marti, il apparait en uniforme militaire à la tête de son armée: le peuple cubain. e-mail cubanana ------------------------------------------------------------------------ 9.Xa (04-07-2002) communiste en plus d'etre belge, ça ne pouvait vraiment sortir que des conneries comme ça... Dites, le mur est tombé en 1989, achetez vous une TV ! e-mail Xa ------------------------------------------------------------------------ 10.Xa (04-07-2002) communiste en plus d'etre belge, ça ne pouvait vraiment sortir que des conneries comme ça... Dites, le mur est tombé en 1989, achetez vous une TV ! e-mail Xa ------------------------------------------------------------------------ 11.chavez (04-07-2002) je m'adresse au nommé XA .et sans vouloir utiliser un registre de langage aussi grossier,je te dis que si le mur et tombé en 1989,la commune de paris a existé avant même que ton arrière arrière arrière grand père ait venu dans ce monde,en plus la nature organique et minérale ainsi que les dérniers cris de la science moderne comffirme la thèorie du GRAND MARX ainsi que celle du GRAND LENINE et du GRAND ENGELES ,alors si on 'a rien à dire vaut mieux se taire.toutes mes éxcuses pour les camarades du ptb ,socialisme ou la mort . e-mail chavez ------------------------------------------------------------------------ 12.cubanana (07-07-2002) Réponse à XA Les Belges qui croient que le communisme est mort sont des gens aveuglés par leur TV qui leur présente les USA comme la puissance garante de la paix et de la liberté dans le monde. J'espère que XA comprendra que nous préférons l'information d'internet à celle de télé macdo-coca-cola e-mail cubanana