DHL doit rester a Zaventem!
*** l’avenir même de l’aéroport est en jeu ***
• Il ne peut être question d’un déménagement de DHL vers un autre emplacement que Zaventem, que ce soit d’un point de vue économique, social ou écologique.
30% moins de pollution acoustique
• Commençons par l’aspect écologique, la pollution acoustique. Un accord politique a été conclu en février 2003 d’accepter la continuation des vols de nuit, pour autant que la nuisance sonore diminue de 30 % avant fin 2003.
L’exploitant de l’aéroport, BIAC, nous communique que cet objectif a été atteint. DHL, quant à lui, a donc respecté ses obligations. La raison essentielle en est le remplacement intégral des avions 727 fort bruyants par des appareils 757. En 2000, on utilisait encore 18 avions du type bruyant, en 2004 on n’en prévoit plus aucun.
Le calcul des chiffres globaux du bruit produit à Zaventem pendant la nuit a donc connu une chute spectaculaire.
Il est absolument essentiel, que BIAC publie les résultats objectifs requis, obtenus par son système de mesure. Ce n’est que de cette manière, que l’on pourra plus ou moins objectiver l’aspect toujours partiellement subjectif de la nuisance sonore.
Il faut d’ailleurs encore y ajouter les effets positifs que l’on peut atteindre du plan de dispersion des vols.
Sachez qu’un déménagement vers un autre aéroport ne ferait que délocaliser le problème écologique ! Il y a même un aéroport où tout un village devrait disparaître.
Coût d’un tel déménagement: quelque 2 millions d’euros. On dépenserait donc une somme correspondant au salaire annuel de 50 000 travailleurs, dans le but de préparer un autre aéroport à cette utilisation en fonction des projets de développement de DHL.
* Ces derniers temps, on propose explicitement certains autres aéroports comme alternatives pour DHL. On ne semble pas se rendre compte que cela provoquerait une deuxième catastrophe en quelques années pour Zaventem.
La semaine passée, DHL a communiqué à son personnel :
“Cependant, la suggestion de fonctionner simultanément à deux aéroports différents en Belgique n’est économiquement pas réalisable pour DHL”
Dans la même lettre, DHL avait déjà précisé:
“En ce que concerne cette extension des vols, nous préférons Zaventem”.
Conclusion bien simple.
Si DHL travaille avec un autre aéroport, cela signifie la fin de son activité à Zaventem.
Il s’agit déjà d’une perte directe d’environ 2850 jobs : concrètement le personnel du centre de tri DHL-Aviation et de la compagnie de transport aérien EAT.
La perte d’emplois liés et dérivés serait un multiple de ce chiffre.
DHL transporte déjà un tiers de ces chargements avec ses avions pour le transport de passagers.
L’avenir de Sabena Technics serait également en danger.
Bref: la répétition du débâcle précédent de la SABENA !
*En fait, il faut voir tout cela en double, car la croissance en perspective de l’emploi n’aurait évidemment pas lieu dans ce cas. All in, DHL avance le chiffre d’environ 10 000 jobs extra.
*Mais il y a plus. A la fin de l’année écoulée, les résultats de l’étude sur l’impact économique de l’aéroport de Zaventem, par le professeur Sleuwaegen et ses collègues, ont été rendus publics.
En 2002, Zaventem valait 60 500 emplois directs et indirects et une valeur ajoutée de 3,9 milliards d’euros (chiffre arrondi).
A Zaventem, DHL peut se développer jusqu’au niveau d’une remplaçant valable de SABENA. et devenir de loin l’employeur le plus important de l’aéroport et de toute la région.
Faisant partie de Deutsche Post, Zaventem ferait fonction de port d’attache pour cette entreprise mondiale en logistique., avec tout le rayonnement international qui accompagnerait cette croissance.
En outre, il ne faut pas oublier qu’en tant que pôle d’attraction, la région attire une multitude d’entreprises autour de l’aéroport. Des entreprises appartenant à la «nouvelle économie», à laquelle DHL, grâce à son organisation logistique, est parfaitement adapté
Sinon, Zaventem ne sera qu’un aéroport parmi tous les aéroports d’importance régionale en Europe. Il est probable qu’il s’agit d’une opportunité qui ne se représentera plus !
BIAC va jusqu’à dire, qu’il s’agit d’un enjeu de 19 000 emplois: soit donc un aéroport purement régional sans DHL, soit un aéroport réellement international avec DHL.
Interdire tout vol de nuit, comme l’exigent certains activistes, serait donc à l’origine d’un véritable drame social et économique.
*Comme il faut dresser la carte des nuisances sonores de façon aussi réaliste que possible, il faudrait également le faire pour la croissance prévue de l’emploi. A ce propos, DHL nous laisse cependant sur notre faim.
Par le truchement de son ambitieux programme “Star”, Deutsche Post réorganise efficacement les activités de toutes ses filiales, DHL, Danzas, Air Express, Neddloyd, Van Gend en Loos…
Les services express sont centrés autour de DHL. Mais Deutsche Post ne fournit guère de renseignements à son propre personnel sur les perspectives concrètes propres à son projet stratégique. Au point que les représentants du personnel au sein du conseil d’entreprise européen ne reçoivent pas d’informations à ce propos. En ne communiquant qu’avec les médias, on écarte les membres du personnel, ce qui est néfaste pour tout débat serein.
Le personnel s’inquiète donc très fort.
La crédibilité des activités économiques additionnelles promises, ainsi que des emplois qui y sont liés, ne pourra se créer que dans la mesure où il y a concertation avec les représentants du personnel et où l’opinion publique reçoit des explications – en premier lieu les voisins.
En guise d’exemple. Dans quelle mesure la création d’emplois est-elle due à la croissance économique ? Ou enlève-t-on par contre certaines activités à certaines filiales et certains aéroports ?
Nous avons peur de délocalisations, même quand c’est en direction de Zaventem !
En outre: de quel genre d’emplois s’agit-il ? De jobs à temps partiel, temporaires, flexibles, ou par contre à temps plein et à durée illimitée avec des horaires réguliers ?
Une large concertation !
• Nous voulons enfin donner quelques conseils à Deutsche Post-DHL. Demander une croissance illimitée au cours des prochaines décennies serait déraisonnable, socialement inacceptable et à terme même néfaste au niveau de l’économie industrielle. Seul un équilibre justifié entre les intérêts économiques de l’entreprise, d’une part, et les conditions sociales relatives aux aspects quantitatifs et qualitatifs de l’emploi et aux inconvénients d’ordre écologique, d’autre part, constituent une option valable.
Mais il est évident, que toute entreprise veut des garanties à plus long terme.
Cependant – tout comme DHL ne peut garantir maintenant un nombre d’emplois précis en 2012 – on ne peut guère définir actuellement les conditions futures de travail dans tous ses détails. Sauf si, évidemment, nous relançons les négociations à propos d’une CCT de sécurité d’emploi, brusquement interrompues l’année passée.
*Ce dossier est par trop complexe pour pouvoir le régler complètement en quelques mois.
Il faut du temps pour établir un cadastre des nuisances sonores, annoncé par le gouvernement.
Il faut du temps pour estimer correctement les effets positifs d’un projet de dispersion de la pollution acoustique
Il faut du temps pour continuer à développer d’autres initiatives visant à diminuer le bruit.
Tout d’abord l’isolation des habitations. A cet effet, le gouvernement précédent avait déjà crée un Fonds. Vu le fait, que de moins en moins de maisons souffrent de ces nuisances, cette mesure est devenue encore plus pertinente et simultanément financièrement réalisable.
Il faut enfin du temps pour impliquer le chemin fer Diabolo, reliant le TGV à l’aéroport, dans l’ensemble du secteur des services express et de messageries.
Entretemps, nous supposons que DHL continuera à investir dans des initiatives visant à rendre ses activités moins bruyantes et donc plus écologiques.
Appel
• Nous exhortons DHL et tous les autres acteurs de l’aéroport de Zaventem à élargir ce débat et arriver ainsi à une concertation avec ses propres travailleurs et les organisations syndicales, dune part, et avec les voisins, les dirigeants communaux et les comités d’actions, d’autre part.
• Nous exhortons les gouvernements fédéral et flamand à promouvoir à fond Zaventem en tant qu’aéroport international, où Deutsche Post-DHL pourra développer au maximum son port d’attache. Tout cela avec des garanties réalistes pour une croissance continue à terme. Et à travailler en outre à une réglementation européenne, qui à terme rendra impossible une surenchère agressive entre les pays et les aéroports.
• Nous exhortons les voisins, les dirigeants communaux et les comités d’action à étudier les mesures concernant les nuisances sonores en diminution et à participer à la réflexion au sujet des mesures à prendre et au sujet d’une véritable politique, en vue d’en arriver à un compromis valable entre le développement économique et un environnement vivable.
Nous ne voulons pas passer des nuits blanches à cause des vols de nuit.
Et nous ne voulons pas non plus passer des nuits blanches à cause des pertes d’emploi à et autour de l’aéroport de Zaventem.
DES JOBS ET DES IDEES VERTES : VOILA CE QUE NOUS VOULONS !!!
Rik Vermeersch Joris Welters Johan Lievens Lode Verschingel
BBTK ACV-Transcom BTB LBC-NVK
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