arch/ive/ief (2000 - 2005)

Action de protestation à Bruxelles contre la conférence US/UE pour l’Irak
by BRussells Tribunal Friday, Jun. 10, 2005 at 1:40 PM

Le 22 juin, les États-Unis et l'Union européenne organisent à Bruxelles une conférence internationale de soutien au nouveau gouvernement irakien. Le BRussells Tribunal appelle, ensemble avec d’autres organisations (11.11.11, intal/Médecine pour le Tiers Monde, Vrede asbl, StopUSA, SOS Irak,…) à une action de protestation contre cette conférence le mardi 21 juin, de 16 à 17 heures sur la place Schuman à Bruxelles.

Le 22 juin, les États-Unis et l'Union européenne organisent à Bruxelles une conférence internationale de soutien au nouveau gouvernement irakien. La ministre Etats-unienne des affaires extérieures Condoleezza Rice vient spécialement pour cela à Bruxelles. Et pour préparer la conférence, une délégation de l'UE, présidée par Javier Solana, s'est rendue en Irak le 9 juin, pour la première fois depuis la guerre.

Le BRussells Tribunal veut utiliser cette occasion pour dénoncer à nouveau le fait que l'Irak n'est pas aujourd'hui un état souverain, mais un pays occupé. Cette occupation illégale continue de provoquer mort, maladie, famine, chaos et destruction. La fin de l'occupation est donc également la condition sine qua non de la reconstruction et de développement du pays.

Le BRussells Tribunal appelle, ensemble avec d’autres organisations (11.11.11, intal/Médecine pour le Tiers Monde, Vrede asbl, StopUSA, SOS Irak,…) à une action de protestation contre cette conférence le mardi 21 juin, de 16 à 17 heures sur la place Schuman à Bruxelles. L’action a comme plate-forme :

La fin de l'occupation est une condition sine qua non pour la reconstruction de l'Irak

Le 22 juin 2005, les Etats-Unis et l'Union européenne organisent à Bruxelles une conférence internationale sur l'Irak, au niveau des ministres des Affaires Etrangères. Cette conférence a pour objectif de renforcer le soutien international au nouveau gouvernement de Bagdad pour ses réformes politiques et économiques et de l'aider à la rédaction d'une constitution.
La légitimité et l'autonomie de ce gouvernement, installé et complètement contrôlé par le pouvoir d'occupation des Etats-Unis après une guerre d'agression illégale et illégitime, ne sont pas seulement contestées par une grande partie de la population iraquienne, mais aussi par le mouvement international pour la paix.
Nous nous sentons obligés d'attirer l'attention de l'opinion publique et des autorités belges et européennes sur le fait que la conférence de Bruxelles est une initiative sans issue.
La soi-disant ‘reconstruction' sous l'occupation américaine a déjà été critiquée ouvertement auparavant parce que celle-ci favorise Halliburton, Bechtel et d'autres entreprises multinationales, et va de pair avec une corruption extraordinaire à l'intérieur des différents ministères iraquiens. Entre-temps la majorité de la population iraquienne est privée d'électricité, d'eau potable, d'enseignement et de soins de santé.
Ce n'est pas seulement un devoir prioritaire et moral de mettre fin aux assassinats, à la répression et aux pillages en Irak. Dans son article 147, la Quatrième Convention de Genève définit comme des violations sérieuses du droit international humanitaire: "l'homicide intentionnel, la torture ou les traitements inhumains (…), le fait de causer intentionnellement de grandes souffrances ou de porter des atteintes graves à l'intégrité physique ou à la santé, (…) la destruction et l'appropriation de biens non justifiées par des nécessités militaires et exécutées sur une grande échelle de façon illicite et arbitraire."
C'est pourquoi les pays de l'UE doivent se concentrer sur leurs obligations d'après le droit humanitaire, et s'assurer que toute violation aux Conventions de Genève soit abordée correctement (article commun 1 des Conventions de Genève).
La condition sine qua non à la reconstruction de l'Irak est une fin rapide de l'occupation, avec un schéma pour le retrait de toutes les troupes étrangères. Les Etats-Unis et les autres pays impliqués dans l'invasion et l'occupation doivent payer des compensations pour tous les morts, les blessés et les dégâts matériels causés par la guerre d'agression et l'occupation. Ils doivent aussi répondre de la confiscation illégale de fonds et d'autres biens irakiens.
C'est alors seulement, et sous la souveraineté totale du peuple irakien, qu'un gouvernement irakien indépendant pourra être formé. Ce gouvernement pourra alors décider si et quand une conférence internationale pour la reconstruction de l'Irak devra être organisée, de préférence à Bagdad.

Ce même 21 juin, à une conférence de presse, on présentera le nouveau rapport du journaliste d'investigation américain Dahr Jamail, "Les hôpitaux irakiens gémissent sous l'occupation", publié et soutenu par le BRussells Tribunal, Médicine pour le Tiers Monde, El Taller Internacional e.a. Il apporte une toute autre image de la réalité épouvantable en Irak, que ce qui nous est donné habituellement à lire.