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Ne craignez pas … de quitter "l'Europe"
by Abrogation LOLF (France) Saturday, Apr. 16, 2005 at 1:18 PM

FRANCE: Chirac se réfère à la phrase de Jean-Paul II : "Non abbiate paura" pour nous amener dans le gouffre sans fond de l’ "Europe". La belle "laïcité", mais de surcroît au Vatican on pratique la sécurité d’emploi ! En revanche, les électeurs français ont droit à toutes sortes de menaces de catastrophes si jamais le NON l’emporte. L’ "isolement", la "stagnation", la "régression", la "chaos"... mais pas seulement. Il y a aussi la menace de punition : "Vous n’êtes pas raisonnables, vous ne voulez pas de cette Constitution ? Alors, on va vous en filer une de pire", etc... Autant de menaces qui traduisent l’inquiétude des lobbistes et des mystificateurs qui depuis plus de deux décennies n’arrêtent pas de nous tromper. NE NOUS LAISSONS PAS IMPRESSIONNER... et, pour employer une expression devenue courante : "NE CRAIGNONS PAS"... DE QUITTER L’EUROPE !

Quelle évolution peut être pire que celle qu’on impose actuellement à la France et aux autres pays de l’Union Européenne ? Le patrimoine public est bradé au bénéfice des groupes financiers et industriels : le projet de Constitution dit qu’il faut aller jusqu’au bout en la matière. Les services publics sont démantélés et privatisés : le projet de Constitution en supprime même la mention. La précarité, les délocalisatons, le dumping social... se développent : le projet de Constitution en fait des règles de la société. Et ainsi de suite, mais on a encore le cynisme de demander aux français de voter OUI.

Toutefois, le succès de l’opération ne paraît pas garanti. Cette fois-ci, le monde politique semble s’inquiéter vraiment : ces gens qu’ils ont systématiquement trompés, mystifiés, manipulés, ruinés... au cours des deux dernières décennies, ce "bas peuple" dont ils ont l’habitude de faire quasiment ce qu’ils veulent, les médias aidant, va-t-il oser se rebeller et voter NON ? Ce serait "très grave" pour ces "représentants du peuple". Certes, il ne faut pas croire aux sondages qui cherchent peut-être à nous endormir pour faciliter le victoire du OUI. Soyons, au contraire, plus vigilants et militants que jamais. Mais il semble bien que l’inquiétude qui gagne les milieux "bien-pensants" ne soit pas que de la comédie. Que craignent ces gens ? Pas ce dont ils nous menacent, mais :

- Tout d’abord, un réveil citoyen sans précédent depuis trente ou quarante ans. Pas seulement en France, mais dans l’ensemble des pays de l’Union Européenne et ailleurs. Car le NON comportera une sévère mise en cause des nomenklaturas gestionnaires et politiques, de la base même de la domination idéologique que nous imposent ces "élites" proclamées par le système. Et au NON français fera suite presque certainement un NON britannique, ainsi que de sérieuses remises en question ailleurs. L’ "Europe" des capitalistes et de l’exploitation du travail aura pris un rude coup.

- Ensuite, parce que derrière la mise en cause des "élites" se trouve nécessairement celle de la domination des lobbies financiers et des multinationales, dont les nomenklaturas de l’ "Europe" et de ses pays membres tiennent leur pouvoir. Le NON ne peut que déboucher sur un puissant mouvement social, doublé d’une recherche politique de la part de ceux que "leurs représentants" ont déçus. Et, d’emblée, la politique des capitalistes qui jusqu’à présent "passait toute seule" sera contestée avec force par ce mouvement social qui peut déboucher sur la mise en cause du pouvoir même de ceux qui nous exploitent.

- Enfin, parce que, si le NON l’emporte, il faudra poser la question de la rectification de l’évolution très négative que l’ "Europe" impose depuis vingt ans aux institutions françaises et à celles d’autres pays. Ce qui sera à l’ordre du jour, c’est le rétablissement de nos acquis sociaux et démocratiques, l’abrogation des lois réactionnaires (dont la LOLF), la fin de la précarité et de la misère, l’arrêt des délocalisations et du dumping social, un autre fonctionnement de la justice... Autant de sujets devenus tabous au sein de la "classe politique" et des "élites gestionnaires". Et ce sera la fin du fatalisme, comme quoi "on n’y peut rien, ils font ce qu’ils veulent", etc...

Qu’avons-nous à y perdre ? Bien on contraire, avec le NON on a tout à gagner.

NE CRAIGNONS PAS ! VOTONS NON ! DISONS NON A L’ "EUROPE" !

Abrogation LOLF
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