----------------------------------------------------------------- Dernier communiqué de presse du Comité de Grève des étudiant-e-s de Séville [13 février, 3 heures du matin] [Merci de faire circuler largement sur le Réseau en France et en Belgique, j'ai pas le temps d'envoyer aux IMC etc...] 15 camarades sont toujours détenus dans les locaux de la police suite aux évènements du 8 Février dernier. Aux cinq premières détentions, qui se sont produites dans la nuit du mardi 12, ont suivi des arrestations « sélectives » d'autres camarades, lors du rassemblement de soutien aux détenus, mercredi matin. Les poursuites ne sont pas encore terminées et il faut souligner que les méthodes répressives utilisées n'ont pas de précédents : - A aucun moment on ne demande aux « impliqués » de s'exprimer sur les faits, toutes les arrestations sont immédiates. - Les familles, les camarades des détenus et même leurs avocats n'ont eu aucun contact avec eux. Une des camarades a même souffert une crise d'épilepsie, mais sa famille n'a pas eu le droit de la voir - Suite a la demande de notre Recteur, les étudiant-e-s mis en cause se sont vus retirer leurs droits d'universitaires, c'est a dire la suspension immédiate et indéfinie de leurs cursus académique. - La seule base juridique sur laquelle nous contions pour la mise en liberté de nos camarades était l'Habeas Corpus, recours qui leur permettrait de passer des commissariats à des procès en bonne et due forme. NOS CAMARADES SONT TOUJOURS DERRIERE LES BARREAUX, on leur applique donc encore la Loi Antiterroriste, qui permet de les laisser dans cette situation 72 heures, et selon les médias, il ne devrait se produire aucune mise en liberté ! Il est évident que nous sommes face à une persécution politique qui criminalise des jeunes et des étudiant-e-s en lutte depuis 4 mois, ce qui n'est qu'un prélude a la répression policière organisée pour la réunion de la Commission Européenne en Juin. SOLIDARITAET: rafajh@hotmail.com cghs@elistas.net FAX: (0034)-954211261 CGH PROTESTMAILS-FAX: RECTOR Secretaría (0034) 95 4551002/3 Fax. (0034)95 421.28.03 . secrerec1@gob.us.es DELEGACIÓN DEL GOBIERNO EN ANDALUCÍA. DELEGADO DEL GOBIERNO: DON JOSÉ TORRES HURTADO. ... Sevilla, Tel.: (0034) 9542494.00, Fax: 954235359/2077. Juzgado Primera Instancia 17 Vermondo Resta, Tel: (0034) 954558916 Decanato del Juzgado: (0034) 955005191 Note pour les francophones, pour expliquer le communiqué : La semaine dernière, onze cars de police ont délogé entre 4 et 5 heures du matin le campement en centre ville de Séville, des etudiant-e-s contre la LOU, qui campaient la depuis le mois de décembre. L'action de la police a été d'une violence extrême et toutes les affaires des étudiant-e-s contre la LOU ont été balancées aux ordures (aussi bien les sacs de couchage que le matériel militant…) Pour réagir les militant-e-s de Séville se sont rendus en masse a la réunion de l'équivalent du CA, où ça c'est engueulé ferme, comme vous pouvez l'imaginer, d'autant plus que le recteur de la fac de Séville est officiellement contre la LOU mais qu'il est en train de l'appliquer… La presse et le gouvernement espagnol en font tout une histoire, accusant les étudiant-e-s d'avoir utilisé des haches et des barres a mine pour forcer la porte et brutaliser les profs, et ça c'est vraiment n'importe quoi. Il y a à l'heure actuelle 5 détenus et 6 procédures d'expulsion) Pour plus d'infos www.antilou.org Suite aux évènements qui se sont déroulés dans le rectorat de Séville le vendredi 8 Février 2002, les membres du CGH veulent souligner : 1 Que la violence n'est pas la forme d'action du mouvement anti-LOU, ce qui a été largement démontré en mois de luttes, de manifestations, d'occupations etc.… 2 L'intention des étudiants rassemblés dans le rectorat n'était en aucun cas de causer des dommages physiques ou matériels. L'objectif était de présenter un texte a la Junta de Gobierno [Conseil d'Université] pour convoquer une AG d'université afin que toute la communauté universitaire puisse décider d'appliquer ou non la LOU. 3 Nous condamnons l'attitude provocatrice du Recteur de l'Université de Séville, Miguel Florencio, qui a fermé les portes, et appelé en renfort d'autres gardes de sécurité dans le lieu où se déroulait la Junta de Gobierno pendant laquelle se votait la mise en marche de la LOU, contre laquelle nous nous mobilisons de manière ininterrompue depuis 4 mois. 4 Nous condamnons la répression organisée par le recteur de l'université de Séville via les ordres d'expulsion adressés aux camarades qui ont participé à cette action. Ces ordres d'expulsion nous renvoient à un décret de 1954 dans lequel prime la présomption de culpabilité ! 5 Nous condamnons la persécution dont ont été victimes les camarades arrêtés ces dernières heures par la Police Nationale, à la demande du recteur. 6 Nous demandons la libération immédiate de tous les détenus et exigeons l'arrêt des tous les ordres d'expulsion de l'université. Pour une université au service du peuple Non a la LOU Liberté immédiate pour tous les camarades détenus Arrêt des ordres d'expulsion LA LUTTE CONTINUE !