arch/ive/ief (2000 - 2005)

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Le harcèlement et l’intimidation de l’État capitaliste et ses agents, c’est assez !

Nous, bénéficiaires de l’aide sociale, déclarons que nous en avons assez de se faire harceler et intimider par les agents d’aide sociale. Il est clair que ce harcèlement et cette intimidation ne visent qu’à nous forcer à travailler pour des salaires et des conditions misérables. Ainsi, les « erreurs techniques » se multiplient et notre seul choix est de vivre dans l’angoisse ou bien d’accepter n’importe quel travail, n’importe quel salaire sans oublier n’importe quel logement à des prix exorbitants et le tout bien définit par la soif des capitalistes.

Les cas se multiplient, les organismes du quartier témoignent que le harcèlement des agents est quotidien. D’autre part les recours au service de renseignements et des plaintes sont de moins en moins accessibles. Pire encore, si notre pauvreté ne nous permet pas d’avoir une ligne téléphonique à la maison, il devient extrêmement difficile de pouvoir parler à l’agent responsable de notre dossier. Et si on en a une, on se fait harceler en tout temps. Enfin, si par malheur on demande à notre agent de nous transmettre ses directives par écrit ou encore de s’identifier pour des fins d’enregistrement ces représentants du ministre nous raccrochent au nez.

L’hiver frappe à nos portes et les campagnes de harcèlement et d’intimidation pour nous forcer à travailler à des bas salaires et à des conditions précaires se multiplient, le 29 septembre dernier, sous ordre du Ministre, les assistés sociaux d’Hochelaga-Maisonneuve ont fait la queue leu-leu par centaines pour obtenir leur maigre chèque. Il va sans dire que les agents riaient en pleine face de la population, l’humiliant à cause de sa pauvreté. Et si on ose leur dire que leurs abus de pouvoir nous blessent, leurs agents de sécurité se précipitent sur nous pour nous menacer d’emprisonnement si l’on n’obéit pas aux règles et aux abus de pouvoir du Ministre et des ses délègues.

Avec l’arrivée de la nouvelle loi 57 qui vient « réformer » la loi de l’aide sociale, on peut bien voir que le gouvernement s’acharne à détourner le principe que l’aide sociale est un droit. En refusant d’indexer les prestations pour les personnes « sans contrainte à l’emploi » on nous laisse avec un revenu ridicule afin de nous forcer à vendre notre force de travail pour n’importe quel salaire et à n’importe quelles conditions.

Assez c`est assez! Le harcèlement et l’intimidation pour nous forcer au « cheap labor » doivent cesser!
Multiplions les manifestations!
Ligne de piquetage pour dénoncer le harcèlement et l’intimidation pour nous forcer au « cheap labor »!
Tous les mercredis aux bureaux de BS de 13h30 à 15h00!

Roberto Briones
Pour le comité des militants de l`ADDS-MM
Info : 514-605.21.96
ADDS-MM 514-252.07.88