Voici una autre version des évènements lors de la manifestation du 6 Janvier "contre le boycott "Jeudi 09 janvier Communiqué: rattonade à Jussieu Voici ci-joint un communiqué d'un collectif d'associations estudiantines de l'université de Jussieu, suite aux ratonnades du lundi 06 janvier 2003. témoignage : ( je conçois que c'est une vision subjective, mais les coups reçus sont très objectifs) J'ai assisté et subi ces ratonnades, cette hu:miliation. L'UEJF(Union des ?tudiants Juifs de France) parlait dans les tracts qu'elle distribuait dans la fac " de ne pas importer le conflit proche-oriental dans les universités", en organisant cette pression communautaire avec le soutien de l'UNEF national ( et non UNEF Jussieu dont plusieurs militants étaient avec nous). Les grands moyens furent employés, un camion podium, musique, sans oublier les étoiles de cette Star Academy Sioniste ( BHL, Finkielkraut, Lang, Strauss-Khan et sa femme, Lellouche...) pour chanter au nom de leur attachement aux valeurs de la République, leur soutien inconditionnel à un état colonial et raciste. Des drapeaux tricolores se mêlaient aux drapeaux israéliens, sans oublier de nombreux drapeaux de la LDJ ( drapeau jaune, où un poing est entouré de l'étoile de David) naturellement appréciait pour son amour de l'Autre et le lui rend bien. Le service d'ordre est impressionnant, des dizaines d'extrémistes du Betar-Taggar et de la LDJ en faisaient parti. Les forces de l'ordre étaient nombreuses. Nous étions ( environ une quarantaine) dans la fac, étudiant(e)s, militant(e)s et enseignants, de toutes sensibilités politiques, de toutes origines, pour assumer notre solidarité citoyenne à un peuple opprimé , face à cette machine de propagande sioniste, qui me rappela la situation de l'Irak face aux USA ( United States of Agression). La grille de la fac nous séparait de nos "amis" sionistes. Notre diversité nous renforça dans la légitimité de notre action, et dans l'universalité de nos principes. Après quelques slogans, nos "con"citoyens réagirent avec coeur et civisme, en nous offrant des centaines d'oeufs pourris et des canettes pleines sur nos têtes, qui ne réduirent en rien notre détermination. Je pensai que le fascisme était battu le Premier Mai dernier et que seul le FN était extrême. Mais des dizaines de jeunes (hommes et femmes) sionistes et de moins jeunes, échangèrent avec nous, avec leur courtoisie "républicaine" légendaire ( qui aurait pu être interprétée par Oriana Fallaci, mais bon, on ne peut pas tout avoir la même soirée !) du :" sales bougnoules, sales ratons" au" on vous B.... comme on B.... les Palestiniens" ou encore" On va N..... et dégager tous les Arabes de France et de Palestine "... Le paroxysme de leurs éloges fut atteint dès lors que nous scandèrent le nom de José Bové (une surprise en fin de témoignage vous attend). Un pamphlet fut improvisé : "Israël vaincra"", Bush vaincra"", Bové on va le crever..." avec des expressions physiques très évocatrices, mais je préfère en rester là, et censurer. On décida de partir avant la fin de cette manif, avec des étudiants qui sortaient de cours, ils le regrettèrent. Dés éléments du Betar et de la LDJ, sont repérés dans la fac ( et sont refoulés par des militants de la CNT), on décide de sortir par derrière, côté Institut du Monde Arabe, des CRS en contrôlait la sortie. On voulait prendre le métro au plus vite... Mais des groupuscules (LDJ-BETAR) organisés étaient postés à des points stratégiques autour du campus (Jussieu devint la Mouqata'aa pendant une soirée !). On tomba dans un guet-apens. On subit un premier assaut, à coups de gel lacrymo, de coups de barres de fer en nous insultant de "sales Arabes, on va vous crever" (ils avaient oubliés qu'il n'y avait pas que des Arabes parmi nous !). Je vis des potes en sang, les CRS intervinrent et distribuèrent leurs "réflexions" à tous, sans faire de différence. On se défendit comme on pouvait. Certains d'entre nous purent se sauver, on se réfugia, tant bien que mal, mais en longeant le boulevard face à l'institut, un deuxième groupuscule nous attendait à la rue suivante, des scooters armés de gel nous arrosaient. Une "représaille ciblée", nous attendait, ces faschos prirent des chaises dans les restaurants avoisinants, et nous tapèrent avec, sans parler des coups de barres, des poings américains ( ou israéliens) , on réussit à éviter un coup de couteau ( merci le karaté!) ... Le bilan est lourd : 3 hospitalisés, un traumatisme crânien (6 points de soutures), une minerve pendant une semaine, contusions multiples.Nous nous en sortîmes tous avec des séquelles physiques et psychologiques. On apprit par la suite que des étudiants portant un keffieh furent agressés, que des filles portant le foulard se firent cracher dessus... Pourquoi le gouvernement français ne dissout-il pas ces groupuscules qui sont connus ? Même après avoir poignardé un commissaire, ils ne sont pas inquiétés. Des membres de l'UEJF soutenaient ces groupes. Ce ne furent pas comme le dit la presse d'affrontements entre manifestants, mais une véritable ratonnade organisée "militairement" et dont le but était de "casser du bougnoule" et de casser toute forme de résistance politique. De voir tant de haines et de violence dans leurs yeux met en lumière le vrai visage d'une idéologie raciste. Le collectif de Jussieu en est sorti grandi (d'autres associations nous rejoindront dès demain) et déterminé dans sa lutte politique face à cette "douce mondialisation", et dans sa solidarité avec les peuples opprimés. Le mouvement social est en marche. "Dans tout mal, il y a un bien", à notre grande surprise, on apprit aujourd'hui la venue de JOSE BOVE sur Jussieu lundi prochain, pour une conférence sur "la répression du mouvement social." Ce sera une étape importante dans la construction de notre mouvement estudiantin. On a besoin de votre solidarité, et de votre soutien."